Description
Etabli dans la partie sud est du département des Alpes-de-Haute-Provence, au sud de la petite ville de Saint-André-les-Alpes, le site englobe une barre rocheuse établie sur la rive ouest du lac de Castillon.
La barre rocheuse principale du site est constituée de calcaires durs du Tithonique d’âge Secondaire, surmontant des marnes du Callovo Oxfordien partiellement recouverte d’éboulis.
Le site, qui bénéficie de conditions d’abri importantes, est soumis à un climat de moyenne montagne aux affinités supra méditerranéennes très marquées.
Etendu entre 850 m et 1250 m d'altitude, le site s'inscrit dans les étages de végétation supra méditerranéen supérieur et montagnard inférieur.
Escarpements rocheux et éboulis, et milieux ouverts ou semi ouverts associant des pelouses de rocailles, des pelouses sèches et des fruticées xériques composent la palette végétale et minérale du site.
Milieux naturels
Ce site, bien que de taille réduite, possède deux habitats déterminants composés par les matorrals arborescents à Genévrier thurifère (Juniperus thurifera) [Assoc. phyto. Amelanchiero ovalis Juniperetum thuriferae (32 136)], milieu qui colonise les milieux rocheux très secs et bien ensoleillés, et par les entrées de grottes et les balmes thermophiles à annuelles [asso. phyto. Anthrisco caucalidis Asperugetum procumbentis) (65)], milieux très ponctuels constitués surtout par une végétation de petites plantes à cycle végétatif bref, dont de nombreuses espèces à forte valeur patrimoniale et en particulier des plantes xérothermophiles relictuelles.
Parmi les autres habitats remarquables du site, figurent des formations végétales des rochers et falaises calcaires [all. phyto. Potentillion caulescentis (62 151)] et des éboulis thermophiles à Calamagrostis argenté (Achnatherum calamagrostis) [all. phyto. Stipion calamagrostis (61.3)].
Les autres formations végétales semi ouvertes les plus remarquables ou les plus représentatives du site, comprennent les garrigues supra méditerranéennes à Thym (Thymus vulgaris) [all. phyto. Helianthemo italici Aphyllanthion monspeliensis (32.63)], qui se trouvent ici en limite nord de répartition et les fruticées d’arbustes divers [all. phyto. Berberidion vulgaris (31.81)]. Le bas du versant est occupé par une pinède sylvestre sèche supra méditerranéenne [all. phyto. Cephalanthero rubrae Pinion sylvestris (42.59)].
Flore
Ce site compte une espèce déterminante historiquement signalée et à rechercher sur le site : la Doradille du Verdon (Asplenium jahandiezii), petite fougère protégée nationalement et endémique de la région du Verdon, caractéristique des surplombs des parois calcaires humides et ombragées, Ce site relativement mal connu mériterait des prospections botaniques complémentaires.
Faune
Deux espèces animales patrimoniales sont connues sur le site. Il s’agit du Faucon pèlerin (Falco peregrinus), rapace diurne rupestre assez rare et déterminant mais aujourd’hui en augmentation en tant que nicheur et de l'Aigle royal (Aquila chrysaetos), espèce remarquable holarctique assez rare en PACA et présente du littoral à la haute montagne (concentrée sur les trois départements alpins) dans les milieux ouverts à sites rupestres.
Fonctionnalité/Liens éventuels avec d’autres ZNIEFF
Cette ZNIEFF de type 1 n’est pas incluse dans une ZNIEFF de type 2.
Ce petit site englobe une barre rocheuse recelant quelques habitats et populations d’espèces, notamment le Genévrier thurifère (Juniperus thurifera), à forte valeur patrimoniale. Ses limites sont avant tout fonctionnelles et ne s’appuient pas sur des repères topographiques ou géographiques particulier, qui font ici défaut.