ZNIEFF 930020289
BOMBARDIER

(n° régional : 83189129)

Commentaires généraux

Commentaire général

Cette zone englobe les collines et les plaines alluviales hautes en pente douce sur les contreforts du massif de l’Esterel. Le réseau hydrographique y est intense et l’ensemble de la zone, largement ouverte vers le golf de Fréjus, est soumis aux influences tièdes méditerranéennes. Cette situation favorable explique l’abondance et la richesse des formations présentes.

Flore et habitats naturels

Des formations à Cistes crépus aux Isoetions à Isoetes de Durieu, le site nous dévoile toute sa diversité.
Certaines de ces formations sont très rares et très localisées sur le territoire français. C’est le cas notamment des oueds à Lauriers roses. Les formations à Cistes crépus sont pratiquement les toutes dernières de Provence, la majorité des autres ayant disparues sous l’urbanisme. Cette formation, ibéro languedocienne, est ici tout à fait remarquable à de sa limite d’aire orientale absolue.

Faune

La zone du Bombardier revêt un intérêt sur le plan patrimonial en ce qui concerne la faune : 13 espèces animales patrimoniales, dont quatre déterminantes, sont ici présentes.

Pour les oiseaux, une seule espèce patrimoniale déterminante y est recensée : la Pie-grièce à tête rousse (Lanius senator), espèce des milieux ouverts méditerranéens, le Var concentrant la majorité de la population régionale. Parmi les espèces remarquables et nicheuses sur la zone, notons la présence de laPie grièche écorcheur (Lanius collurio), du Bruant proyer (Emberiza calandra), le Gobemouche gris (Muscicapa striata), de l'Alouette lulu (Lullula arborea), espèce remarquable des paysages ouverts à semi-ouverts, et du Petit duc scops (Otus scops).

Chez les reptiles, citons la présence de la Tortue d’Hermann (Testudo hermanni) espèce déterminante dont le site abrite l'une des dernières populations de l'Estérel, et deux espèces remarquables, le Lézard ocellé (Timon lepidus), espèce des écosystèmes ouverts et semi-ouverts à affinité méditerranéenne et la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), espèce du sud de la France, de la péninsule Ibérique et du Maghreb qui affectionne les garrigues ouvertes et les milieux karstiques bien exposés.

Le site présente un intérêt entomologique en particulier pour les neuroptères : l’Ascalaphon du midi (Deleproctophylla dusmeti), espèce déterminante de neuroptère (fourmilions et ascalaphes) qui chasse ses proies en vol, l’Ascalaphe loriot (Libelloides ictericus), neuroptère qui affectionne les surfaces ouvertes avec une strate herbacée dense et le Grand fourmilion (Palpares libelluloides), neuroptère assez commun  mais toujours localisé aux steppes et autres formations herbacées maigres et sèches. Signalons également la présence du Lepture à deux taches (Nustera distigma), espèce déterminante de Cerambycidae à larve saproxylique, d'affinité ouest-méditerranéenne à aire morcelée, dont les collines du Var rassemblent la principale population française.

Commentaires sur la délimitation

Le zonage vise à englober l’ensemble des plaines alluviales du secteur. La limite Est a été dictée par la présence du golf.