ZNIEFF 930012686
MONTAGNE DE CHARAMEL

(n° régional : 06113100)

Commentaires généraux

Description de la zone

La montagne culmine à 1689 m au sommet de l’Arpille et s’étire vers l’est jusqu’à la clue d’Aiglun. Les vastes éboulis du versant sud s’opposent aux pentes boisées du versant nord. Ce massif est soumis à un bioclimat montagnard et collinéen de type supraméditerranéen.

Flore et habitats naturels

L’intérêt de cette zone est lié à la présence de milieux ouverts à l’étage méditerranéo montagnard comme les éboulis du Stipion calamagrostis et les pelouses écorchées à avoine toujours verte (Helictotrichon sempervirens) de l’Arenario cinereae Avenetum sempervirentis qui abritent une plante endémique des Préalpes provençales, la Sabline cendrée (Arenaria cinerea), ainsi que la présence de la Campanule blanchâtre (Campanula albicans) qui croît dans les falaises exposées au sud de la Montagne de Charamel. Parmi les autres espèces patrimoniales des Alpes-Maritimes, on note la Pivoine officinale (Paeonia officinalis subsp. huthii) et la Julienne à feuilles laciniées (Hesperis laciniata).

Faune

Quinze espèces animales d’intérêt patrimonial dont cinq déterminante, ont été dénombrées dans cette zone.
Un mammifère remarquable est observable dans cette zone, le Cerf élaphe (Cervus elaphus), grand ruminant aujourd’hui plutôt forestier, en expansion géographique et numérique en France et en région P.A.C.A., présent jusqu’à 2 500 m d’altitude.
Les oiseaux nicheurs, ou probablement nicheurs, sont représentés par la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), espèce méridionale recherchant les versants montagneux ouverts et ensoleillés avec des barres rocheuses entre 1 100 et 2 900 m d’altitude, semble-t-il en régression à l’heure actuelle, le Tétras lyre (Tetrao tetrix), espèce remarquable assez rare et en léger déclin, d’affinité montagnarde, typique des écotones entre forêts (lisières), prairies, pelouses et landes, entre 1 100 et 2 500 m d’altitude et la Pie grièche écorcheur (Lanius collurio), espèce remarquable de milieux ouverts et semi ouverts, en régression à l’heure actuelle. A signaler également le passage de deux rapaces déterminants dans ce secteur, le Faucon pèlerin (Falco peregrinus) et le Vautour fauve (Gyps fulvus).
La faune entomologique d’intérêt patrimonial de ce secteur est caractérisée par la présence de trois lépidoptères lépidoptères, le Semi-Apollon (Parnassius mnemosyne), espèce déterminante et protégée au niveau européen, d'affinité montagnarde et liée à la présence de corydales, qui fréquente les pelouses et les lisières forestières, surtout entre 1 000 et 2 000 m d’altitude, accompagné de deux espèces remarquables, l’Azuré du Serpolet (Phengaris arion), espèce protégée au niveau européen, inféodée aux bois clairs et ensoleillés, pelouses et friches sèches avec présence de ses plantes hôtes, des serpolets et de sa principale fourmi hôte, Myrmica sabuleti, jusqu’à 2400 m d’altitude et l’Apollon (Parnassius apollo), espèce d'affinité montagnarde, protégée au niveau européen, peuplant les rocailles, pelouses et éboulis à Crassulacées et Saxifragacées entre 500 et 2500 m d’altitude. Un coléoptère déterminant est également cité de cette zone : le Charançon Microplontus fairmairii, Curculionidés endémique des trois départements alpins de la région.

Commentaires sur la délimitation

La délimitation de la ZNIEFF suit une logique de massif, intégrant les crêtes et les versants de la montagne de Charamel.