ZNIEFF 930012760
VALLÉE DU HAUT GUIL - MONT VISO - LACS FORÉANT, BARICLE ET EGORGÉOU

(n° régional : 05108135)

Commentaires généraux

Description

Localisé dans la partie est du département des Hautes Alpes, à l'est du Parc Naturel Régional du Queyras, le site englobe la haute vallée du Guil et ses vallons affluents. Il se situe dans la partie orientale schisteuse (schistes lustrés de la zone piémontaise) du massif en limite frontalière avec l'Italie.
Sur le plan géologique, le site présente ici quelques originalités : les nombreux affleurements de roches vertes (ophiolites, serpentines, gabbros, prasinites,…) abritent une flore originale. L'unique glacier du Queyras est blotti sous l'Asti.
Localisé dans la zone biogéographique intra alpine du Briançonnais Queyras, il est soumis à un climat montagnard de type continental sec, teinté d'influences adriatiques plus humides, en provenance de la plaine du Pô.
Débutant à environ 1670 m d'altitude, le site qui culmine à 3297 m au Mont Aiguillette. Il est inclus dans les étages de végétation subalpin, alpin et nival.
Entouré de crêtes ébouleuses et de barres rocheuses, il est caractérisé par de grandes étendues herbeuses de prairies subalpines, de pelouses alpines et de vastes forêts de mélèzes sur les ubacs. La présence de plusieurs lacs d'altitude, ses paysages remarquables marqués par le pastoralisme et son opulente richesse écologique et biologique font de ce territoire l'un des joyaux naturalistes des Alpes françaises.

Milieux remarquables

Les trois habitats déterminants que compte le site sont des marécages : les ceintures péri lacustres des lacs froids et mares d’altitude à Linaigrette de Scheuchzer (Eriophorum scheuchzeri) [assoc. phyto. Eriophoretum scheuchzeri (54.41)], les bas marais cryophiles d’altitude des bords de sources et suintements à Laîche des frimas (Carex frigida) [assoc. phyto. Caricetum frigidae (54.28)] et les bas marais pionniers arctico alpins à Laîche bicolore (Carex bicolor) [all. phyto. Caricion incurvae (54.3)], milieux d'une très grande valeur patrimoniale, qui apparaissent ponctuellement dans de nombreux secteurs de ce site, de manière très caractéristique, avec l’ensemble de leur cortège floristique.
Dix autres habitats remarquables sont également présents : les saulaies arctico alpines des bas marais et bords de ruisseaux à Saule arbrisseau (Salix foetida) [all. phyto. Salicion lapponi glaucosericeae (31.6212)] et des saulaies arctico alpines des pentes rocheuses froides et humides à Saule soyeux (Salix glaucosericea) ou Saule helvétique (Salix helvetica) [all. phyto. Salicion helveticae (31.6211)], les landes épineuses oro méditerranéennes à Astragale toujours verte (Astragalus sempervirens) [all. phyto. Ononidion cenisiae (31.7E)], les mégaphorbiaies montagnardes et subalpines, formations opulentes de hautes herbes des combes humides et fraîches [all. phyto. Adenostylion alliariae et Calamagrostion villosae (37.8)], les prairies de fauche d’altitude [all. phyto. Triseto flavescentis Polygonion bistortae (38.3)], les mélèzins cembraies ou forêts de Mélèze (Larix decidua) et de Pin cembrot (Pinus cembra) (42.3), les bas marais alcalins à Laîche de Davall (Carex davalliana) [all. phyto. Caricion davallianae (54.23)], les bas marais acides [all. phyto. Caricion fuscae (54.4)], les éboulis siliceux alpins [all. phyto. Androsacion alpinae et Dryopteridion abbreviatae (61.1)], les formations végétales des rochers et falaises calcaires [all. phyto. Potentillion caulescentis et Violo biflorae Cystopteridion fragilis (62.15)] et siliceux [all. phyto. Androsacion vandellii (62.2)].
Trois autres habitats originaux sont à remarquer : les glaciers (63.3), le seul du massif du Queyras, les fourrés d’Aulne vert (Alnus alnobetula) [all. phyto. Alnion viridis (31.611)], qui témoignent de situations particulièrement fraîches et humides dans des secteurs exposés régulièrement aux avalanches, et les landines riches en lichens à Airelle bleue (Vaccinium uliginosum) et Azalée naine (Loiseleuria procumbens) [all. phyto. Loiseleurio procumbentis Vaccinion microphylli (31.41)] établies au niveau des crêtes ventées et froides, rappellent les origines arctico alpines d’une partie de la végétation des Alpes.

Flore

La flore de ce site mythique est d’une très grande valeur patrimoniale et recèle de nombreuses espèces végétales rares ou remarquables. Cinquante-et-une espèces végétales déterminantes sont présentes, parmi lesquelles dix-huit sont protégées au niveau national, dont : l'Ail dressé (Allium lineare), le Cystoptéris des montagnes (Cystopteris montana), fougère plus fréquente dans les Alpes du Nord, n’occupant que de rares stations dans les Alpes du Sud où elle affectionne les chaos de blocs, la Tofieldie boréale (Tofieldia pusilla), petite plante des bas marais arctico alpins qui est non revue sur le site depuis 50 ans, le Panicaut des Alpes (Eryngium alpinum), à rechercher sur le site car non revu depuis 70 ans, le Cirse d'Allioni (Cirsium alsophilum), beau chardon dont il s’agit ici de l’une des rares stations départementales, le Pastel des Alpes (Isatis alpina), crucifère des éboulis à endémisme très restreint, localisée au pourtour du Mont Viso, l'Androsace des Alpes (Androsace alpina), l'Androsace de Suisse (Androsace helvetica), l'Androsace pubescente (Androsace pubescens), l'Androsace de Vandelli (Androsace vandellii), l'Astragale queue de renard des Alpes (Astragalus alopecurus), fabacée atteignant 1 m de hauteur, à floraison spectaculaire, affectionnant les pelouses et landes d’affinités steppiques, le Saule à feuilles de myrte (Salix breviserrata), le Saule de Suisse (Salix helvetica), le Choin ferrugineux (Schoenus ferrugineus), le Saxifrage du Pays de Vaud (Saxifraga valdensis), la Laîche brun noirâtre (Carex atrofusca), la Laîche bicolore (Carex bicolor) et la Laîche à petite arête (Carex microglochin), rares cypéracées des marécages arctico alpins froids d’altitude. Dix huit autres espèces déterminantes sont protégées en Provence Alpes Côte d’Azur : le Dactylorhize couleur de sang (Dactylorhiza incarnata subsp. cruenta), l'Orchis nain des Alpes (Chamorchis alpina), la Saussurée discolore (Saussurea discolor), la Bardanette réfléchie (Lappula deflexa), la Cardamine de Plumier (Cardamine plumieri), crucifère inféodée aux fissures de parois et blocs rocheux sur roches vertes, la Drave des bois (Draba nemorosa), la Sabline de Clemente (Minuartia rupestris subsp. clementei), la Pyrole moyenne (Pyrola media), l'Azalée naine (Kalmia procumbens), l'Androsace septentrionalis (Androsace septentrionalis), la Violette des collines (Viola collina), la Laîche fimbriée (Carex fimbriata), le Jonc arctique (Juncus arcticus), plante arctico alpine rare des marécages et bords de ruisselets, le Pâturin vert glauque (Poa glauca), le Pâturin hybride (Poa hybrida), graminée liée aux mégaphorbiaies montagnardes et subalpines, très rare dans le contexte des Alpes du Sud, le Trisète en épi à panicule ovale (Trisetum spicatum subsp. ovatipaniculatum), le Saxifrage à deux fleurs (Saxifraga biflora) et le Saxifrage fausse diapensie (Saxifraga diapensioides).
Les quinze autres espèces déterminantes du site sont : le Buplèvre des Alpes (Bupleurum alpigenum), grand buplèvre localisé en France à la haute vallée de la Durance et au Queyras, où il occupe les prairies de fauche, mégaphorbiaies et lisières forestières fraîches, l'Armoise noirâtre (Artemisia atrata), la Campanule en thyrse (Campanula thyrsoides), belle campanule à fleurs jaunes en voie de raréfaction du fait de l'intensification du pastoralisme, la Passerage de Villars (Lepidium villarsii), le Raisin d'ours des Alpes (Arctostaphylos alpinus), le Sainfoin de Briançon (Hedysarum brigantiacum), légumineuse récemment décrite, le Scirpe de Hudson (Trichophorum alpinum), rare cypéracée des bas marais arctico alpins, la Laîche très noire (Carex atrata var. aterrima), le Pigamon simple (Thalictrum simplex), la Luzule du Piémont (Luzula pedemontana), l'Oréochlora fausse seslérie (Oreochloa seslerioides), la Calamagrostide velue (Calamagrostis villosa), graminée associée aux mégaphorbiaies et forêts subalpines de conifères en situations fraîches, sur substrats acides, la Renoncule à feuilles de Rue (Callianthemum coriandrifolium), le Pied d'alouette douteux (Delphinium dubium), spectaculaire renonculacée des mégaphorbiaies subalpines, des aulnaies vertes et des prairies fraiches, et le Saxifrage à tige dressée (Saxifraga adscendens).

Il abrite également dix espèces remarquables dont trois sont protégées au niveau national : la Primevère marginée (Primula marginata), spectaculaire plante des parois calcaires, le Scirpe alpin (Trichophorum pumilum), rare cypéracée circumboréale des bas marais froids d’altitude, et l'Ancolie des Alpes (Aquilegia alpina). Une autre espèce remarquable est protégée en Provence Alpes Côte d’azur : le Saule pubescent (Salix laggeri), arbuste endémique des Alpes qui pousse dans les alluvions humides et sur les berges de torrents, où il forme des fourrés ripicoles denses. Les autres espèces remarquables sont le Cystoptéris de Dickie (Cystopteris dickieana), le Pissenlit à ligules en capuchon (Taraxacum cucullatum), le Genépi noir (Artemisia genipi), la Gentiane de Schleicher (Gentiana schleicheri) et l'Anémone de Haller (Anemone halleri), belle renonculacée à floraison printanière typique des pelouses et rocailles ventées.

Faune

Ce site possède un patrimoine faunistique d’un intérêt élevé. S’y rencontre en effet pas moins de 43 espèces animales patrimoniales, dont 13 sont déterminantes.

Chez les mammifères d’intérêt patrimonial, il convient de citer le Bouquetin des Alpes (Capra ibex), ongulé déterminant de nette affinité montagnarde, dont les populations locales sont issues de réintroductions, et le Lièvre variable (Lepus timidus), espèce remarquable en régression, relicte de l’époque glaciaire, fréquentant des milieux assez variés (alpages, éboulis, landes, forêts, pelouses, champs, cultures, friches) entre 1200 à 3100 m d’altitude.

L’avifaune nicheuse locale renferme de nombreuses espèces dignes d’intérêt : le Gypaète barbus (Gypaetus barbatus), grand rapace charognard réintroduit avec succès dans la vallée voisine de l’Ubaye et qui explore le Queyras à la recherche de nourriture, la Bondrée apivore (Pernis apivorus), l’Aigle royal (Aquila chrysaetos), l’Autour des palombes (Accipiter gentilis), le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), la Caille des blés (Coturnix coturnix), le Tétras lyre (Tetrao tetrix), espèce remarquable fragile, emblématique des Alpes, le Lagopède alpin (Lagopus mutus), espèce remarquable menacée et en régression, d’origine arctique, relique de l’époque glaciaire dans les Alpes, où elle occupe les reliefs de croupes et de crêtes, fréquemment enneigées et balayées par le vent, la Chevêchette d’Europe (Glaucidium passerinum), espèce euro sibérienne déterminante et rare de la taïga et des forêts claires de résineux dans les Alpes (mélézins, sapinières, pessières, cembraies), le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo), la Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus), espèce boréo-alpine forestière et déterminante, des hêtraies, pessières, cembraies et mélézins, plutôt âgés, jusqu’à 2 300 m, le Tichodrome échelette (Tichodroma muraria), espèce paléomontagnarde remarquable et relativement rare, recherchant les gorges et escarpements rocheux, la Pie grièche écorcheur (Lanius collurio), le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), nicheur remarquable peu fréquent, inféodé aux alpages où il vient s’alimenter situés à proximité de falaises où il niche, le Tarin des aulnes (Carduelis spinus), fringille montagnard en France mais rare dans les Alpes du Sud, le Sizerin flammé (Carduelis flammea), nicheur localisé et assez peu fréquent, que l’on rencontre dans les aulnaies vertes, les ripisylves, les mélézins et les rhodoraies, la Niverolle alpine (Montifringilla nivalis), espèce paléomontagnarde remarquable, caractéristique des pelouses avec escarpements rocheux des étages alpin et subnival des massifs montagneux les plus élevés, le Bruant fou (Emberiza cia), le Bruant ortolan (Emberiza hortulana), le Cincle plongeur (Cinclus cinclus), passereau caractéristique des torrents montagnards, le Pic noir (Dryocopus martius) ou encore la Huppe fasciée (Upupa epops) oiseau remarquable d’affinité méridionale.

L’herpétofaune patrimoniale comprend notamment la Salamandre de Lanza (Salamandra lanzai), espèce déterminante et rare, endémique du sud-ouest de l’arc alpin, habitant les pelouses alpines humides et proches de ruisseaux ainsi que les talus et pentes caillouteuses et herbeuses.

Les invertébrés d’intérêt patrimonial sont représentés par plus d’une dizaine d’espèces.

Deux lépidoptères déterminants sont présents : le Semi-apollon (Parnassius mnemosyne), espèce protégée au niveau européen, d'affinité montagnarde et liée à la présence de corydales, qui fréquente les pelouses et les lisières forestières, surtout entre 1000 et 2000 mètres d’altitude et le Moiré piémontais (Erebia aethiopellus), endémique franco-italien cantonné aux Alpes occidentales, inféodé aux pelouses alpines sèches à Fétuque paniculée (Festuca paniculata). Ils sont accompagnés par des espèces remarquables comme l'Hespérie des frimas (Pyrgus andromedae), espèce boréo alpine de la famille des Hespéridés, localisée et peu abondante dans les Alpes fréquentant les prairies et pelouses d'altitude, entre 1000 et 3000 m, l’Hespérie du pas d’âne (Pyrgus cacaliae), espèce dont la répartition est limitée aux Alpes avec deux isolats en Bulgarie et Roumanie, liée à des potentilles dans les pelouses subalpines, surtout en bordure de zones humides, l’Apollon (Parnassius apollo valesiacus), espèce alpine remarquable et en régression de Papilionidés, protégée au niveau européen, habitant les rocailles, pelouses et éboulis à Crassulacées et Saxifragacées des étages montagnard à alpin, entre 300 et 2500 m. d’altitude, le Petit Apollon (Parnassius corybas sacerdos), espèce protégée en France, que l’on rencontre au bord des torrents et autres zones humides des étages subalpin et alpin, dont la chenille est inféodée au Saxifrage faux aïzoon (Saxifraga aizoides), le Moiré des pâturins (Erebia melampus), espèce endémique alpine présente en prairie humides ou dans les pâturages et les pelouses sèches entre 900 et 2000 m d'altitude et l’Azuré du Serpolet (Maculinea arion), espèce protégée au niveau européen, inféodée aux bois clairs et ensoleillés, les pelouses et les friches sèches à serpolets jusqu’à 2400 m d’altitude.

Les orthoptères sont représentés par l'Analote du Queyras (Anonconotus baracunensis), espèce déterminante de sauterelle aux ailes attrophiées et endémique des pelouses alpines du Queyras accompagnée de trois espèces remarquables : la Miramelle piémontaise (Epipodisma pedemontana), espèce des prés landes des étages alpin et subalpin, entre 1800 et 2900 m d’altitude, endémique des Alpes franco italiennes, le Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum), espèce d'affinité eurosibérienne, en forte régression en dehors des Alpes, strictement liée aux prairies très humides et surfaces marécageuses et le Sténobothre cottien (Stenobothrus cotticus), espèce endémique des Alpes, inféodée aux éboulis, rochers à végétation maigre et pelouses écorchées entre 2000 et 2800 m d’altitude, endémique de l’arc alpin. Du côté des mollusques, citons la présence de la Limace Phenacolimax stabilei, espèce provenço ligure de Gastéropode Vitrinidé, en limite d’aire en région Provence Alpes Côte d’Azur.

Le cortège des coléoptères se compose d’une espèce déterminante, le Bostrichidae Stephanopachys linearis, espèce dont la larve se nourrit dans les blessures du tronc des conifères de montagne, connue de seulement trois départements français dont les Hautes-Alpes où elle semble cantonnée aux environs du Queyras et de deux espèces remarquables de Cerambycidae, l'Acméops septentrional (Acmaeops septentrionis), espèce paléarctique inféodée aux conifères blessés des forêts de montagne, rare en France où elle ne se trouve que dans les Alpes et le Jura et le longicorne Judolia sexmaculata, espèce vivant dans le bois mort des racines d'arbres des forêts d'altitude, présente en PACA seulement dans le Queyras.

Enfin, deux espèces déterminantes de mollusques sont connues de cette zone, l’Hélice du Queyras (Arianta arbustorum repellini), espèce subendémique qui fréquente les chaos rocheux composés de gros blocs, uniquement présente dans le massif du Queyras et au sud des Ecrins et l'Hélicon des granites (Chilostoma zonatum), gastéropode d'altitude subendémique alpin, qui se trouve sur substrat acide en montagne pouvant atteindre l'étage alpin, où il se trouve dans les chaos rocheux et autres éboulis, du Mercantour jusqu'en Vanoise.



Fonctionnalité/Liens éventuels avec d’autres ZNIEFF

Cette ZNIEFF de type 1 est incluse dans la ZNIEFF de type 2 « 930012757 - Vallées et Parc Naturel Régional du Queyras - val d'Escreins ».

Relativement enclavé, il dispose de peu de connexions avec les vallons voisins français et italiens par l’intermédiaire de quelques hauts cols, crêtes ébouleuses et entrées de vallons, ce qui a favorisé le développement d’espèces animales et végétales endémiques et la préservation d'un certain nombre de taxons rarissimes. Un projet de Réserve Naturelle est à l’étude.

L'abandon de la fauche sur les anciennes prairies conduit peu à peu à une importante réduction de la diversité floristique, accentuée et accélérée par le pâturage ovin qui succède à cette pratique. Les modifications des pratiques pastorales qui se traduisent notamment par l’accroissement des effectifs des troupeaux est susceptible d’entraîner des conséquences directes sur la flore (surpâturage localisé, érosion).
La fréquentation touristique, très importante du fait de la présence de hauts cols accessibles, de paysages grandioses et de lacs d'altitude, peut entraîner des conséquences directes sur la flore et ses habitats (création de drailles, cueillette), en particulier aux abords des lacs (piétinement du sol et des plantes, pollution visuelle et sonore liée aux nombreux passages et aux détritus abandonnés sur place).
A cela s'ajoute l'attrait du Genépi noir (Artemisia genipi) et du Genépi des glaciers (Artemisia glacialis) sur les éboulis de calcschistes à des fins de récoltes commerciales. Cela peut aboutir ponctuellement à des arrachages excessifs de ces plantes et à une érosion accélérée du sol par les déplacements répétitifs des cueilleurs.

Commentaires sur la délimitation

Le site est délimité par sa topographie très marquée de hautes crêtes rocheuses, qui déterminent la haute vallée du Guil. Il englobe une vaste panoplie de milieux très divers à très forte valeur patrimoniale, qui constituent l’habitat de très nombreuses espèces animales et végétales.