Commentaire général
Portion littorale du massif calcaire de Marseilleveyre. La végétation bien adaptée au climat sec a conservé un caractère sauvage malgré la forte pression immobilière qui le menace sur ses marges ainsi que les dégradations liées à la fréquentation importante. Zone mondialement et anciennement connue pour son intérêt botanique exceptionnel.
Flore et habitats naturelsSur la côte rocheuse se développent les associations des falaises calcaires méditerranéennes aérohalines. On y retrouve entre 6 et 8 m d’altitude environ l’association la plus halophile sur l’ensemble du littoral rocheux étudié: le Crithmo Limonietum pseudominuti avec Crithmum maritimum, Limonium pseudominutum, Sedum litoreum, Senecio leucanthemifolius, Sonchus glaucescens, Lotus cytisoides, Euphorbia pithyusa, E. linifolia. Elle peut toutefois remonter assez loin dans les terres.
Le Frankenio Camphorosmetum monspeliacae se place en retrait dans les poches sableuses avec Frankenia hirsuta, Camphorosma monspeliaca, Anthemis secundiramea.
Le Catapodio Silenetum sedoidis, avec Catapodium marinum et Silene sedoides, se trouve plus ou moins intriqué dans cette association.La ceinture supérieure de végétation est celle de l’Astragalo Plantaginetum subulatae avec Astragalus tragacantha (= A. massiliensis), Plantago subulata, Thymelaea tartonraira, Teucrium polium subsp. purpurascens. Cette association se situe ici entre Le Mont Rose et la Calanque des Marseillais, jusqu'à 50 m d’altitude environ.
Toutes ces formations sont ici à leur optimum et ne se rencontrent guère ailleurs en France (archipels marseillais surtout).
FauneCe site accueille neuf espèces d’intérêt patrimonial, dont deux sont déterminantes.
Peut y être observée la Chouette chevêche ou Chevêche d’Athéna (Athene noctua), Strigidae remarquable occupant une grande variété de milieux ouverts, chassant dans la végétation basse et nichant dans des cavités (arbres, bâtiments, tas de pierres, etc.).
Du côté des reptiles, citons la présence de trois espèces remarquables, le Psammodrome d'Edwards (Psammodromus edwarsianus), espèce ouest méditerranéenne, affectionnant les milieux ouverts secs, le Seps strié (Chalcides striatus), espèce à répartition Franco-Ibérique qui fréquente les garrigues, les pelouses et les friches de Provence, sous les pierres et autres gîtes favorables et la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), espèce du sud de la France, de la péninsule Ibérique et du Maghreb qui affectionne les garrigues ouvertes et les milieux karstiques bien exposés.
Chez les insectes, deux espèces déterminantes de lépidoptères appartenant au groupe des noctuelles y ont été inventoriées, l'Herminie marseillaise (Orectis massiliensis) vu récemment, et la Noctuelle sablonneuse (Lacanobia blenna) vue pour la dernière fois en 1920 par le docteur Pierre SIEPI, ainsi que le longicorne Parmena solieri, espèce remarquable endémique d'Espagne nord-orientale, de France méditerranéenne et d'Italie nord-occidentale, inféodée principalement aux tiges des grandes euphorbes.
Enfin, les mollusques sont représentés par, la Brillante fragile (Hypnophila boissii), espèce remarquable sténoméditerranéenne à stations isolées et aux effectifs souvent faibles et l'Elégante des calanques (Tudorella sulcata), espèce ouest-méditerranéen à aire de répartition fragmentée, en France, elle est localisée aux massifs calcaires littoraux des Bouches-du-Rhône et de l’ouest du Var où elle peut y être plus ou moins abondante.
Cet ensemble de plus fort intérêt patrimonial a été individualisé sur la frange grâce aux critères suivants :
·la répartition des populations d’espèces de flore et des habitats : Astragalus tragacantha, Silene sedoides, Sedum litoreum, Plantago subulata, Thymelea tartonraira, Teucrium polium subsp. purpurascens et les habitats correspondants sont essentiellement localisés sur l’étroite frange littorale entre le Mont Rose et le bec de Sormiou.
·le fonctionnement et les relations des écosystèmes entre eux : les différentes stations de ces espèces peuvent réaliser des échanges : fonctionnement en métapopulations pour A. tragacantha, Thymelea tartonraira par exemple.
·le degré d’artificialisation
·la topographie : la ZNIEFF est une étroite bande limitée par la mer et par la une faible altitude, ce qui permet d’englober les associations halophiles des rochers maritimes.
·les formations végétales: la ZNIEFF est basée sur ses formations végétales halophiles rares.