F18-17 - Tolypelletum proliferae Guerlesquin 1961

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Association pionnière printanière des dépendances calmes des grands cours d'eau, soumise aux fluctuations saisonnières mais demeure en eau de profondeur moyenne. Elle se développe dans des eaux oligo-mésotrophes à mésotrophes, neutres à basiques (pH 6,7-8,2), de profondeur moyenne (1-1,5 m), sur substrat sablonneux-limoneux plus ou moins calcarifère et parfois recouvert d'une mince couche de matière organique.

Nom cité du syntaxon

Tolypelletum proliferae Guerlesquin 1961 (Bull. Soc. Bot. Fr. 108 (7-8) : 279).

Synonymes

Charo [‘Chareto’, art. 41] - Tolypelletum proliferae Corill. 1981, nom. inval. (art. 3o).
Pseud. : Tolypelletum proliferae W. Krause ex R. Pott 1992, nom. illeg. (art. 31, Note 1). Krause (1969) ne cite pas cette association et une confusion a été faite par Pott (1992) entre Tolypella prolifera et Nitella translucens (Raabe, comm. pers., 2015).

Type nomenclatural

Holotypus : rel. unique p. 279 in Guerlesquin, 1961 (Bull. Soc. bot. Fr. 108 (7-.8) : 279) (art. 18a).

Physionomie

Herbier (20-50 cm de haut) ouvert à dense. Généralement monospécifique, il peut constituer la strate inférieure des groupements du Nymphaeion albae et du Ranunculion aquatilis ou s'insinuer à la base des roselières ouvertes des Phragmitetalia australis.

Combinaison caractéristique d'espèces

Tolypella prolifera (Ziz ex A. Br.) Leonh.

Synchorologie

Association thermophile rarement observée ; grandes vallées fluviales médioeuropéennes : Loire, Rhin (Krause, 1969 ; Korte et al., 2009), delta du Danube (Ionescu-Teculescu, 1972).
Alsace [vallée du Rhin (Bailly & Schaefer, 2010)] ; Lorraine [Meuse (Lambert, com. pers., 2011)] ; Pays de la Loire [Maine-et-Loire, vallée de la Loire (Guerlesquin, 1961)] ; Picardie [Aisne : mare de la forêt de Samoussy (Prey, 2014)].

Axes à développer

Cette association occupe un biotope très semblable à celui du Charo - Tolypelletum intricatae de la vallée du Rhin mais elle est moins structurée. Elle peut être considérée comme vicariante (Lambert & Guerlesquin, 2002b). À chercher dans les vallées du Rhin (Korsch et al., 2008) et de la Loire et aussi en Normandie (Corillion, 1975) et en région méditerranéenne, où Tolypella prolifera est présente dans le Var (Soulié-Märsche, 2003).

Bibliographie

 Felzines J.-C. & Lambert E., 2012. Contribution au prodrome des végétations de France : les Charetea fragilis Fukarek 1961. J. Bot. Soc. Bot. France, 59 : 133-188. (Source)

 Felzines J.-C. & Lambert E., 2016. Contribution au prodrome des végétations de France : modification de la structure syntaxinomique des Charetea et compléments. J. Bot. Soc. Bot. France, 74 : 41-55. (Source)

Bailly G. & Schaefer O., 2010

Corillion R., 1975, 1981

Guerlesquin M., 1961

Ionescu-Teculescu V., 1972

Korsch H. et al., 2008

Korte E. et al., 2009

Krause W., 1969

Lambert E. & Guerlesquin M., 2002b

Pott R., 1992

Prey T., 2014. Tolypella prolifera (Ziz. ex A.Br.) Leonh., première mention pour la Picardie. Le jouet du vent, 27 : 2. Lettre d’information du CBN de Bailleul.

Soulié-Märsche I., 2003.