Commentaire général
Dépression naturelle en partie cultivée, en partie en jachère et en partie embroussaillée. Un aven naturel lui sert d’exutoire.
Flore et habitats naturels
Cette dépression est inondable lors des années très pluvieuses. Ce sont ces années-là que s’observent au mieux les annuelles amphibies très rares que sont l’Héliotrope et la Verveine couchées, l’Etoile d’eau à graines nombreuses ou la Salicaire à trois bractées (Heliotropium supinum, Verbena supina, Damasonium polyspermum, Lythrum tribracteatum). Dans les jachères, quelques pieds de la très rare et endémique Armoise de Molinier (Artemisia molinieri) s’observent : témoins d’une extension passée plus importante ou avant garde d’une possible recolonisation de la dépression ? Le Chardon à épingles (Carduus acicularis), autre rareté, s’observe en marge des sentiers et fossés.
Faune
Cette zone héberge sept espèces animales patrimoniales dont une est déterminante.
L’unique espèce déterminante est la Tortue d'Hermann (Testudo hermanni), espèce déterminante de distribution circumméditerranéenne rare et très localisée en France.
Toutes les autres espèces présentes sont remarquables.
Chez les amphibiens, le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) s'y reproduit régulièrement.
Chez les invertébrés, on peut citer la présence du Grand fourmilion (Palpares libelluloides), neuroptère assez commun mais toujours localisé aux steppes et autres formations herbacées maigres et sèches, de l'Arcyptère provençale (Arcyptera kheili), criquet à mobilité réduite et endémique de Provence, qui peuple les pelouses sur les plateaux calcaire et garrigues ouvertes, de l'Ephippigère de Provence (Ephippiger provincialis), espèce endémique provençale qui peuple les friches, bois clairs et clairières qu’elle anime de sa stridulation durant les chaudes journées d’été ainsi que trois Crustacés Branchiopodes : Chirocephalus diaphanus, espèce assez peu répandue en PACA, Lepidurus apus, espèce peu fréquente dans la région et Cyzicus tetracerus, espèce très rare en Provence qui n’abrite qu’une seule station, celle ci.
Limites naturelles de la dépression.