ZNIEFF 930020191
SABLIÈRE D'ANJARRE ET COL DU ROI D'ESPAGNE

(n° régional : 13124138)

Commentaires généraux

Commentaire général

La sablière d’Anjarre, sur la face nord du massif, est une colline de sables dolomitiques alimentée en plus par des sables éoliens à partir des plages du Prado et de la Pointe Rouge.

Flore et habitats naturels

La sablière d’Anjarre est en grande partie recouverte par la garrigue à romarin (Helianthemo Ericetum multiflora) qui est ici à son optimum.
Il y figure un Ammophiletum, formation de dune littorale, « aberrant » selon une expression de Molinier. Il est cependant bien caractérisé par Ammophila arenaria, Stachys maritima (plante devenue extrêmement rare en Provence) en plus des psammophiles Phleum arenarium, Polygonum robertii, Catapodium hemipoa, Thymelea tartonraira et Astragalus tragacantha.

Faune

Trois espèces d'intérêt patrimonial sont connues de ce site, la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), espèce remarquable du sud de la France, de la péninsule Ibérique et du Maghreb qui affectionne les garrigues ouvertes et les milieux karstiques bien exposés, la Couleuvre à échelons (Zamenis scalaris), espèce remarquable à distribution franco-ibérique, typique du cortège provençal et affectionnant les milieux secs et broussailleux, et le Marbré de Lusitanie (Euchloe tagis), espèce très localisée représentée par la sous-espèce bellezina, endémique du sud de la France et de l’extrême nord-ouest de l’Italie, inféodée aux milieux ouverts où se développent ses plantes nourricières, les Iberis.

Commentaires sur la délimitation

Cet ensemble de plus fort intérêt patrimonial a été individualisé au Col du Roy d’Espagne grâce aux critères suivants :

·la répartition des populations d’espèces de flore et des habitats : Astragalus tragacantha, Thymelea tartonraira, Teucrium polium subsp. purpurascens.

·le fonctionnement et les relations des écosystèmes entre eux : les différentes stations de ces espèces peuvent réaliser des échanges : fonctionnement en métapopulations pour A. tragacantha, Thymelea tartonraira par exemple.

·le degré d’artificialisation : ce critère s’applique avec plus de rigueur pour délimiter les Z.N.I.E.F.F. de type I.

·la géomorphologie : la sablière d’Anjarre est une petite entité géomorphologique alimentée par une poche de sable située en contrebas. Elle est délimitée grâce à la Carte géologique des Massifs de Marseilleveyre et de Puget au 1/20000ème (DENIZOT, 1930), à la carte géologique de Marseille au 1/50000ème (B.R.G.M., 1969) et aux observations de terrain car les cartes ne distinguent pas en tous points la sablière au sein d’une plus large zone moins dolomitisée.

·les formations végétales: c’est la formation végétale psammophile, avec un cortège riche et typique des dunes blanches (mobiles) du littoral, qui justifie la création de la Z.N.I.E.F.F. de la Sablière d’Anjarre.