Description
La Touloubre prend sa source sur la commune de Venelles et traverse le département des Bouches du Rhône d’Est en Ouest pour se jeter dans l’Etang de Berre au niveau des Palous de Saint Chamas. Son bassin versant occupe une superficie de 460 km². La Touloubre possède trois affluents principaux, tous situés en rive droite, qui la rejoignent dans le secteur de la Barben. La longueur totale de la Touloubre et de ses trois affluents est de 85 km environ. La Touloubre subit un régime de type pluvial méditerranéen : ses écoulements sont totalement dépendants des précipitations : les crues peuvent être violentes et ses étiages sévères. Les eaux sont dans l’ensemble de bonne qualité. En amont de Grans, la Touloubre et ses affluents sont classés en première catégorie sur 66 km.
Faune
La Touloubre compte 16 espèces d’intérêt patrimonial dont deux déterminantes.
L’intérêt ichtyologique du site réside dans la présence d’une espèce déterminante, l’Anguille d’Europe (Anguilla anguilla) et de trois espèces remarquables : la Blennie fluviatile (Salaria fluviatilis), le Toxostome (Parachondrostoma toxostoma) et le Blageon (Telestes souffia).
Les ripisylves de la Touloubre, bien préservées globalement, recèlent un intérêt ornithologique marqué avec la présence du Pic épeichette (Dendrocopos minor) comme nicheur et peut être même du Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax).
Chez les reptiles, une population de Cistude d'Europe (Emys orbicularis), espèce remarquable ayant une répartition lacunaire en Europe, inféodée aux zones humides et localisée en PACA), est connue. Notons aussi la présence du Seps strié (Chalcides striatus), espèce remarquable à répartition Franco-Ibérique qui fréquente les garrigues, les pelouses et les friches de Provence, sous les pierres et autres gîtes favorables, du Lézard ocellé (Timon lepidus), espèce remarquable des écosystèmes ouverts et semi-ouverts à affinité méditerranéenne, et de la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), espèce remarquable du sud de la France, de la péninsule Ibérique et du Maghreb qui affectionne les garrigues ouvertes et les milieux karstiques bien exposés.
Concernant les invertébrés, citons l’Agrion bleuissant (Coenagrion caerulescens), espèce méditerranéenne déterminante liée aux eaux courantes claires et ensoleillées, globalement rare, localisée et menacée en France, l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) espèce remarquable également observé mais en l’état actuel des connaissances, les populations locales ne se reproduisent pas sur la Touloubre mais dans des ruisseaux et canaux environnants, la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), espèce remarquable et protégée au niveau européen, d’affinité ouest-méditerranéenne, dont la larve aquatique se développe au niveau du chevelu racinaire des arbres qui bordent les cours d’eau de plaine et certains lacs, et la Diane (Zerynthia polyxena), espèce remarquable et protégée de papillon de jour dont la chenille se développe sur l’Aristoloche à feuilles rondes (Aristolochia rotunda).
La délimitation se basse sur des critères de répartition des espèces qui sont pour la majorité liées à la Touloubre ainsi qu’à la ripisylve et les prairies qui la bordent.