ZNIEFF 930020062
COLLINES ET CÔTEAUX DE LA GRANDE GARDETTE, LA ROVÈRE, SAINTE-MARGUERITE, PIGANAUD ET CHÂTEAUNEUF

(n° régional : 04161194)

Commentaires généraux

Description
Localisé dans la partie sud ouest du département des Alpes de Haute Provence et nord-est du Vaucluse, le site est établi sur les communes de Pierrevert et de la Bastide-les-Jourdans. Il se trouve entre les deux villages, au niveau de collines qui englobent des zones agricoles.
Il s’agit d’un secteur de collines, présentant des pentes moyennes et localement plus accusées, entaillées de nombreux petits thalwegs. Principalement sédimentaire, le substrat géologique du site est composé de calcaires, de marnes et de grès datés du Miocène et de l’Oligocène (Tertiaire).
Le site bénéficie d’un climat de type méso méditerranéen atténué à supra méditerranéen.
Etabli entre 350 m et 540 m d’altitude, il est inclus dans les étages de végétation méso méditerranéen supérieur et supra méditerranéen.
La végétation présente à la fois des zones boisées comprenant des chênaies vertes, des chênaies pubescentes et des pinèdes de Pin d’Alep (Pinus halepensis), associées à des espaces ouverts ou semi ouverts de pelouses sèches, garrigues et fruticées et des parcelles agricoles, notamment des céréales.

Milieux remarquables
Le site possède un habitat déterminant : les pelouses steppiques ouest méditerranéennes de graminées et annuelles [all ; phyto. Thero brachypodion (34.51)].
Les autres habitats remarquables ou représentatifs du site comprennent : les garrigues méditerranéennes [asso. phyto. Rosmarineto Lithospermetum (32.42)], les pelouses hygrophiles méditerranéennes à assèchement estival [all. phyto. Deschampsion mediae (37.5)], les boisements thermophiles de Chêne pubescent (Quercus humilis) [all. phyto. Quercion pubescenti sessiliflorae (41.711)], les pinèdes méditerranéennes Pin d’Alep (Pinus halepensis) (42.84) et les boisements méso et supra méditerranéens de Chêne vert ou Yeuse (Quercus ilex) [all. phyto Quercion ilicis (45.31 & 45.32)].
Des pratiques culturales, encore peu intensives, ont permis jusqu’à présent le maintien sur certaines parcelles d’écosystèmes agraires particulièrement riches en plantes messicoles, liées aux moissons et champs cultivés [all. phyto. Caucalion lappulae (82.3)].

Flore
Le site comprend six espèces végétales déterminantes, dont deux protégées nationalement avec l'Euphorbe à feuilles de graminée (Euphorbia graminifolia) et la Nigelle de France (Nigella gallica), très rare renonculacée messicole qui serait à rechercher sur le site, une protégée en région Provence Alpes Côte d’Azur, avec le Sainfoin bas d'Europe (Hedysarum boveanum subsp. europaeum), qui occupe les pentes marneuses du site, et trois sans statut de protection, avec le Bifora testiculé (Bifora testiculata), rare ombellifère messicole des cultures peu intensives, la Fléole rude (Phleum paniculatum) et la Clématite droite (Clematis recta), une renonculacée d’affinité orientale liée aux lisières et bois clairs principalement des plaines alluviales.
Par ailleurs, il abrite deux autres espèces végétales remarquables, dont une protégée en région Provence Alpes Côte d’Azur : l'Ophrys de Provence (Ophrys provincialis) et une sans statut de protection : le Narcisse à feuilles de jonc (Narcissus assoanus).

Faune
Seule une donnée déjà ancienne de Bruant proyer (Emberiza calendra) a été notée sur ce territoire qui pâti d’un manque de prospection. Des investigations complémentaires seraient à entreprendre concernant la faune.

Fonctionnalité/Liens éventuels avec d’autres ZNIEFF
Cette ZNIEFF de type 1 est incluse dans la ZNIEFF de type 2 «04_161_100   Versant nord est du massif du Luberon   Forêts Domaniales de Pélissier et de Montfuron   collines de Montjustin».

Commentaires sur la délimitation

Le site englobe un secteur de collines comprenant des habitats et populations d’espèces à forte valeur patrimoniale. Si sa délimitation est avant tout fonctionnelle, de façon à englober les éléments remarquables identifiés, elle s’appuie sur les ruptures topographiques les plus marquées et sur les repères géographiques les plus évidents, tels que dessertes locales, sentiers, lorsqu’il en existe. Les secteurs de moindre intérêt biologique ou plus fortement anthropisés, en particulier sur la bordure sud et est du site, sont exclus.