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Commentaire général
Cours d’eau temporaires à régime d’oueds traversant des versants rocheux et des gorges et magnifiquement ornés par les peuplements d’Osmonde.
Flore et habitats naturels
La vallée du Grenouillet était naguère couverte de Laurier rose (Nerium oleander) et de Tamarix gallica que les exploitations de gravier et les cultures ont fait disparaître. En pénétrant plus à l’intérieur du massif, se dessine alors le ravin de Mal Infernet, très beau et très sauvage, taillé par un petit torrent permanent de 6 Km de long.
L’humidité permanente de ces ravins amène un contraste étonnant entre la végétation des pentes xérophiles, occupées par le maquis et celle des fonds de vallons. C’est à ce niveau que l’on rencontre une partie de ce que l’on appelle la « flore froide de l’Esterel » qui est peut être une relique de période ancienne.
Ainsi trouve t on des formations d’Osmondes royales et de Spiranthes d’été. La présence d’Eleocharis multicaulis est elle aussi remarquable, l’espèce étant surtout présente dans une grande moitié ouest de la France, et pour la région méditerranéenne, en Corse. A noter l’introduction récente d’une espèce australienne, Marsilea durmmondii, dont le caractère potentiellement envahissant est très inquiétant. La plante semble avoir été éradiquée par l’ONF.
Faune
Cette zone renferme un cortège faunistique d’intérêt patrimonial relativement marqué puisque dix-neuf espèces animales patrimoniales y ont été recensées avec parmi elles douze espèces déterminantes.
L’avifaune nicheuse locale et déterminante comporte un couple de Rolliers d’Europe (Coracias garrulus), espèce cavernicole et inféodée aux paysages ouverts méditerranéens. Pour l’avifaune patrimoniale remarquable, il est possible d’y observeun couple d’Autours des palombes (Accipiter gentilis), espèce forestière peu commune et discrète, un couple de Bondrées apivores (Pernis apivorus), rapace forestier remarquable, d’affinité médioeuropéenne, recherchant les forêts claires de feuillus et les mosaïques de milieux boisés et de milieux ouverts et un couple de Grands ducs d’Europe (Bubo bubo) ainsi qu’au moins trois couples de Guêpiers d’Europe (Merops apiaster).
L’herpétofaune déterminante est représentée par la Cistude d’Europe (Emys orbicularis) espèce déterminante ayant une répartition lacunaire en Europe, inféodée aux zones humides et localisée en Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Tortue d’Hermann (Testudo hermanni) et le Lézard ocellé (Timon lepidus), espèce déterminante des écosystèmes ouverts et semi-ouverts à affinité méditerranéenne. Un reptile remarquable y est référencé, l'Hémidactyle verruqueux (Hemidactylus turcicus) espèce à distribution circumméditerranéenne, localisée en Provence-Alpes-Côte d’Azur à la frange littorale et aux îles provençales et fréquentant les milieux rocheux secs.
Les invertébrés sont quant à eux représentés par huit espèces déterminantes de Coléoptères endogés, pour la plupart endémiques provençaux et varois (Entomoculia sp. , Leptotyphlus sp. et Mayetia sp.) et une espèce d’odonates, l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), espèce remarquable et protégée qui affectionne les écoulements modestes à eaux courantes claires, ensoleillées et peuplées d'hydrophytes.
La délimitation de cette zone a été dictée par la répartition des populations à Osmondes royales et à Spiranthes d’été (+ Cistudes).
La ZNIEFF trouve sa limite Sud à la rencontre du Grenouillet et du ruisseau « la Valbonnette ».
