F26-77 - Teucrio montani-Fumanetum procumbentis Pabot 1940

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Pelouse non pâturée de nos jours, mais encore broutée par les lapins. Sous-sol : colluvions limono-graveleuses, dépôts fluvio-glaciaires, alluvions calcaires, limoneuses, riches en cailloux roulés et fragments divers. Sur alluvions, sol brun calcaire, profond, sablo-limoneux, poreux et perméable, riche en calcaire (3,6 à 8,5 %), de pH 7,9 à 8,3. Sur pentes, sol peu profond, meuble, caillouteux et sablonneux, pauvre en éléments fins, riche en calcaire (15 %), de pH 7,3 à 7,8. Sols sensibles aux sécheresses édaphiques estivales. Syntaxon collinéen (180-300 m), localisé d’une part sur les pentes plus ou moins raides, orientées au sud, d’autre part sur les terrasses des vallées.

Nom cité du syntaxon

Teucrio montani-Fumanetum procumbentis Pabot 1940 (Ann. Univ. Lyon, 3e série, Sc., C., Sc. Nat. 2 : 36).
Nom original : Teucrio-Fumanetum Pabot.

Synonymes

Festucetum duriusculae Guin. 1932 ; Xerobrometum genevense Weber 1957.

Type nomenclatural

Rel. 2 (neotypus) du tab. non numéroté in Guinochet (1932, Bull. Soc. Bot. France 79 : 328). désigné in Ferrez et al. (2011, Les Nouvelles Archives de la Flore jurassienne et du nord-est de la France, n° sp. 1 : 202). Remarque : le type n’a pu être pris dans l’article de Pabot, ce dernier n’ayant publié qu’un tableau synthétique.

Physionomie

Pelouse très ouverte (50 à 80 % de recouvrement, parfois 90 %), très rase, codominée par Bromopsis erecta, Festuca marginata subsp. m., Fumana procumbens, Globularia bisnagarica, Helianthemum apenninum, Koeleria vallesiana, Potentilla verna, Teucrium montanum, Thymus praecox auct. Faciès à Bothriochloa ischaemum, Carex humilis, Convolvulus cantabrica et Galium corrudifolium.

Combinaison caractéristique d'espèces

Ajuga chamaepitys, Asperula cynanchica, Artemisia campestris, Bothriochloa ischaemum, Bromopsis erecta, Carex liparocarpos, Convolvulus cantabrica, Dianthus saxicola (vallées), Euphorbia seguieriana, Festuca marginata subsp. m., Fumana procumbens, Galium corrudifolium, Globularia bisnagarica, Helianthemum canum (vallées), Helichrysum stoechas, Hypericum perforatum, Iberis pinnata, Koeleria vallesiana, Linum tenuifolium (vallées), Petrorhagia saxifraga, Potentilla verna, Poterium sanguisorba, Reseda phyteuma, Silene italica, Teucrium chamaedrys, T. montanum, Thesium humifusum subsp. divaricatum (vallées), Thymus praecox auct. Autres espèces diagnostiques (vallées seulement) : Anemone rubra, Biscutella laevigata, Centaurea paniculata subsp. p., Polygala exilis, Scorzonera hirsuta.

Variations

Deux sous-associations sont connues :
- typicum, sur la côte des Dombes et sur les alluvions fluvio-glacaires, avec Anthericum liliago, Convolvulus cantabrica, Helianthemum nummularium, Sedum album, S. ochroleucum, Silene italica et Stachys recta, riche en thérophytes comme Ajuga chamaepitys, Catapodium rigidum, Poa bulbosa, Reseda phyteuma ; présence d’espèces acidiphiles disséminées comme Jasione montana ; - euphorbietosum seguierianae J.-M. Royer in Ferrez et al. 2011, sur les alluvions des rivières, notamment l’Ain, différenciée par Eryngium campestre, Helianthemum canum, Inula montana, Linum tenuifolium, Polygala exilis, Scabiosa canescens, Scorzonera hirsuta, Thesium humifusum subsp. divaricatum ; optimum pour Euphorbia seguieriana ; type nomenclatural : rel. 404 du tab. 7 in Royer 1987, désigné in Ferrez et al. (2011, Les Nouvelles Archives de la Flore jurassienne et du nord-est de la France, n° sp. 1 : 212).
Quatre variantes sont décrites dans la sous-association euphorbietosum seguierianae (Royer, 1987) :
- variante à Stipa gallica ;
- variante type, sans espèces particulières ;
- variante des zones inondables du lit majeur, sols plus limoneux, avec Agrostis stolonifera, Linum catharticum, Polygala comosa et Thymelaea passerina ; absence d’Helianthemum apenninum, Inula montana, Leontodon crispus, Trinia glauca ;
- variante sur gros graviers et galets, avec Plantago sempervirens et Epilobium dodonaei.

Synchorologie

Territoire d’observation : syntaxon décrit de la région lyonnaise, de la vallée de l’Ain, du Bas-Dauphiné, de la vallée du Rhône entre Lyon et Genève et de la région de Romans-sur-Isère (les Balmes). Présence ponctuelle dans la partie basse du pays de Gex.

Axes à développer

- aire géographique à préciser : présence probable dans la vallée du Rhône au sud de Lyon.

Bibliographie

Bensettiti F. et al., 2005 ; Faurie C., 1971 ; Ferrez Y. et al., 2011 ; Girel J. & Pautou G., 1984 ; Guinochet M., 1932 ; Pabot H., 1940 ; Royer J.-M., 1987.

Bibliographie

 Royer J.-M. & Ferrez Y., 2020. Contribution au prodrome des végétations de France : les Festuco – Brometea Braun-Blanq. & Tüxen ex Klika & Hadač 1944. Doc. phytosoc., série 3, 13 : 7-302. (Source)