ZNIEFF 930020221
VALLONS DES MASQUES, DE FIGONNE, DES MASSACANS, DE L'ORGE ET DES SEAUVES

(n° régional : 13149135)

Commentaires généraux

Description de la zone
Les vallons des Masques, de Figonne, des Massacans, de l'Orge et des Seauves constituent un ensemble de vallon frais rayonnant depuis le vallon des Masques. Ils sont occupés par une chênaie pubescente, souvent mêlée de Chêne vert. Des affleurements rocheux sont particulièrement développés à l'entrée sud du Vallon des Masques.

Flore et habitats naturels
Très localement, au débouché sud du Vallon des Masques ou à l’entrée du Vallon des Seauves, se développe la formation thermophile à Doradille de Pétrarque (Asplenium petrarchae), bien plus fréquente sur les reliefs littoraux des Bouches-du-Rhône. Sur les pentes herbeuses au sud du Petit Sambuc, à l'entrée nord du Vallon des Masques, se trouve un beau peuplement d'Amarinthe (Prangos trifida). La chênaie pubescente du vallon, plus ou moins mêlée de Chêne vert, est enrichie  de la Fraxinelle (Dictamnus albus) et de violette de Jordan (Viola jordanii). C'est aussi dans ce secteur que l'on rencontre la Luzerne en forme de Pelote (Medicago sativa subsp. glomerata). Les cultures possèdent une riche flore de messicoles où on remarque la Phléole en panicule (Phleum paniculatum) ou la bifore testiculée (Bifora testiculata). La Céphalaire de Syrie (Cephalaria syriaca) y a été noté il y une soixantaine d'année.

Faune
Ce site renferme vingt et une espèces d’intérêt patrimonial dont huit sont déterminantes.
Ces vallons possèdent un peuplement faunistique de qualité avec en particulier trois espèces de Chiroptères cavernicoles remarquables : Minioptères (Miniopterus schreibersi), Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et Petit Murin (Myotis blythi). Les mammifères sont également représentés par une espèce déterminante : le Loup gris (Canis lupus) (un couple cantonné). Plusieurs rapaces se reproduisent sur ce site : le Circaète Jean le Blanc (Circaetus gallicus), l’Autour des palombes (Accipiter gentilis), la Bondrée apivore (Pernis apivorus) et le Grand Duc d’Europe (Bubo bubo) et le Petit-Duc scops (Otus scops).Sont également présents quelques passereaux intéressants : l’Alouette lulu (Lullula arborea), le Bruant fou (Emberiza cia), le Bruant ortolan (Emberiza hortulana), la Pie grièche méridionale (Lanius meridionalis), la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio). Le Lézard ocellé (Timon lepidus), espèce de reptile déterminante des écosystèmes ouverts et semi-ouverts à affinité méditerranéenne, est également présent ainsi que le Psammodrome d’Edwards (Psammodromus edwarsianus).
La communauté entomologique est représentée par une série d’espèces rares et menacées dont certaines sont endémiques de Provence comme Criquet hérisson (Prionotropis hystrix azami) dans les pelouses sèches. Chez les lépidoptères, dans les garrigues, pentes rocailleuses et bois clairs se trouve également la Proserpine (Zerynthia rumina), espèce protégée de lépidoptère d’affinité ouest méditerranéenne, strictement inféodée à sa plante hôte locale, Aristolochia pistolochia. On note également la présence historique du Moiré de Provence (Erebia epistygne), espèce déterminante d’affinité méditerranéo-montagnarde dont l’aire de répartition ibéro-provençale est morcelée et restreinte, inféodée aux pelouses sèches à fétuques (surtout Festuca cinerea), du Sablé de la luzerne (Polyommatus dolus), espèce déterminante, dont la sous-espèce dolus est endémique de Provence et peuple les chênaies claires, lisières et pelouses où croissent ses plante hôtes des sainfoins (Onobrychis ssp) et de l’Hespérie à bandes jaunes (Pyrgus sidae), espèce déterminante d’affinité méditerranéenne orientale, qui affectionne les pelouses sèches et boisements clairs thermophiles où sa chenille se développe sur des potentilles (Potentilla hirta et espèces proches). Enfin chez les coléoptères, on peut citer la présence du Charançon Pleurodirus aquisextanus, espèce déterminante rare et localisée de Curculionidés, endémique du Bas Languedoc, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse.

Commentaires sur la délimitation

Limites dictées par la topographie et l'extension des populations animales et végétales. Elles englobent le Vallon des Masques, ses vallons affluents et le Montauron au sud, le grand Sambuc au nord et la montagne des Ubacs à l’est.