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Description
Établi à l’extrémité sud ouest du département des Hautes Alpes, dans la région des Baronnies, immédiatement à l’est du village de Saint André de Rosans, le site s’inscrit au cœur de la petite région du Rosanais. Il s’étend au niveau d’une petite montagne : le Serre d’Autruy, culminant à 859m.
Sur le plan géologique, le site est principalement constituée de « marnes bleues », calcaires marneux et gréseux du Gargasien, surmontés de plaquages de grès de Rosans, qui lorsqu’ils se délitent forment d’étranges éboulis de blocs sphériques appelés localement « œufs de dinosaures », l’une des curiosités du bassin du Rosanais.
Situé dans la zone biogéographique des Préalpes delphino provençales, à la rencontre des influences méditerranéennes et alpines, le site est inclus dans l’étage de végétation supra méditerranéen supérieur, entre 700 m et 859 m d’altitude.
Boisements de Chêne pubescent (Quercus humilis), pinèdes sylvestres, prairies sèches, pelouses rocailleuses écorchées et fruticées xérophiles sont les milieux les plus représentatifs du site.Milieux remarquables
Les sables gréseux et grés de Rosans accueillent un habitat particulièrement remarquable comprenant des associations végétales silicicoles d’affinités méditerranéennes, comme les pelouses pionnières sur sables et dépots sableux continentaux [all. phyto. Sileno conicae Cerastion semidecandri (64.1)]. Les milieux forestiers sont caractérisés surtout par des pinèdes sylvestres sèches supra méditerranéennes sur sables [all. phyto. Cephalanthero rubrae Pinion sylvestris (42.59)].
Les pelouses xérophiles et mésoxérophiles ont une valeur patrimoniale élevée, notamment en tant qu’habitat pour l’entomofaune, qui comprend nombre d’insectes remarquables.
Par ailleurs, des pratiques culturales, encore peu intensives, ont permis jusqu’à présent le maintien d’écosystèmes agraires riches en plantes des moissons et champs cultivés [all. phyto. Caucalion lappulae (82.3)], partout ailleurs en régression.Flore
Cette colline gréseuse abrite une riche flore acidophile, originale dans le contexte géologique environnant, comptant deux espèces végétales déterminantes: le Rosier de France (Rosa gallica), très bel églantier sauvage, un des ancêtres des rosiers horticoles demeurant très rare dans les Alpes du Sud, où il est assez vulnérable du fait de l’isolement des stations, protégée au niveau national, et la Danthonie des Alpes (Danthonia alpina), protégée en Provence Alpes Côte d’Azur. Sur les contreforts marneux est présente une autre espèce déterminante, protégée sur le plan national : l'Euphorbe à feuilles de graminée (Euphorbia graminifolia).
Faune
Une espèce de chauve-souris a été captée sur le site, le Vespère de Savi (Hypsugo savii), espèce remarquable rupicole et montagnarde d’affinité méridionale, qui exploite d’une part les milieux forestiers (surtout ceux riverains de l’eau) pour la chasse et d’autre part les milieux rocheux (falaises) pour les gîtes, jusqu’à 2 400 m d’altitude. Un seul insecte d’intérêt patrimonial est connu sur le site. Il s’agit de la cantharide Malthinus pseudobiguttatus, espèce déterminante de coléoptères, endémique régional distribuée de la Sainte Baume au Queyras.
Des prospections complémentaires seraient à entreprendre.Fonctionnalité / liens éventuels avec autres ZNIEFF
Cette ZNIEFF de type 1 est incluse dans la ZNIEFF de type 2 «05_134_100 Crêtes et massif du sud Rosannais Coustouran bois d'Estève crête de Rascuegne montagne de Lèbre».
Les populations d’espèces à forte valeur patrimoniale, représentées sur le secteur, sont la principale motivation de désignation de cette ZNIEFF. C’est le cas en particulier pour l’Eglantier de France (Rosa gallica), arbuste rampant lié aux lisières, clairières et bois clairs collinéens. Les limites du site tentent d’englober l’essentiel des noyaux de populations connues sur ce secteur. Elles essaient toutefois de s’appuyer autant que possible, sur des repères paysagers ou géographiques (chemins, pistes, routes, fond de talweg…), lorsqu’il en existe.
