Description de la zone
Il s'agit de la ligne de crêtes s'étendant du Régagnas jusqu'à l'ouest du Mont Aurélien. Cette entité comprend les pelouses de crêtes ainsi que les falaises et vires d'ubac.
Flore et habitats naturels
Les crêtes du Mont Aurélien sont occupées par la formation endémique provençale à Genêt de Lobel, enrichi ici du Grand Ephedra (Ephedra major) véritable relicte des époques glaciaires et interglaciaires. Çà et là se côtoient les deux Ophrys, très semblables, l’O. de la voie Aurélienne et l’O. de la Drôme (O. aurelia et O. drumana). Plus tôt en saison, c’est la Gagée des rochers qui fleuri discrètement. C’est dans cette formation qu’il faudrait confirmer la présence de la Jurinée (Jurinea humilis) qui ne parait pas avoir été vue récemment. Les petites poches d’affleurements sableux sont l’habitat spécifique d’une communauté à Carex à fruits luisants (Carex liparocarpos) et Crepis de Suffren (Crepis suffreniana). Les vires à l’ubac et à l’ombre de l’imposante falaise montrent de nombreux peuplements de Dauphinelle fendue (Delphinium fissum) parmi les pelouses à Seslerie
Faune
Ces crêtes accueillent trois espèces d'intérêt patrimonial, dont deux sont déterminantes.
Il s’agit du Maillot de la Sainte-Baume (Granaria stabilei anceyi), sous-espèce déterminante et endémique localisée sur les massifs de la Sainte-Victoire et de la Sainte-Baume et aux alentours du Mont Aurélien où elle fréquente les falaises et autres rocailles calcaires au niveau des crêtes bien exposées, du Moiré de Provence (Erebia epistygne), espèce déterminante de lépidoptère d’affinité méditerranéo-montagnarde dont l’aire de répartition ibéro-provençale est morcelée et restreinte, inféodée aux pelouses sèches à fétuques (surtout Festuca cinerea) et du Seps strié (Chalcides striatus), espèce remarquable à répartition Franco-Ibérique qui fréquente les garrigues, les pelouses et les friches de Provence, sous les pierres et autres gîtes favorables.
Zone qui comprend la ligne de crête du mont Aurélien, du mont Olympe et de Régagnas.