F18-30 - Charetum fragilis Corill. 1949

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Association pionnière des eaux stagnantes ou faiblement courantes, neutres à basiques, riches en calcaire, méso-oligotrophes à eutrophes, relativement tolérante à l'eutrophisation (Bailly & Schaefer, 2010) et à l'exondation, s'installant à toutes profondeurs (fossés, canaux, trous d'eau d'exploitations alluvionnaires, mares, pourtour et partie centrale des étangs, ruisseaux) ; développement surtout estival, sur substrat fréquemment vaseux.

Nom cité du syntaxon

Charetum fragilis Corill. 1949 (C.R. Acad. Sci. Paris 228 : 597).

Synonymes

Charetum fragilis Fijalkowski 1960, nom. inval. (art. 3b : cité prov. p. 134).

Type nomenclatural

Typus nominis in Felzines & Lambert 2012 : rel J98, tab. 3, annexe 3.1 in Lambert-Servien, 1995 (Contribution à l'étude phytoécologique des étangs de l'Anjou et de ses proches limites. Thèse Univ. Rennes) : Chara globularis 3.3, Chara aspera 1.1, Potamogeton lucens +.

Physionomie

Tapis (10-60 cm de haut) de couleur vert-jaunâtre, fréquemment recouvert d'un enduit algal épiphytique ou incrusté de calcaire ; gr. le plus souvent monospécifique, formant la strate inférieure des potamaies et des nupharaies, venant au contact des groupements de bordure à Ceratophyllum demersum, à Groenlandia densa ou s'insinuant dans les ouvertures des roselières.

Combinaison caractéristique d'espèces

Chara globularis Thuill. (= C. fragilis Desv. in Loisel.).

Synchorologie

Association assez répandue.
Alsace (Trémolières & Boeuf, 2004) ; Bourgogne (Royer et al., 2006) ; Bretagne (Corillion, 1949a, 1953c, 1957) ; Centre [Cher : Val de Loire (Felzines, obs. pers., 1999) ; Indre : la Brenne (Rallet, 1935)] ; Champagne-Ardenne (Lambert, obs. pers., 2002 ; Royer et al., 2006) ; Franche-Comté [Bresse (Schaefer-Guignier, 1994) ; Jura (Vuillemenot & Hans, 2006 ; Bailly et al., 2007)] ; Languedoc-Roussillon [Hérault : mares temporaires, Soulié-Märsche, com. pers., 2011)] ; Limousin [Corrèze : Branceilles (Felzines, obs. pers., 2011)] ; Lorraine [Meuse (Lambert, com. pers., 2011)] ; Basse-Normandie (Corillion, 1949a, 1956, 1957) ; Nord-Pas-de-Calais (Guerlesquin & Mériaux, 1983) ; Pays de la Loire [Maine-et-Loire (Lambert-Servien, 1995 et obs. pers. depuis 2009) ; Mayenne, Loire-Atlantique (Lambert, obs. pers., 2011)] ; Picardie (Prey, CBN Bailleul, com. pers., 2011) ; Provence-Alpes-Côte d'Azur [Bouches du Rhône : Tour du Valat (Guerlesquin & Podlejski, 1980 ; Cohez et al., 2011)].

Remarques

Cette association eurytope (largement répandue et de grande amplitude écologique) peut-être considérée comme une communauté basale car l'espèce caractéristique est une espèce diagnostique de la classe.

Bibliographie

 Felzines J.-C. & Lambert E., 2012. Contribution au prodrome des végétations de France : les Charetea fragilis Fukarek 1961. J. Bot. Soc. Bot. France, 59 : 133-188. (Source)

 Felzines J.-C. & Lambert E., 2016. Contribution au prodrome des végétations de France : modification de la structure syntaxinomique des Charetea et compléments. J. Bot. Soc. Bot. France, 74 : 41-55. (Source)

Bailly G. & Schaefer O., 2010

Bailly G. et al., 2007

Cohez D., Chauvelon P., Yavercovski N. & Ernoul L., 2011. Plan de Gestion 2011 – 2025 RNR Tour du Valat, Section A., Diagnostic du site, 151 p. ; annexes, 168 p.

Corillion, R., 1949a, 1956, 1957

Fijalkowski D., 1960

Guerlesquin M. & Podlejski V., 1980

Guerlesquin M. et Mériaux J.-L., 1983

Lambert-Servien E., 1995

Rallet L., 1935

Royer J.-M. et al., 2006

Schaefer-Guignier O., 1994

Trémolières M. & Boeuf R., 2004

Vuillemenot M. & Hans E., 2006.