ZNIEFF 53M000005
BELLE ÎLE

(n° regional: M005)


General comments

A Belle-Ile, côté continental, les fonds marins subissent énormément les panaches turbides particulièrement importants dans cette zone du Mor Braz. En effet, aucun site ne voit sa ceinture à laminaires denses descendre au-delà de six mètres de profondeur. Il faut attendre l’extrême pointe ouest, et en particulier le site du Cochon (10,4 m) pour dépasser cette profondeur.
Côté côte sauvage de Belle-Ile, on constate qu’il faut attendre la pointe du Grand Guet, pour que la ceinture à laminaires denses dépasse les douze mètres de profondeur. En effet, seules la Pointe du Grand Guet et la tourelle de la Truie sont dans ce cas.
On notera également que les ports de la côte sauvage limitent l’extension en profondeur des ceintures à laminaires (exemples : Port Skeul, Port Goulphar), les apports des bassins versants jouant très certainement un rôle dans la dégradation de ces sites.

A l’échelle de la Bretagne, la diversité spécifique est correcte mais pas exceptionnelle, au regard de
d’autres sites bretons (les Sept-Iles, l’Ile d’Ouessant, les Glenan) avec 354 espèces (153 pour la flore et 201 pour la faune) dont 113 espèces déterminantes.
A Belle-Île, la faune est représentée par une majorité de filtreurs appartenant principalement aux spongiaires.

Concernant la richesse biocénotique, le secteur de Belle-Île fait partie des deux secteurs les mieux classés (avec la Rade de Brest - Proche Iroise).

 

Comments on the delimitation

 Au niveau du périmètre, nous proposons la portion de côte qui s’étend de la Pointe du Cardinal à la tourelle de la Truie. Cette zone, située essentiellement sur la partie côte sauvage de Belle-Ile englobe : la Pointe du Cardinal, Le Cochon, Le Chien, Ster Vraz, Port Skeul, la Pointe du Grand Guet et la tourelle de la Truie. 

Nous l’argumentons en effet : 

1) par l’intérêt en terme de richesse spécifique.

2) par l’intérêt en terme de richesse biocénotique. 

3) par l’extension en profondeur des différentes ceintures algales.

Au niveau bathymétrique, nous proposons la zone qui s’étend du zéro des cartes marines du SHOM à une zone proche de l’isobathe des 30 mètres de profondeur (profondeur corrigée). 

Nous l’argumentons en effet :

- pour le médiolittoral (0m des cartes marines du SHOM), par l’intérêt écologique que représentent les tapis de moulières et de pouce-pieds particulièrement emblématiques des hauts niveaux des zones rocheuses exposées de la côte sauvage de Belle-Île. 

- pour le circalittoral (30 m des cartes marines du SHOM), par l’intérêt en terme de biodiversité floristique et faunistique (48 espèces dont 20 espèces déterminantes dont une par sa rareté : la Rhodophycée Drachiella spectabilis) que représente l’étage circalittoral côtier de la Pointe du Grand Guet qui présage d’un intérêt non négligeable pour la tranche 20/30 m, qui semble potentiellement intéressante sur ce secteur (même si elle n’a pas été prospectée dans le cadre de ces études).