La ZNIEFF est centrée sur un massif rocheux de moyennes altitudes localisé en limite ouest de la Balagne, entre Calvi au nord et le col de Marsulinu au sud.
Du sud vers le nord, le Monte Cintu (801 m), le Capu Pianu (848 m), le Capu di a Conca (725 m) et le Capu di a Veta (703 m) constituent une chaîne de reliefs rocheux escarpés.
Le massif très escarpé est dominé par des affleurements rocheux (falaises, rochers et éboulis). Ces reliefs ne sont pas drainés par des cours d’eau importants : seuls quelques torrents temporaires parcourent le site, notamment le ruisseau de l’Enferata, affluent de la Figarella qui coulé à l’est du massif.
Dans ce site fortement influencé par la récurrence des incendies, l’organisation de la végétation est directement liée à la topographie : les pentes les plus fortes accueillent des peuplements végétaux ouverts dominés par des espèces herbacées et des chaméphytes de petite taille. Sur les contreforts moins pentus, des maquis plus ou moins hauts se développent. En clairière de ces formations ligneuses, la composition floristique des pelouses dépend principalement du bilan hydrique des sols.
La délimitation du périmètre de la ZNIEFF est réalisée suivant (i) la répartition des espèces patrimoniales (en particulier les espèces déterminantes) et de leurs milieux de vie, (ii) la répartition des habitats naturels déterminants, (iii) les espaces naturels (en particulier Natura 2000) (iii) les continuums écologiques, (iv) la topographie du terrain.
Précisons ci-dessous les éléments qui ont conduit à l’extension du périmètre de la ZNIEFF et à la délimitation finale du périmètre :
- Une richesse floristique significative tant par sa qualité que par sa diversité avec la présence parfois abondante de neuf espèces déterminantes.
- La présence sur l’ensemble du massif de trois rapaces emblématiques de Corse : le gypaète barbu (quête alimentaire et transit), le faucon pèlerin (nidification certaine ou probable, quête alimentaire et transit) et l’aigle royal (nidification, quête alimentaire et transit).
- La présence d’un assemblage déterminant d’espèces inféodées aux milieux rupestres, aux crêtes asylvatiques et aux maquis.
- La présence de deux insectes patrimoniaux : le porte queue de Corse et le criquet migrateur (l’une des quatre stations connues en Corse).