Description de la zone
On peut distinguer, du canal du Rove vers l’intérieur des terres, trois zones qui se succèdent. En premier lieu, sur des galets et sables coquilliers se développent une pinède à Pin d’Alep et de grandes étendues de pelouses pâturées par une manade. En contrebas s’étend un vaste ensemble lagunaire et palustre inondable durant la mauvaise saison. Enfin, au-delà du Vallat du Ceinturon, se rencontrent des prairies et des friches.
Flore et habitats naturels
Dans les milieux de pelouses ou de pinède claire sur substrat grossier se développent des pelouses riches en annuelles, en particulier des légumineuses (astragales, bugranes, sainfoins etc.). On y rencontre des espèces rares comme l’Ophrys de la voie aurélienne, l’Ophrys de Provence, l’Ophrys miroir, le Liseron rayé, souvent très abondant, ou la Bugrane sans épine. Cette dernière est localisée dans les zones qui ont accumulé un peu d’humidité pendant l’hiver. A Patafloux, ce type de pelouse s’enrichit du Raisin de mer.
Les milieux lagunaires, depuis l'Aire d'Aiguette jusqu’à la Palun de Marignane, sont inondés pendant toute la mauvaise saison par des eaux douces à faiblement saumâtres, puis ils s'assèchent durant l'été. On peut donc distinguer deux phases, une phase hivernale et printanière, pendant laquelle se développe une flore d’eaux douces ou très faiblement salines à dominante d’algues (characées notamment) et de renoncules aquatiques, et une phase estivale et automnale durant laquelle, sous l’effet de l’évaporation, l’eau disparaît, les algues meurent et se décomposent et donc les teneurs en sel et en éléments organiques (composés azotés et phosphatés) augmentent. Cela permet à une flore et une végétation halonitrophile peu commune de s’y développer, avec un optimum en fin d’été. On y trouve principalement des annuelles comme diverses soudes, le Crypsis en forme d'aiguillon ou le Chénopode à feuilles charnues et une vivace, la Cresse de Crète. Les prairies de la Palun de Marignane sont l'habitat d'une des dernières populations françaises de la Scorsonère à petites fleurs. En périphérie du vallat du ceinturon, les friches et pâtures montrent de belles prairies dominées par les Alpistes, en particulier l’A. bleuâtre et l’A. paradoxal.
Faune
Ce site renferme vingt-trois espèces d’intérêt patrimonial dont huit sont déterminantes.
Les Paluns de Marignane constituent une petite zone humide riche en espèces animales d’intérêt patrimonial. Une population de Cistude d’Europe (Emys orbicularis) se maintient sur le site (revue en 2012) où prospère également un peuplement avien nicheur intéressant avec des espèces comme le Butor étoilé (Botaurus stellaris), la Nette rousse (Netta rufina), le Canard chipeau (Anas strepera), le Coucou geai (Clamator glandarius) et le Faucon hobereau (Falco subbuteo). L’avifaune hivernante et migratrice est plus particulièrement intéressante en ce qui concerne les laro limicoles.
Zone centrée sur les marais des Paluns, qui englobe des secteurs peu anthropisés et de fortes valeurs patrimoniales.