F53-09 - Sclerochloo durae-Polygonetum arenastri Soó ex Korneck 1969 corr. Mucina in Mucina et al. 1993

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Pelouse thermocontinentale mésophile à xérophile des sols faiblement à fortement tassés.

Nom cité du syntaxon

Sclerochloo durae - Polygonetum arenastri Soó ex Korneck 1969 (Mitt. Flor.-soz. Arbeitsgem. 14 : 198) corr. Mucina in Mucina et al. 1993 (Die Pflanzengesellschaften Österreich I : 84).

Synonymes

Polygonetum avicularis Gams 1927 (Beitr. Geobot. Landesaufn. Schweiz 15 : 382) p.p., Sclerochloo durae - Polygonetum arenastri Soó 1940 (Nova Acta Leop. NF 9 : 42) nom. inval. (art. 2b, 7).

Type nomenclatural

Neotypus nominis : rel. 1 du tab. 1 in Grigore & Coste 1978 (Doc. Phytosociol. NS II h.t.).

Physionomie

Pelouse assez à très dense (60-100 %), basse (au plus 15 cm de hauteur), d’optimum vernal à pré-estival, peu colorée, surtout marquée par les inflorescences dressées de Sclerochloa dura. Toutefois, selon Grigore & Coste (1978), la stratification varie selon les sous-associations. Contact avec la végétation vivace du Lolio perennis - Plantaginetum majoris Beger 1930.

Combinaison caractéristique d'espèces

Sclerochloa dura, Polygonum aviculare, Poa annua, Capsella bursa-pastoris.

Variations

De Roumanie, Grigore & Coste (1978) ont rassemblé les sous-associations décrites dont l’existence reste à préciser en France et dont la différenciation floristique est cependant statistiquement souvent bien faible et non significative (ce qui a amené à inclure ici certaines dans le typicum), qui se distingueraient selon le tassement du sol et secondairement selon les conditions mésoclimatiques :
- typicum Eliás 1986 (Feddes Repert. 97 (3-4) : 214), typifié par le type de l’association (= normale Grigore 1971, incl. polygonetosum avicularis Soó 1940 (Nova Acta Leop. NF 9 : 42) nom. inval. (art. 2b, 7), sclerochloetosum durae Gams 1927
(Beitr. Geobot. Landesaufn. Schweiz 15 : 382), matricarietosum chamomillae Morariu 1943 (Bulet. Gradinii Botan. si al Muzeului Botanic 23, non consulté), lolietosum perennis Morariu 1943 (Bulet. Gradinii Botan. si al Muzeului Botanic 23, non consulté)), différencié négativement, sur sol faiblement à moyennement tassé ;
- matricarietosum discoideae Morariu 1967 (Contr. Bot. Univ. "Babes-Bolyai" Cluj-Napoca : 238) nom. inval. (art. 2b, 7) : pas de relevé disponible contenant S. dura in Grigore & Coste 1978 (Doc. Phytosociol. NS II) (art. 16) ; différencié par le taxon éponyme, Lactuca serriola, Sonchus oleraceus ; sur sol fortement tassé et sous climat plutôt mésophile ;
- euclidietosum syriaci Timár & Bodrogközy ex Grigore & Coste 1978 (Doc. Phytosociol. NS II : 268) [euclidietosum syriaci (Slavnic 1951) Timár & Bodrogközy 1959 (Acta Bot. Acad. Sci. Hung. 5 (1-2) : 229) nom. inval. (art. 2b, 7)], typifié par le rel. 1 (lectotypus nominis) du tab. 7 in Grigore & Coste 1978 (Doc. Phytosociol. NS II : 268), différencié par Euclidium syriacum ; synécologie voisine du suivant ;
- lepidietosum ruderalis (Timár & Bodrogközy 1959) Grigore & Coste 1978 (lepidietosum ruderalis (Timár & Bodrogközy 1959) Sissingh 1969 apud Grigore & Coste 1978 ; erreur : dans l’article de Sissingh (1969), on ne trouve aucune mention de ce syntaxon), typifié par le rel. 8 (lectotypus nominis) du tab. 6 in Grigore & Coste 1978 (Doc. Phytosociol. NS II : 267), différencié par Lepidium ruderale, Descurainia sophia et Sisymbrium loeselii, sur sol fortement tassé et sous climat plus thermoxérophile ;
- coronopodetosum squamati Soó 1961 (Acta Bot. Acad. Sci. Hung. 7 (3-4) : 446) nom. inval. (art. 2b, 7) : pas de relevé disponible contenant S. dura in Grigore & Coste 1978 (Doc. Phytosociol. NS II) (art. 16) ; différencié par Lepidium squamatum (= Coronopus squamatus) et Xanthium strumarium ; synécologie voisine du précédent.

Synchorologie

- territoire d’observation : syntaxon décrit d’Europe centrale méridionale (République tchèque, Hongrie, Roumanie, ex-Yougoslavie, Valais suisse, Allemagne méridionale ; Gams, 1927 ; Soó, 1940, 1961 ; Timár & Bodrogközy 1959 ; Korneck, 1969 ; Grigore & Coste, 1978 ; Eliás, 1986 ; Mucina et al., 1993), évoqué par Braun-Blanquet (1936), mais non reconnu en France jusqu’à présent, sauf peut-être en Alsace (Issler, 1905, in Korneck, 1969 ; Société d’étude de la flore d’Alsace, 1965), d’où Sclerochloa dura semble avoir disparu ; limite ouest vers le Centre (Antonetti et al., 2006) ; La présence en Auvergne est confirmée par Billy (2002) ; les stations méditerranéennes de cette espèce s’intègrent dans le Coronopodo procumbentis - Sclerochloetum durae Braun-Blanq. 1936 (F 53-08) ;
- sous-associations ou variantes géographiques : -.

Axes à développer

Compléter la référence non consultée de Morariu (1943), la lectotypification ; à étudier en France.

Bibliographie

 de Foucault B., 2010. Contribution au prodrome des végétations de France : les Polygono – Poetea annuae Rivas-Mart. 1975 corr. Rivas-Mart. et al. 1991. J. Bot. Soc. Bot. France, 49 : 55-72. (Source)

Antonetti P. et al., 2006

Braun-Blanquet J., 1936

de Foucault B., 2011b

Eliás P., 1986

Gams H., 1927

Grigore St. & Coste I., 1978

Korneck K., 1969

Morariu I., 1943, 1967

Mucina L. et al., 1993

Sissingh G., 1969

Société d’étude de la flore d’Alsace, 1965

Soó R., 1940, 1961

Timár L. & Bodrogközy Gy., 1959.