Typologie nationale des habitats marins benthiques de la Manche, de la Mer du Nord et de l'Atlantique (NatHab-Atl)
Updated date of data set
01/03/2019
Authors of the typology
Noëmie Michez (UMS 2006 PATRINAT), Annabelle Aish (MNHN-SPN), Ann C. Andersen (ABICE/UMR 7144/ Sorbonne Université), Erwan Ar Gall (LEMAR/UMR 6539/IUEM), Alexandrine Baffreau (M2C/UMR 6143/Université de Caen Normandie), Touria Bajjouk (LEBCO/DYNECO/IFREMER), Hugues Blanchet (EPOC/UMR 5805/Université de Bordeaux), Pauline Cajeri (LIENSs/UMR 7266/Université de La Rochelle), Pauline Chauvet (LEP/EEP/IFREMER), Jean-Claude Dauvin (M2C/UMR 6143/Université de Caen Normandie), Dominique Davoult (EFEB/UMR 7144/ Sorbonne Université), Thibaut de Bettignies (UMS 2006 PATRINAT), Marie-Noëlle de Casamajor (LRHAQ/IFREMER), Sandrine Derrien-Courtel (Station de Biologie Marine de Concarneau/MNHN), Stanislas Dubois (LEBCO/DYNECO/IFREMER), Marie-Claire Fabri (LERPAC/LITTORAL/IFREMER), Aurélie Foveau (FBN/LELRA/IFREMER), Franck Gentil (DIVCO/UMR 7144/ Sorbonne Université), Brigitte Guillaumont (LEP/EEP/IFREMER), Jacques Grall (UMS 3113/IUEM/UBO), Christian Hily (LEMAR/CNRS/IUEM/UBO), Céline Houbin (Station Biologique de Roscoff/OSU), Anne-Laure Janson (UMS 2006 PATRINAT), Marie La Rivière (UMS 2006 PATRINAT), Laurent Lévèque (Station Biologique de Roscoff/OSU), Line Le Gall (ISYEB/UMR 7205/MNHN), Sophie Lozach (M2C/UMR 6143/Université de Caen Normandie), Lénaick Menot (LEP/EEP/IFREMER), Josiane Popovsky (IMA), Céline Rolet (LOG/UMR 8187/Université Lille 1), Thierry Ruellet (GEMEL), Pierre-Guy Sauriau (LIENSs/UMR 7266/Université de La Rochelle), Nathalie Simon (AD2M/UMR 7144/Sorbonne Université), Laurent Soulier (IMA), Eric Thiébaut (DIVCO/UMR 7144/ Sorbonne Université), Julie Tourolle (LEP/EEP/IFREMER), Inge Van den Beld (LEP/EEP/IFREMER)
Authors of the table
PatriNat
Territory concerned
Manche, Mer du Nord et Atlantique français
Agency responsible
PatriNat
Original language Data
FR
Context
Compte tenu de l’intérêt grandissant des politiques publiques pour le milieu marin et de l’actualité chargée des différents programmes de gestion, de conservation ou d’inventaire (inventaires ZNIEFF, inventaire biologique et analyse écologique des habitats marins patrimoniaux des sites N2000 et des PNM, Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin, Système d’Information sur la Nature et le Paysage), le besoin de cohérence est élevé. Le développement de ces programmes nécessite la mise en place et l’utilisation d’outils tels que les référentiels. Ils permettent de définir un langage commun ainsi que les unités de travail. Parmi ces référentiels, il existe plusieurs classifications des habitats benthiques. Créées dans des contextes particuliers, elles répondent à des objectifs donnés, soit de connaissance et d’inventaire comme la typologie des ZNIEFF-Mer (Dauvin et al., 1994), soit de gestion et de conservation comme la typologie des habitats d’intérêt communautaire de l’Union Européenne (European Commission, 2007). Ces outils, adaptés à leur problématique, se rapportent à des échelles différentes : européenne pour Natura 2000 et EUNIS, nationale ou régionale pour les ZNIEFF. Il était nécessaire d’homogénéiser et d’harmoniser ces référentiels existants. Pour cela un nouveau référentiel national des habitats marins benthiques a été créé en synthétisant cet existant et en le complétant. Il est composé de deux typologies : une relative aux biocénoses de Méditerranée et l’autre concernant les habitats de la Manche, de la Mer du Nord et de l’Atlantique. Son utilisation est préconisée pour l’ensemble des programmes ayant trait à la conservation des habitats marins à l’échelle nationale.
Description of work
Cette typologie sert de référence à l’échelle nationale pour les habitats marins benthiques présents en Manche, en Mer du Nord et en Atlantique.
Sa première version, parue en 2013 (rapport explicatif Michez et al., 2013), était intégralement basée sur la proposition de typologie du REBENT (Guillaumont et al., 2008 et Bajjouk et al., 2011) à laquelle des habitats identifiés dans la bibliographie ou émanant de la communauté scientifique avaient été intégrés ainsi que certains habitats de la classification EUNIS (2008). Elle contenait 458 unités réparties en 7 niveaux. Suite à l’acquisition de nouvelles informations sur les habitats marins benthiques, une mise à jour de la typologie était nécessaire pour qu’elle soit le reflet des connaissances actuelles et a abouti à une deuxième version parue en 2015 (rapport explicatif Michez et al., 2015). Elle incluait 565 unités réparties en 6 niveaux. La version actuelle, la version 3, est parue en 2019 (rapport explicatif Michez et al., 2019). Elle comporte 664 unités hiérarchisées selon 5 niveaux. Par rapport à la version 2, le premier niveau hiérarchique a entièrement été modifié par soucis de cohérence avec la mise à jour d’EUNIS. Il se compose de 28 unités qui sont des combinaisons d’un étage et d’un type de substrat (par exemple les roches infralittorales). De nouveaux habitats ont été ajoutés, la codification a été totalement revisitée et la terminologie a été homogénéisée.
La collaboration de nombreux experts benthologues a été primordiale pour l'établissement et la consolidation de ce référentiel.
Origin of data set
Fichier créé par Noëmie Michez et mis à jour par Marie La Rivière, Juliette Delavenne et Salomé Andres (PatriNat)
Bibliographic references
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Referencing
PatriNat, 2023. Table de la typologie nationale des habitats marins benthiques de la Manche, de la Mer du Nord et de l'Atlantique (NatHab-Atl). Base de données HabRef v7.
Last modification
Depuis la version 5.0 d'HABREF (novembre 2019), modifications de la version 3 de la typologie incluses dans la version 7.0 d'HABREF : 108 fiches descriptives complètes ont été ajoutées pour toutes les unités de niveau 2 et certains champs descriptifs ont été remplis pour 320 fiches de niveau 3 ou 4. Le libellé de 10 unités a été modifié (5 pour tenir compte de l'évolution de la taxonomie et 5 pour clarifier le cadre de l'unité). Une unité de niveau 3 a été supprimée et les 2 unités de niveau 4 qu'elle incluait ont été déplacées. Le statut de présence en France de 22 unités a été modifié en incertain (à confirmer).
Version 3 de la typologie incluse dans la version 5.0 d’HABREF, pour plus d’explications sur les modifications opérées dans cette version de la typologie se reporter au rapport : Michez N., Thiébaut E., Dubois S., Le Gall L., Dauvin J.C., Andersen A. C., Baffreau A., Bajjouk T., Blanchet H., de Bettignies T., de Casamajor M.-N., Derrien-Courtel S., Houbin C., Janson A.L., La Rivière M., Lévèque L., Menot L., Sauriau P.G., Simon N., Viard F., 2019. Typologie des habitats marins benthiques de la Manche, de la Mer du Nord et de l’Atlantique. Version 3. UMS PatriNat, Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 52 p.
Source de l'ajout à la typologie
L’habitat B4-3 Bancs de maerl sur sédiments hétérogènes envasés a été ajouté dans la version 1 de la typologie (Michez et al., 2013) sous le code et l’intitulé P03.02 Bancs de maërl sur sédiments envasés. Dans la version 3 (Michez et al., 2019), la précision « sédiments hétérogènes envasés infralittoraux » est ajoutée à l’intitulé de l’habitat et le code devient B4-3.
Facteurs abiotiques
Etage : Infralittoral
Nature du substrat : Sédiments hétérogènes envasés
Répartition bathymétrique : 1-20m
Hydrodynamisme : Variable
Salinité : Milieu marin
Température : Variable
Lumière : Système phytal ; [eaux claires à moyennement turbides]
Régime trophique : Mésotrophe, Eutrophe
Caractéristiques stationnelles
Les bancs de maerl sont composés d’algues rouges corallinacées non fixées vivantes, géographiquement isolées dans l’étage infralittoral. En condition semi-abritées, les bancs sont dominés essentiellement par l’espèce Lithothamnion corallioides même si d’autres espèces de maerl peuvent être présentes (Phymatolithon calcareum, Phymatolithon lusitanicum, Lithophyllum fasciculatum).
Les brins de maerl s’accumulent au-dessus d’une matrice mêlant maerl mort et vase, les pélites représentant au minimum 10% de la masse du sédiment.
La vitalité du maerl y est généralement forte, au-delà de 80% de recouvrement, même si certains bancs peuvent laisser apparaitre de larges surfaces de maerl mort. Les algues rouges vivant en épiphyte sur les thalles de maerl sont nombreuses saisonnièrement : Dictyota dichotoma, Osmundea pinnatifida, Cryptopleura ramosa, Hypoglossum hypoglossoides, Metacallophyllis laciniata, Solieria chordalis. Localement, des algues vertes de type Ulva spp. peuvent proliférer et sont souvent symptômes d’eutrophisation locale. La faune associée est très riche et diversifiée, les bancs de maerl apparaissant comme l’habitat le plus riche en espèces de l’infralittoral côtier de métropole (plus de 2400 taxons associés au maerl identifiés à ce jour). Les espèces dominantes et régulières sont les crustacés Pisidia longicornis, Liocarcinus navigator, les amphipodes mélitidae, les polychètes Eunice cf woodwardi, Notomastus latericeus, Pista cf mediterranea, les mollusques gastropodes Jujubinus spp., Rissoa lilacina, les bivalves Clausinella fasciata, Venus verrucosa, Hiatella arctica. En outre ces bancs abritent une riche faune d’éponges, d’ascidies et d’holothuries.
Variabilité
Les communautés associées aux bancs de maerl sont contrôlées par différents paramètres environnementaux et biotiques présentés ci-dessous.
- Lumière : si le maerl a besoin de lumière pour se développer, il se restreint cependant souvent aux zones où celle-ci est relativement limitée. Faible compétiteur avec les autres macroalgues, Lithothanmion et Phymatolithon spp. présentent même une inhibition face aux trop fortes lumières incidentes ; par contre, il est capable d’assurer sa croissance à des profondeurs essentiellement inaccessibles aux autres macroalgues rouges.
- Turbidité : l’accès à la lumière est un facteur essentiel pour le maerl. Les fortes turbidités (supérieures à 10mg/l sur de longues périodes) dégradent ses capacités de survie et empêchent le développement de bancs importants (cf Pertuis Charentais).
- Profondeur : il s’agit d’un paramètre évidemment en lien avec lumière et turbidité. Néanmoins, les algues constituant le maerl sont extrêmement sensibles à la dessiccation et ne peuvent donc survivre sur l’estran. La profondeur maximale atteinte est souvent liée à la topographie des lieux (présence de banquettes relativement planes). Ainsi la profondeur maximale observée en Bretagne pour les bancs de maerl sur vase est de l’ordre de 20m (baie de Concarneau).
- Salinité : le maerl est sensible aux baisses de salinité qui entraînent des problèmes de calcification. Sa répartition se limite donc aux zones strictement euhalines et ne pénètre pas les estuaires. L’hypothèse ancienne proposant que les bancs de maerl s’installaient préférentiellement face aux apports d’eau douce directs a été réfutée.
- Epaisseur de maerl ‘libre’ : l’épaisseur de maerl qui n’est pas envasée peut varier d’un banc à l’autre. Il a été démontré que ce paramètre contrôle directement la biodiversité associée en termes de nombre d’espèces associées et de diversité fonctionnelle.
L’habitat B4-3- présente deux variantes qui ne sont pas à ce jour inclues dans la typologie comme sous-habitats mais qui peuvent être rencontrées sur nos côtes : - Les bancs de maerl sur sédiments hétérogènes envasés à Lithothmanion corallioides : c’est le plus courant. Il se caractérise par la dominance de Lithomanion coraillioides avec la présence possible de P. calcareum. Il est associé à de fortes abondances d’éponges de grande taille, de crustacés tels que les amphipodes mélitidée et le décapode Pisidia longicornis, ainsi que par une forte abondance d’annélides prédateurs.
- Bancs de maerl sur sédiments hétérogènes envasés à Lithophyllum cf fasciculatum : il s’agit d’une zone très restreinte des bancs de maerl immédiatement en infralittoral où se développe les imposants thalles en boule de Lithophyllum cf fasciculatum qui sont présents en mélange avec L. corallioides. Il se caractérise par la présence d’ascidies de petite taille telles que Ascidiella aspersa ou Pyura microcosmus, Clavelina lepadiformis, des éponges Dysidea fragilis, CiocalyptaPolymastia sp., des holothuries Ocnus planci et Thyone sp. Les annélides Myxicola infundibulum et Eupolymnia nebulosa sont également bien représentés.
Communautés ou espèces caractéristiques
L’habitat se reconnait par la présence de maerl à la surface du sédiment. Il est généralement admis qu’une couverture en maerl (vivant ou mort) de 30% constitue la limite qui permet de définir un banc de maerl.
Espèces associées
La liste fournie ne constitue pas une liste exhaustive des espèces associées à cet habitat. Les inventaires menés sur les bancs de maerl ont permis de recenser près de 2000 espèces associées aux bancs de maerl sur sables hétérogènes envasés. Ces espèces proviennent soit de milieux meubles soit de milieux rocheux. La liste d’espèces associées présentée ici ne constitue en aucun cas une liste exhaustive.
Les peuplements de faune associés aux bancs de maerl sur sédiments hétérogènes envasés se composent essentiellement :
- d’éponges : Hymeniacidon perlevis, Dysidea fragilis, Haliclona (Haliclona) simulans et Tethya citrina ;
- de cnidaires : Anemonia viridis, Capnea sanguinea ;
- de siponcles : Golfingia (Golfingia) elongata et Golfingia (Golfingia) vulgaris vulgaris ;
- de polychètes : Notomastus latericeus, Eunice cf woodwardi, Leodice harassii, Lumbrineris latreilli, Platynereis dumerilii, Caulleriella alata, Nephtys kersivalensis, Pholoe baltica, Euclymene palermitana ;
- de crustacés décapodes : Pisidia longicornis, Galathea squamifera, Athanas nitescens, Eurynome aspera, Liocarcinus navigator, Maja squinado ; d’amphipodes melitidae Melita palmata, Abludomelita gladiosa, Gammarella fucicola, de la caprelle Phtisica marina, de Maera grossimana. On trouve aussi les isopodes Janira maculosa, Jaera (Jaera) albifrons, Ianiropsis breviremis, Paranthura nigropunctata et les tanaidacés Apseudopsis latreilli et Apseudes talpa ;
- de mollusques polyplacophores : Leptochiton cancellatus, Acanthochitona fascicularis ; des gastéropodes Gibbula magus, Jujubinus exasperatus, Tritia reticulata, des bivalves Venus verrucosa, Clausinella fasciata, Polititapes aureus, Mimachlamys varia et Pecten maximus ;
- d’échinodermes avec les ophiures Amphipholis squamata, Ophiothrix fragilis et les oursins Psammechinus miliaris et Paracentrotus lividus :
- des ascidies Pyura tessellata, Ascidiella aspersa, Ascidia mentula.
Dynamique temporelle
La dynamique saisonnière est forte en termes d’abondance en organismes associés (faune et flore) qui atteint son maximum en début d’automne et est minimale en fin d’hiver. Les juvéniles d’invertébrés sont nombreux à y recruter au printemps puis peuvent migrer vers d’autres habitats (pectinidae).
Les bancs de maerl sont des formations sédimentaires mobiles dont les contours peuvent varier en fonction des plans de houles dominants ou par l’effet de tempêtes exceptionnelles. Leur emplacement peut donc varier au cours des saisons.
Habitats pouvant être associés ou en contact
L’habitat B4-3 peut, entre autres, être associés ou en contact avec les habitats suivants :
- A4-1 Sédiments hétérogènes envasés médiolittoraux marins : continuité bathymétrique, contact supérieur
- B4-1 Sédiments hétérogènes infralittoraux : contact de même niveau
- B4-4 Herbiers à Zostera marina sur sédiments hétérogènes infralittoraux : contact de même niveau, mosaïque possible
- B5-3 Sables fins envasés infralittoraux : contact de même niveau
- B6-1 Vases sableuses infralittorales non eutrophisées : contact de même niveau
- B6-3 Vases infralittorales : contact de même niveau
Confusions possibles
Il n’est pas possible de confondre les bancs de maerl avec d’autres habitats meubles. Néanmoins une confusion est possible avec les bancs de maerl sur sables grossiers (B3-4 Bancs de maërl sur sables grossiers et graviers infralittoraux) qui se caractérisent par un très faible taux de pélites dans les sédiments.
Répartition géographique
L’habitat se répartit essentiellement entre les pertuis et le Golfe Normand-Breton. Il est absent ailleurs.
Fonctions écologiques
Les bancs de maerl constituent un des habitats côtiers les plus riches et les plus fragiles de nos zones côtières. Par leur structure physique tridimensionnelle, ils abritent une biodiversité exceptionnelle, regroupant au même endroit des espèces aux affinités très différentes (de milieux rocheux et de milieux meubles). Par-là, ils jouent le rôle de réservoir potentiel de biodiversité en abritant un pool d’espèces qui peut potentiellement aider à recoloniser des habitats qui seraient dégradés.
Les bancs de maerl jouent également un rôle important en tant que nurserie pour de nombreuses espèces halieutiques (coquillages tels que les pectinidés, palourdes, praires, les ormeaux), les crustacés (araignée de mer, homards), les poissons (gadidés, sparidés, …). Ce rôle de nurserie peut varier localement en fonction des espèces présentes et doit donc être évalué pour chaque banc rencontré.
Les bancs de maerl, par l’abondance de la faune qu’ils abritent, jouent également un rôle de nourricerie pour une large gamme de poissons qui les exploitent régulièrement.
Enfin ils jouent également un rôle de nourricerie pour les oiseaux plongeurs (cormorans) et peuvent même localement jouer un rôle essentiel pour des hivernants tels que les harles huppés, grèbes huppés et à cou noir, ou les plongeons.
Ces rôles peuvent varier localement en fonction des espèces présentes.
Statut de conservation
Les bancs de maerl au sens large sont listés par la Convention OSPAR comme habitat menacé et/ou en déclin. Au titre de la DHFF (92/43/CEE), l’habitat B4-3 peut être inclus dans le HIC 1110 « Bancs de sable à faible couverture permanente d'eau marine », sous réserve de limite haute du HIC au-dessus de 20m de profondeur, de continuité sédimentaire et des communautés associées depuis la zone moins profonde. L’habitat B4-3 peut également correspondre à l’HIC 1130 « Estuaires », à l’HIC 1150 « Lagunes côtières » ou à l’HIC 1160 « Grandes criques et baies peu profondes » sous réserve de respect des critères d'identification géomorphologiques et de délimitation physiographiques de l'HIC. Il peut également correspondre à l’HIC 8330 « Grottes marines » sous réserve de respect des critères d’identification de l’HIC (notamment de seuil de taille). Deux des espèces constitutives du maerl (Lithothamnium coralloides et Phymatholithon calcareum) font partie des espèces d’intérêt communautaire listées en annexe V de la DHFF.
Tendance évolutive
La tendance évolutive s’est avérée plutôt négative sous la pression des activités de pêche au cours des dernières décennies. La question des effets du changement global commence à être évaluée en termes de capacité du maerl à assurer sa croissance (acidification) et en compétition face à des algues opportunistes.
Sur le long terme, les bancs de maerl peuvent potentiellement être menacés par l’acidification de l’eau de mer qui engendre des problèmes de précipitation du carbonate de calcium par la plante ainsi que des problèmes de compétition avec d’autres algues rouges.
Auteur(s)
Grall J., Tauran A.
Date de rédaction
2020
Bibliography
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