ZNIEFF 930020178
ÉTANGS DE LAVALDUC ET D'ENGRENIER

(n° régional : 13109103)

Commentaires généraux

Description de la zone

Plans d’eau douce permanents, mais à niveau variable, entourés à l’est comme à l’ouest par des coteaux recouverts de garrigues et pinèdes, et au sud comme au nord par des formations palustres et des éléments de ripisylves.

Flore et habitats naturels

Dans les secteurs dessalés et rapidement exondés, au sud est de l’étang, se développent d’importants peuplements de Bugrane sans épine qui parviennent, les années humides, à pénétrer jusque dans la garrigue à romarin. Les vastes surfaces longuement inondées en bordure d’étang sont l’habitat de prédilection des salicornes annuelles. Les secteurs plus secs au sud et à l’ouest sont occupés par des peuplements à Statice de Provence et à Statice rude.

Faune

Ce site abrite 17 espèces d’intérêt patrimonial dont quatre sont déterminantes.

Les étangs saumâtres de Lavalduc et d’Engrenier abritent régulièrement en période estivale des populations d’invertébrés (Artemia salina) qui constituent des ressources alimentaires indispensables à de nombreux oiseaux liés à l’eau salée ou saumâtre : Flamant rose (Phoenicopterus ruber roseus), Tadorne de Belon (Tadorna tadorna), Avocette élégante (Recurvirostra avosetta), Echasse blanche (Himantopus himantopus).

Deux reptiles remarquables peuvent se rencontrer dans cette zone, le Seps strié (Chalcides striatus), espèce à répartition Franco-Ibérique qui fréquente les garrigues, les pelouses et les friches de Provence, sous les pierres et autres gîtes favorables et la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), espèce du sud de la France, de la péninsule Ibérique et du Maghreb qui affectionne les garrigues ouvertes et les milieux karstiques bien exposés.

Concernant les insectes, deux odonates fréquentent le site : le Leste à grands stigmas (Lestes macrostigma), espèce déterminante très localisée et en régression, strictement inféodée aux eaux saumâtres temporaires dans lesquelles sa larve se développe et l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) espèce remarquable peuplant les canaux et ruisseaux d’eau douce dans lesquels la larve se développe. Les prairies humides et les friches mésophiles, sont quant à elles peuplées par la Decticelle des ruisseaux (Roeseliana azami), sauterelle endémique du sud-est de la France et l’Ascalaphe loriot (Libelloides ictericus), neuroptère (fourmilions et ascalaphes) ouest méditerranéen qui chasse ses proies en vol au-dessus de la strate herbacée. Enfin, certaines surfaces où croît Onopordon illyricum sont peuplées par le Bupreste de Crau (Acmaeoderella cyanipennis perroti), espèce déterminante de coléoptère, endémique des Bouches du Rhône.

Commentaires sur la délimitation

Les limites sont fondées sur les bassins versants des dépressions tout en respectant l’unité géopédologique et topographique.