F26-76 - Ononido pusillae-Brometum erecti Quantin ex J.-M. Royer in Ferrez et al. 2011

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Pelouse non pâturée de nos jours, mais encore broutée par les lapins. Sous-sol généralement constitué de calcaires compacts, plus rarement de calcaires marneux ou de terrasses alluviales. Sol squelettique, riche en graviers, à pH neutre à alcalin. Syntaxon collinéen (230-610 m), localisé sur les plateaux ou sur des pentes peu marquées (2° à 15°, parfois davantage), orientées du sudouest au sud-est, rarement à l’ouest ou à l’est. Microclimat sec, chaud et ensoleillé.

Nom cité du syntaxon

Ononido pusillae-Brometum erecti Quantin ex J.-M. Royer in Ferrez et al. 2011 (Les Nouvelles Archives de la Flore jurassienne et du nord-est de la France, n° sp. 1 : 202).

Synonymes

Xerobrometum Guin. 1932 p.p. ; Xerobrometum lugdunense Quantin 1935 p.p. ; Xerobrometum lugdunense Pabot 1940 p.p.

Type nomenclatural

Rel. 335 du tab. 8 h.t in Royer 1987, désigné in Ferrez et al. (2011, Les Nouvelles Archives de la Flore jurassienne et du nord-est de la France, n° sp. 1 : 202). Remarque : le type n’a pu être pris dans le tableau de Quantin, son Xerobrometum lugdunense correspondant à plusieurs associations. Par ailleurs Ononis pusilla, pourtant fréquent dans l’Ononido-Brometum, manque dans les relevés de cet auteur, de même que d’autres espèces typiques.

Physionomie

Pelouse ouverte (70 à 90 % de recouvrement, rarement davantage, parfois moins), rase, dominée largement par Bromopsis erecta, accompagné par Festuca marginata subsp. m., F. patzkei, Globularia bisnagarica, Potentilla verna, Thymus praecox auct. Faciès à Bothriochloa ischaemum, Galium corrudifolium et Teucrium chamaedrys.

Combinaison caractéristique d'espèces

Anthyllis vulneraria, Asperula cynanchica, Bothriochloa ischaemum, Bromopsis erecta, Carex caryophyllea, C. halleriana, Dianthus saxicola, Festuca patzkei, Fumana procumbens, Globularia bisnagarica, Helianthemum nummularium, Hippocrepis comosa, Hypericum perforatum, Inula montana, Linum tenuifolium, Ononis pusilla, Potentilla verna, Poterium sanguisorba, Stachys recta, Teucrium chamaedrys, T. montanum, Thymus praecox auct., Trinia glauca. Autres espèces diagnostiques : Anemone rubra, Argyrolobium zanonii, Centaurea paniculata subsp. p., Galium corrudifolium, Petrorhagia saxifraga.

Variations

Quatre sous-associations sont décrites par Royer (1987) :
- typicum, avec Argyrolobium zanonii (optimum) et fréquemment Coronilla minima, Galium corrudifolium, Helianthemum canum, Koeleria vallesiana, spécifique du Bugey, de l’Île Crémieu et du nord de Valence (Chateaubourg) ;
- stipetosum eriocaulis J.-M. Royer in Ferrez et al. 2011, différenciée par Stipa eriocaulis, avec comme la précédente Coronilla minima, Galium corrudifolium, Helianthemum canum, Koeleria vallesiana, propre aux corniches sur sol enrichi en terre fine, pauvre en graviers, connue du Revermont et du Bugey ; type nomenclatural : rel. 398 du tab. 8 in Royer 1987, désigné in Ferrez et al. (2011, Les Nouvelles Archives de la Flore jurassienne et du nord-est de la France, n° sp. 1 : 211) ;
- helianthemetosum obscuri J.-M. Royer in Ferrez et al. 2011 (= inops J.-M. Royer 1987), dépourvue d’espèces particulières, propre au Jura méridional, montrant le passage au Carici hallerianae-Brometum erecti ; type nomenclatural : rel. 328 du tab. 8 in Royer 1987, désigné in Ferrez et al. (2011, Les Nouvelles Archives de la Flore jurassienne et du nord-est de la France, n° sp. 1 : 211) ;
- helianthemetosum apennini J.-M. Royer in Ferrez et al. 2011, avec Silene vulgaris subsp. prostrata, Scrophularia canina subsp. hoppii et un développement important d’Helianthemum apenninum, H. canum, Trinia glauca, propre à la vallée du Rhône et à la cluse des Hôpitaux ; correspond à une phase dynamique succédant à des groupements d’éboulis ou de graviers ; type nomenclatural : rel. 324 du tab. 8 in Royer 1987, désigné in Ferrez et al. (2011, Les Nouvelles Archives de la Flore jurassienne et du nord-est de la France, n° sp. 1 : 211).

Synchorologie

Territoire d’observation : syntaxon décrit du Jura méridional (jusqu’à Thoirette), de l’Île Crémieu, du Jura savoisien, du Lyonnais (Côtière de la Dombes), du Bas-Dauphiné et de la vallée du Rhône au nord de Valence (Chateaubourg).

Axes à développer

- synécologie à développer, notamment la pédologie ;
- aire géographique à préciser : présence probable au pied des Préalpes, jusqu’à Grenoble, d’après les listes de Manneville (1994).

Bibliographie

Bensettiti F. et al., 2005 ; Ferrez Y. et al., 2011 ; Guinochet M., 1932 ; Manneville O., 1994 ; Pabot H., 1940 ; Quantin A., 1935 ; Royer J.-M., 1987.

Bibliographie

 Royer J.-M. & Ferrez Y., 2020. Contribution au prodrome des végétations de France : les Festuco – Brometea Braun-Blanq. & Tüxen ex Klika & Hadač 1944. Doc. phytosoc., série 3, 13 : 7-302. (Source)