Sorbo ariae-Quercenion pubescentis Rameau ex J.-M. Royer, Felzines, Misset & Thévenin 2009

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Communautés submontagnardes à planitiaires, subatlantiques à médioeuropéennes, où se retrouvent Quercus petraea, parfois Q. pubescens et le plus souvent leur hybride Q. xstreimeri. Ultimes irradiations septentrionales de la chênaie pubescente, sur les stations les plus sèches et chaudes. Contreforts des Préalpes du Nord et du Jura, plateaux calcaires du nord-est de la France, Bassin parisien, Massif central (Auvergne principalement), jusqu’au sud du Poitou où cette alliance est relayée par le Buxo sempervirentis-Quercenion pubescentis (Zólyomi & Jakucs 1960) Rivas Mart. 1972, plus riche en espèces. Communautés appauvries floristiquement en espèces thermophiles et méditerranéennes par rapport au Buxo sempervirentis-Quercenion pubescentis.

Nom cité du syntaxon

Sorbo ariae-Quercenion pubescentis Rameau ex J.-M. Royer, Felzines, Misset & Thévenin 2009 (Royer et al. 2006 : Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest NS, 25 : 171-172 ; Royer et al. 2009 : Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest NS, 40 : 365).

Synonymes

Sorbo-Quercenion pubescenti-petraeae Rameau 1996 nom. inval. (art. 2b, 2d, 5, 8, 10).

Type nomenclatural

Typus suballianciae : Rubio peregrinae-Quercetum pubescentis Rameau 1974.

Physionomie

Peuplements souvent clairs, plus ou moins rabougris, dominés par Quercus xstreimeri, avec Quercus petraea et Q. pubescens en mélange (mais généralement introgressés).

Combinaison caractéristique d'espèces

Les espèces suivantes sont de bonnes différentielles de la sous-alliance : Anthericum ramosum, Berberis vulgaris, Cephalanthera rubra, Coronilla coronata, Laburnum anagyroides, Melampyrum pratense, ainsi qu’Anthericum ramosum et Rosa arvensis plus fréquents que dans le Buxo sempervirentis-Quercenion pubescentis. On peut également citer Pyrus communis subsp communis, P. communis subsp. pyraster, Sorbus latifolia (hybride fixé entre S. aria et S. torminalis) et S. xtomentella.
La strate arborée est marquée fréquemment par la coexistence de Q. pubescens, Q petraea et de l’hybride Quercus xstreimeri. Ceci s’observe moins souvent dans le Buxo sempervirentis-Quercenion pubescentis, en dehors de certaines associations relativement alticoles, en particulier le Querco-Aceretum opali Braun-Blanq. 1952. Tison et al. (2014) indiquent que la délimitation entre les deux espèces serait à préciser. Dans les relevés du Sorbo ariae-Quercenion pubescentis, il semble que la présence de Quercus pubescens ait été exagérée, et certains individus peu typiques pourraient correspondrent à l’hybride.
Même si elles ne structurent pas les peuplements, on rencontre en outre des espèces communes avec les forêts relevant des autres classes issues des Querco roboris-Fagetea sylvaticae (Prunus avium, Quercus petraea, Q. robur et Carpinus betulus). D’une manière générale, on observe un appauvrissement en espèces des Quercetalia pubescenti-petraeae et l’apparition de taxons plus abondants dans l’ordre des Querco petraeae-Carpinetalia betuli, mais les espèces des sols profonds, différentielles de cet ordre par rapport aux autres, restent absentes car il s’agit là de stations très sèches.

Remarques

Le Phillyreo-Quercetum ilicis Lahondère 1987 de Charente montre une flore affine des Quercetea pubescentis Doing-Kraft ex Scamoni & H. Passarge 1959 (à l’exception notable, en plus de Quercus ilex, de Phyllyrea latifolia), tout en étant structuré par le Chêne vert. Ce syntaxon de transition n’est pas traité ici, et devrait selon nous être versé dans les Quercetea ilicis Braun-Blanq. in Braun-Blanq., Roussine & Nègre, 1952.

Bibliographie

 Renaux B., Timbal J., Gauberville C., Boeuf R., Thébaud G., Bardat J., Lalanne A., Royer J.-M. & Seytre L., 2019. Contribution au prodrome des végétations de France : les Quercetea pubescentis Doing-Kraft ex Scamoni & H. Passarge 1959. Doc. phytosoc., série 3, 10 : 41-136. (Source)