Les bancs d'Ophiothrix fragilis sur les fonds grossiers sont une particularité en baie de Seine. Ces ophiures recouvrent les fonds grossiers de cailloux ou de graviers dans des régions à forts courants. Ces bancs où les densités peuvent dépasser 7500 individus/m² sont un habitat particulier où se développent l'oursin Psammechinus miliaris, les bivalves Paphia rhomboides (palourde rose) et Timoclea ovata et le bulot Buccinum undatum ainsi que le petit crustacé décapode Pisidia longicornis.
L’ophiure Ophiothrix fragilis est une espèce benthique, agrégée en bancs dans des zones à fort hydrodynamisme. C’est une espèce suspensivore qui se nourrit dans la colonne d’eau en collectant les matières en suspension à l’aide de ses bras dressés face au courant qui agit ainsi comme pièges à particules. A l’échelle de la Manche, les Ophiothrix fragilis formant des bancs sont structurantes pour les interactions faune/sédiment.
Il s'agit ici des noyaux stables liés à la présence de riddens (bancs de sables grossiers et de graviers) ayant les plus fortes densités (>7500 individus/m²). C'est un milieu avec un fort hydrodynamisme.
Ces fortes densités font l’objet d’un suivi scientifique régulier et sont une illustration régionale des espèces ingénieures d’écosystème.
Cette ZNIEFF-Mer est constituée d'un périmètre éclaté en quatre bancs : elle est dite polynucléaire.
Ce périmètre a été délimité en suivant sur les densités de cette espèce ingénieure (Dauvin et al) 2013. Il s'agit d'une ZNIEFF-Mer polynucléaire. En effet, il existe quatre noyaux de très fortes abondances distincts.