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Description
Localisé dans la partie ouest du département des Alpes de Haute Provence, ce site occupe un petit massif bordant à l’est la Clue de Sisteron.
Sur le plan géologique, il est constitué de terrains sédimentaires associant des calcaires massifs du Tithonique et des formations plus récentes calcaro marneuses et marneuses du début du Crétacé.
Ce site subit un climat de type supra méditerranéen sec et ensoleillé, d’affinité provençale.
La montagne de la Baume culmine à 1147 m. Le site descend sur les versants jusqu’à environ 550 m. Il s'inscrit dans les étages de végétation supra méditerranéens et montagnards.
Ce site présente des habitats rocheux associant des falaises, des éboulis thermophiles et des grottes. De plus, il possède des habitats ouverts et semi ouverts supra méditerranéens comme les landes sèches à Genêt cendré (Genista cinerea) et des milieux forestiers telles les chênaies pubescentes méso xérophiles, les pinèdes de Pins sylvestre (Pinus sylvestris) et les hêtraies mésophiles en versant nord.
Milieux naturels
Trois habitats déterminants sont présents : les hêtraies neutrophiles méridionales des Alpes du sud à Trochiscanthe à fleurs nues (Trochiscanthes nodiflora) [all. phyto. Fagion sylvaticae – Asso. phyto. Trochiscantho fagetum (41.17)], les hêtraies calcicoles méridionales à Andosace de Chaix (Androsace chaixii) (41.1752) et les balmes thermophiles à annuelles [asso. phyto. Anthrisco caucalidis Asperugetum procumbentis) (65)] milieux très ponctuels constitués surtout par une végétation de petites plantes à cycle végétatif bref, dont de nombreuses espèces à forte valeur patrimoniale et en particulier des plantes xérothermophiles relictuelles.
Deux autres habitats remarquables sont représentés sur le site et comprennent les formations végétales des rochers et falaises calcaires [all. phyto. Potentillion caulescentis et Violo biflorae Cystopteridion fragilis (62.15)] et les hêtraies et hêtraies pinèdes sèches sur calcaire [all. phyto. Cephalanthero rubrae Fagion sylvaticae (41.16)].
Les autres habitats typiques ou représentatifs du site comprennent : les éboulis thermophiles à Calamagrostis argenté (Achnatherum calamagrostis) [all. phyto. Stipion calamagrostis (61.3)], les garrigues supra méditerranéennes à Thym (Thymus vulgaris) [all. phyto. Helianthemo italici Aphyllanthion monspeliensis (32.63)], les landes supra méditerranéennes et oro méditerranéennes à Genêt cendré (Genista cinerea) et Lavande à feuilles étroites (Lavandula angustifolia) [all. phyto. Lavandulo angustifoliae Genistion cinereae (32.61 et 32.62)], les boisements thermophiles et supra méditerranéens de Chêne pubescent (Quercus humilis) [all. phyto. Quercion pubescenti sessiliflorae (41.711)] et les pinèdes sylvestres sèches supra méditerranéennes [all. phyto. Cephalanthero rubrae Pinion sylvestris (42.59)].
Flore
Le site comprend deux espèces végétales déterminantes protégées en région Provence-Alpes-Côte d’Azur avec la Clandestine écailleuse (Lathraea squamaria), rare orobanchacée parasite des boisements de feuillus, et le Grand Ephédra (Ephedra major), historiquement cité et à rechercher sur les falaises du site.
Faune
L’intérêt biologique de la faune résulte essentiellement de la qualité de son peuplement chiroptérologique. Une espèce intéressante de chauves souris y a en effet été recensé : le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), espèce déterminante et menacée, en régression partout en France.
Les autres espèces patrimoniales connues sont le Moiré de Provence (Erebia epistygne), espèce déterminante de lépidoptère d’affinité méditerranéo-montagnarde dont l’aire de répartition ibéro-provençale est morcelée et restreinte, inféodée aux pelouses sèches à fétuques (surtout Festuca cinerea), l’Ecaille deuil (Phragmatobia luctifera), espèce remarquable de lépidoptère (papillon) protégée en France, qui affectionne les garrigues, clairières et prairies thermophiles, et le Pic noir (Dryocopus martius), espèce remarquable potentiellement nicheuse dans la hêtraie.
Fonctionnalité/Liens éventuels avec d’autres ZNIEFF
Cette ZNIEFF de type 2 n'englobe pas de ZNIEFF de type 1.
Cette ZNIEFF constitue une zone de passage et de corridor pour de nombreuses espèces, tant animales que végétales.
La délimitation du site intéresse un petit massif montagneux de basse altitude qui recèle des habitats et populations d’espèces à forte valeur patrimoniale. Les positionnement de ses limites est établi au mieux sur des repères visuels marqués et sur des éléments topographiques ou géographiques importants : ruptures de pentes, talwegs, crêtes secondaires, réseau routier local, dessertes, lisières, etc.
