Commentaire général
Le Recou est un anticlinal calcaire brisé au N E par la grande faille des coudouls au Vieux Cannet. A sa base affleurent les pélites rouges du permien.
Flore et habitats naturels
Les associations rupestres sont particulièrement développées au Pas Recou, avec la formation à Asplenium petrarchae enrichie d’éléments thermophiles comme le Gaillet sétacé (Galium setaceum). C’est là que, surtout à l’ubac, se trouve une importante population d’Amarinthe (Prangos trifida), connue ici depuis le milieu du XIXème siècle (Hanry in Huet, 1860). Elle est accompagnée par la petite Férule (Ferulago campestris) qui se retrouve aussi sur les coteaux bien exposés de Sainte Héléne. Au pied nord des hautes falaises, la Scolopendre a été signalée (Asplenium scolopendrium). Les pelouses sèches recèlent peut être encore le Picris très élevé signalé régulièrement jusque dans les années 1950. Les talus érodés sur pélites portent de beaux peuplements d’Astragale hérisson, et très localement vers le Vieux Cannet, du Sainfoin de Crète (Astragalus echinatus et Onobrychis aequidentata). Une tuffière est à signaler dans le vallon des Maigres.
Faune
Seulement quatre espèces animales patrimoniales fréquentent cette zone.
Pour les chiroptères, on note la présence du très rare Murin de Capaccini (Myotis capaccinii), espèce déterminante de chauve-souris rare et menacée, strictement cavernicole et affectionnant les cours d'eau méditerranéens et du Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), espèce remarquable en régression marquée, plutôt thermophile et anthropophile qui occupent un gîte en hibernation sur le site. Ces données sont cependant assez anciennes.
La Tortue d’Hermann (Testudo hermanni), est présente en faible densité.
Enfin, le Cloporte de Provence (Porcellio provincialis), espèce rare de Crustacés Isopodes, endémique des collines calcaires sèches de Provence et des Préalpes du sud est mentionné sur le site.
Logique de massifs englobant le Recou et la colline voisine de Sainte-Hélène, tout en évitant les zones trop abîmées (carrières, lotissements) et en privilégiant les habitats ouverts, de manière à englober les différentes populations d’espèces patrimoniales.