Description
Localisé dans la partie sud du département des Alpes de Haute Provence, au sud de la ville de Digne-les-Bains, le site est établi sur les communes de Castellane, de Chaudon Norante, d'Estoublon, de Majastres, de Moustiers Sainte Marie, de La Palud sur Verdon, de Rougon, de Saint Jurs, de Senez, de Blieux et de Beynes. Cet immense site est formé par le massif du Mourre de Chanier (1930 m), la montagne du Montdenier (1750 m) comprenant le Serre et les crêtes du Montdenier, les gorges calcaires de Trévans, les crêtes calcaires de Pré Chauvin (1741m) entaillées par la Clue de la Roche Percée, et la Font d'isnard. D'une grande complexité géomorphologique il englobe des versants de toutes orientations et de toutes inclinaisons, de vastes secteurs de pierriers calcaires, ainsi que d'importantes barres rocheuses calcaires accompagnées de clues et de ravins.
Le substrat géologique du site est composé par des terrains sédimentaires calcaires, calcaro marneux et marneux, du Crétacé, du Jurassique et du Lias. Parmi les formations géologiques les plus représentatives figurent les marnes grises du Callovien, les calcaires tithoniques du Portlandien, les calcaires roux à silex du Bajocien et les calcaires massifs noirs de l'Hettangien. L'ensemble est recouvert d'éboulis actifs, liés à l'érosion des affleurements rocheux présents, d'éboulis anciens ou fixés et de cailloutis cryoclastiques, et fait l'objet d'un jeu de failles particulièrement important.
Du point de vue climatique, le site se localise dans une zone de transition entre le climat sec et ensoleillé d'affinités provençales à l'ouest et celui des Alpes Maritimes plus humide, avec nébulosité abondante, à l'est. Il reste cependant nettement plus marqué et caractérisé par les influences provençales.
Compris entre 600 m et 1930 m d’altitude, ce vaste et splendide site de crêtes et montagnes calcaires est inclus dans les étages de végétation supra méditerranéen, montagnard et subalpin.
Les formations végétale qui composent le site sont très diverses et variées et associent de vastes complexes de pelouses calcicoles, de prairies, de fourrés à Buis (Buxus sempervirens), de landes à Genêt cendré (Genista cinerea) et Génévrier commun (Juniperus communis) et de garrigues à Lavande à feuilles étroites (Lavandula angustifolia). Les formations végétales des milieux rocheux comprenant des falaises calcaires et éboulis, sont également bien présentes. Le site comprend de plus des secteurs localisés de zones humides et des massifs forestiers constitués de Hêtre (Fagus sylvatica), de Sapin (Abies alba) et plus bas en altitude de Pin sylvestre (Pinus sylvestris), de Pin noir (Pinus nigra) et de Chêne pubescent (Quercus humilis).
Milieux naturels
Le site compte sept habitats déterminants : les formations végétales des rochers et falaises calcaires ensoleillées liguro apennines à Saxifrage à feuilles en languettes (Saxifraga callosa) [all. phyto. Saxifragion lingulatae (62.13)], les éboulis calcaires à éléments fins à Bérardie laineuse (Berardia subacaulis) (61.23), habitat de grand intérêt caractérisé par une flore riche en espèces endémiques des Alpes sud occidentales, les landes épineuses franco ibériques à Genêt de Villars (Genista pulchella subsp. villarsii) [all. phyto. Genistion lobelii (31.7456)] qui occupent les crêtes au niveau de replats rocheux ventés, les boisements de feuillus mixtes des pentes et ravins ombragés et frais sur éboulis [all. phyto. Tilion platyphylli et Tilio platyphylli Acerion pseudoplatani (41.4)] et les matorrals arborescents à Genévrier thurifère (Juniperus thurifera) [Assoc. phyto. Amelanchiero ovalis Juniperetum thuriferae (32 136)], les hêtraies et hêtraies sapinières neutrophiles méridionales des Alpes du sud à Trochiscanthe à fleurs nues (Trochiscanthes nodiflora) [all. phyto. Fagion sylvaticae – Asso. phyto. Trochiscantho Fagetum (41.17)] et les sources pétrifiantes d’eau dure, qui engendrent des concrétions de tuf [all. phyto. Riccardio pinguis Eucladion verticillati et Adiantion capilli veneris (54.12)].
Huit habitats remarquables sont également présents avec les landes épineuses oro méditerranéennes à Astragale toujours verte (Astragalus sempervirens) [all. phyto. Ononidion cenisiae (31.7E)], les pelouses calcicoles alpines et subalpines à Seslérie bleutée (Sesleria caerulea) et Laîche toujours verte (Carex sempervirens) [all. phyto. Seslerion caeruleae (36.43)], les pelouses écorchées à Avoine toujours verte (Helictotrichon sempervirens) des Alpes du sud [sous all. phyto. Ononido cristatae Helictotrichenion sempervirentis (36.432)], les formations végétales des rochers et falaises calcaires [all. phyto. Potentillion caulescentis et Violo biflorae Cystopteridion fragilis (62.15)], les prairies de fauche d’altitude [all. phyto. Triseto flavescentis Polygonion bistortae (38.3)], les mégaphorbiaies montagnardes et subalpines, formations opulentes de hautes herbes des combes humides et fraîches [all. phyto. Adenostylion alliariae (37.81)], les éboulis calcaires alpins, à éléments moyens, à Tabouret à feuilles rondes (Noccaea rotundifolia) [all. phyto. Thlaspion rotundifolii (61.22)], les hêtraies et hêtraies pinèdes sèches sur calcaire [all. phyto. Cephalanthero rubrae Fagion sylvaticae (41.16)], les bas marais alcalins à Laîche de Davall (Carex davalliana) [all. phyto. Caricion davallianae (54.23)].
Il comprend également sept autres habitats typiques ou représentatifs, à forte valeur écologique, tels que les prairies sèches méso xérophiles à Brome dressé (Bromus erectus) [all. phyto. Mesobromion erecti (34.3265)], les pelouses pionnières calcicoles écorchées sur dalles rocheuses calcaires à Orpins (Sedum pl. sp.) et Joubarbes (Sempervivum pl. sp.) [all. phyto. Alysso alyssoidis Sedion albi (34.1)], les éboulis thermophiles à Calamagrostis argenté (Achnatherum calamagrostis) [all. phyto. Stipion calamagrostis (61.3)], les garrigues supra méditerranéennes à Thym (Thymus vulgaris) [all. phyto. Helianthemo italici Aphyllanthion monspeliensis (32.63)], les landes supra méditerranéennes et oro méditerranéennes à Genêt cendré (Genista cinerea) et Lavande à feuilles étroites (Lavandula angustifolia) [all. phyto. Lavandulo angustifoliae Genistion cinereae (32.61 et 32.62)], les boisements thermophiles et supra méditerranéens de Chêne pubescent (Quercus humilis) [all. phyto. Quercion pubescenti sessiliflorae (41.711)] et les pinèdes sylvestres sèches supra méditerranéennes [all. phyto. Cephalanthero rubrae Pinion sylvestris (42.59)].
Flore
Le site possède une flore particulièrement riche et comprend vingt quatre espèces végétales déterminantes, dont six protégées au niveau national : la Doradille du Verdon (Asplenium jahandiezii), petite fougère endémique de la région du Verdon caractéristique des surplombs des parois calcaires humides et ombragées, qui serait à rechercher sur le site, l’Orchis de Spitzel (Orchis spitzelii), la Raiponce de Villars (Phyteuma villarsii), la Sabline de Provence (Moehringia intermedia), toutes deux endémiques des Préalpes du Verdon et caractéristique des parois calcaires, la Pivoine officinale (Paeonia officinalis subsp. huthii), plante spectaculaire des bois clairs, lisières et landes, et l’Ancolie de Bertoloni (Aquilegia reuteri), superbe renonculacée endémique des Alpes du Sud-Ouest.
Huit autres espèces végétales déterminantes sont, quant à elles, protégées dans la Région Provence Alpes Côte d’Azur : la Biscutelle à tiges courtes (Biscutella brevicaulis), la Scolopendre officinale (Asplenium scolopendrium), le Myosotis des grottes (Myosotis speluncicola), petite borraginacée liée aux encavements et entrées de grottes connues de trois uniques localités en France, l’Holostée en ombelle hérissée (Holosteum breistrofferi), petite caryophyllacée endémique des Préalpes provençales inféodées aux plages terreuses d'annuelles de pelouses xériques, la Sabline cendrée (Arenaria cinerea), caryophyllacée endémique de Provence inféodée aux pelouses et lisières rocailleuses calcaires, le Cotonéaster du Dauphiné (Cotoneaster delphinensis), l'Ophioglosse commun (Ophioglossum vulgatum) et la Dauphinelle fendue (Delphinium fissum), rare renonculacée des rocailles et éboulis xériques.
L’Armoise d’Arménie (Artemisia armeniaca) de découverte récente en France, le Dryoptéris submontagnard (Dryopteris submontana), fougère nouvellement observée pour la région du Verdon, inféodée à des formations karstiques d'altitude, l’Anthémis de Gérard (Anthemis cretica subsp. gerardiana), la Passerage à feuilles d'halimus (Hormathophylla halimifolia), crucifère des éboulis et rocailles calcaires, l’Oeillet à tiges courtes (Dianthus subacaulis), caryophyllacée des pelouses rocailleuses et des éboulis calcaires, le Gaillet grêle (Galium aparine subsp. tenerum), la Pulsatille des montagnes (Anemone montana), belle renonculacée à floraison printanière liée aux pelouses sèches à répartition très restreinte en France, le Cotonéaster de l'Atlas (Cotoneaster nebrodensis), le Cotonéaster intermédiaire (Cotoneaster x intermedius), et la Julienne à feuilles laciniées (Hesperis laciniata), crucifère liée aux rochers, rocailles et landes xériques sur calcaire sont les autres espèces déterminantes connues dans ce site.
Par ailleurs, cinq espèces végétales remarquables sont à noter : la Primevère marginée (Primula marginata), spectaculaire plante des parois calcaires protégée au niveau national, le Sélin à feuilles de silaus (Katapsuxis silaifolia), le Moloposperme du Péloponnèse (Molopospermum peloponnesiacum), grande et spectaculaire ombellifère localisée en France au sud des Alpes, à la bordure sud du Massif Central et aux Pyrénées orientales, l’Odontitès de Provence (Odontites luteus subsp. provincialis) et la Passerine dioïque (Thymelaea dioica).
Faune
Le patrimoine faunistique de ce périmètre présente un très fort intérêt biologique avec quarante-trois espèces patrimoniales avérées, dont dix-huit sont déterminantes.
En premier lieu, il est important de citer la Vipère d’Orsini, espèce déterminante d'Europe occidentale et méridionale, présente en France uniquement en PACA sur les versants et plateaux xériques des Alpes du Sud entre 1000 et 2200m d'altitude. La présence de cette espèce a été avérée dans le secteur grâce à une donnée historique d’un individu conservé au Museum national d’Histoire Naturelle de Paris. Il a été capturé en 1978 par L.-ph. KNOEPFFLER. Plus récemment, ce serpent a fait l’objet de recherches ciblées, sans succès à ce jour. Il reste néanmoins potentiel.
Les mammifères locaux d’intérêt patrimonial comprennent un cortège de Chiroptères (chauves souris) déterminants : le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), le Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), espèce peu fréquente, en régression, qui se nourrit de petits arthropodes capturés sur les feuilles des arbres, le Grand Murin (Myotis myotis), espèces menacées et en régression, le Petit Murin (Myotis blythii) et la Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus), espèce forestière vulnérable, d’affinité médio européenne, très résistante au froid. Le Grand rhinolophe est observé en hibernation et contacté en période de reproduction, le Grand murin en période de reproduction et le Petit murin et le Murin à oreilles échancrées en période d’essaimage.
Plusieurs chauves souris remarquables complètent ce cortège avec le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros),espèce thermophile et anthropophile assez rare en montagne, la Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri), espèce forestière relativement fréquente, le Vespère de Savi (Hypsugo savii), espèce rupicole et montagnarde d’affinité méridionale, qui exploite les milieux forestiers surtout riverains de l’eau pour la chasse et les milieux rocheux (falaises) en tant que gîte, contacté en période de reproduction.
Au niveau du peuplement avien nicheur, mentionnons l’existence d’un cortège rupicole varié avec le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), l’Aigle royal (Aquila chrysaetos), le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), le Tichodrome échelette (Tichodroma muraria), le Monticole bleu (Monticola solitarius). Le Vautour moine (Aegypius monachus) ne se reproduit pas encore mais il bénéficie depuis 2005 d’un programme de réintroduction dans le Verdon. Notons aussi la présence de trois galliformes remarquables que sont la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), espèce méridionale de montagne recherchant les versants montagneux ouverts et ensoleillés avec des barres rocheuses, le Tétras lyre (Tetrao tetrix), espèce fragile, emblématique des Alpes et la Gélinotte des bois (Bonasa bonasia), qui affectionne les boisements denses avec chablis.
Les peuplements d’insectes du périmètre présentent un fort intérêt en raison d’une part de la grande richesse de leur peuplement et d’autre part de la présence d’un grand nombre d’espèces patrimoniales. Parmi les espèces d’affinité méditerranéenne, mentionnons la Mégachile de Lefèbvre (Chalicodoma lefebvrei), hyménoptère déterminant de la famille des Apidés (abeilles sauvages), l’Hespérie à bandes jaunes (Pyrgus sidae), espèce déterminante d’affinité méditerranéenne orientale en limite d’aire inféodé aux pelouses sèches et boisements clairs thermophiles, le Marbré de Lusitanie (Iberochloe tagis bellezina), espèce déterminante très localisée représentée par la sous-espèce bellezina, endémique du sud de la France et de l’extrême nord-ouest de l’Italie, inféodée aux milieux ouverts où croît sa plante nourricière Iberis pinnata, l’Alexanor (Papilio alexanor), espèce déterminante de lépidoptère, protégée au niveau européen, rare et dont l’aire de répartition est morcelée, inféodée aux éboulis et pentes rocailleuses jusqu’à 1700 m d’altitude où croît sa plante hôte locale Ptychotis saxifraga, le Moiré provençal (Erebia epistygne), espèce déterminante de lépidoptère méditerranéo montagnard, inféodé aux pelouses sèches à Fétuque cendrée (Festuca cinerea) et le Sphinx de Nice (Hyles nicaea), espèce méditerranéenne déterminante de lépidoptère de la famille des Sphingidae qui vole en juin juillet dans les garrigues méditerranéennes où pousse sa plante de prédilection, Euphorbia nicaensis. Plus en altitude, citons le Semi apollon (Parnassius mnemosyne), espèce déterminante de lépidoptère protégée au niveau européen, d’affinité montagnarde et liée à la présence de corydales, qui fréquente les pelouses rases sur les crêtes et en lisière forestière, surtout entre 1000 et 2000 mètres d’altitude. Les autres lépidoptères remarquables du périmètre sont l’Apollon (Parnassius apollo), espèce remarquable relicte de l’ère tertiaire, protégée au niveau européen, habitant les rocailles, pelouses et éboulis à Crassulacées et Saxifragacées entre 500 et 2500 m d’altitude, la Proserpine (Zerynthia rumina), espèce ouest méditerranéenne protégée en France, dont la chenille ne vit sur notre territoire que sur l’Aristoloche pistoloche (Aristolochia pistolochia), sur les pentes sèches, éboulis et coteaux pierreux, chauds et ensoleillés jusqu’à 1100 m d’altitude, l’Azuré du Serpolet (Maculinea arion), espèce protégée au niveau européen, menacée en Basse Provence, qui affectionne les bois clairs et les pelouses sèches à serpolets jusqu’à 2400 m d’altitude, la Zygène cendrée (Zygaena rhadamanthus), espèce rouest méditerranéenne, protégée en France, liée aux friches, garrigues et boisements clairs où croît sa principale plante hôte, la Badasse (Dorycnium pentaphyllum) et l’Hermite, espèce en forte régression, liée aux milieux très ouverts et secs où croissent ses plantes hôtes, plusieurs graminées (fétuques et brachypodes).
Les boisements de chênes abritent le Pique-prune ou Osmoderme (Osmoderma eremita), espèce déterminante de coléoptère de la famille des cétoines (Cetoniidés), protégée au niveau européen, rare et en régression, inféodée aux vieux arbres dans lesquels sa larve se développe au sein des cavités volumineuses pleines d’humus, le Clyte à antenne rousse (Chlorophorus ruficornis), espèce déterminante de coléoptère longicorne (Cerambycidés) dont la larve se développe dans les branches mortes de chênes qui ont été tuées par un coléoptère bupreste et d’un autre longicorne, le Purpuricène globuleux (Purpuricenus globulicollis), espèce remarquable dont la larve affectionne le bois des branches terminales de feuillus, surtout des érables.
Chez les mollusques, mentionnons la présence d’un Gastéropode déterminant, Vallonia enniensis, espèce de distribution européenne, rare et dispersée, où elle se rencontre exclusivement dans les milieux humides, principalement sur substrat calcaire et de trois Gastéropodes remarquables Cochlostoma macei, espèce remarquable, rare et localisée de Cochlostomatidés, d’affinité méridionale, endémique des départements du Var, des Alpes Maritimes et des Alpes de Haute-Provence, se rencontrant à la surface des rochers calcaires, Chondrina megacheilos caziotana, espèce de Chondrinidés Chondrininés, protégée en France, d’affinité méditerranéenne, endémique des Alpes méridionales françaises (Alpes de Haute Provence et Alpes Maritimes) entre 1000 et 1500 m d’altitudeet de Quickella arenaria, espèce remarquable et rare de Succinéidés à aire de répartition ouest européenne morcelée, localisée en région Provence Alpes Côte d’Azur, inféodée aux tourbières et milieux humides à végétation peu dense.
Fonctionnalité/Liens éventuels avec d’autres ZNIEFF
Cette ZNIEFF de type 2 englobe les quatre ZNIEFF de type 1 suivantes : «Gorges de Trévans et ravin de Mayaiche» ; «Serre et crête du Montdenier» ; «Crêtes du mourre de Chanier et du Chiran» & «Clue de Taulanne ou de la Roche Percée et crêtes de Pré Chauvin».
La pression pastorale, qui tend actuellement à se réduire, conduit dans les pelouses sèches à l’installation d’une végétation ligneuse comprenant des landes et des fourrés, précurseur de l’installation de boisements de Pin sylvestre (Pinus sylvestris). Ce stade végétal ultime présente quelques inconvénients : risques d'incendies accrus, banalisation du paysage, diminution de la biodiversité, réduction de l'espace pastoral et de sa valeur.
Une grande prudence est de rigueur dans la gestion et l’exploitation des massifs forestiers.
Le site englobe un vaste complexe de crêtes d’altitude moyenne à assez élevée, ainsi que les petits plateaux, vallons et gorges qui les relient. Si les motivations de la délimitation de cette ZNIEFF sont avant tout d’ordre fonctionnel, de façon à inclure des habitats et populations d’espèces à forte valeur patrimoniale, le positionnement de ses limites est établi au mieux sur des repères visuels marqués et sur des éléments topographiques ou géographiques importants : ruptures de pentes, talwegs, crêtes secondaires, réseau routier local, dessertes, lisières, etc.