Fagenalia sylvaticae Rameau ex R. Boeuf & J.-M. Royer in R. Boeuf 2014 (Prodrome des végétations de France décliné (PVF2))

Fagenalia sylvaticae Rameau ex R. Boeuf & J.-M. Royer in R. Boeuf 2014

Corylo avellanae-Fraxinenalia excelsioris (Rameau, Mansion & Dumé 1989) Renaux, Timbal, Gauberville, Thébaud, Bardat, Lalanne, J.-M. Royer & Seytre 2019

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Hêtraies, hêtraies-sapinières, sapinières, acidiclines à calcicoles, généralement mésophiles (xéroclines à mésohygrophiles), montagnardes à subalpines [10].

[10] Voir notamment le tome 2 Montagnes de la Flore forestière française (Rameau et al. 1993). Dans le système alpin généralisé (Ozenda 1985), édifié dans des massifs de haute altitude dans lesquels l’étage subalpin est bien développé et caractérisé par des forêts de conifères, cette appellation est contestée, le Hêtre étant considéré comme une espèce montagnarde. Le terme de « hêtraie subalpine » reste fréquemment usité, notamment via la directive « Habitats » (Rameau et al. 2000 & 2001), et nous l’utiliserons donc dans ce document. Il se rencontre au dessus de 1 100 m dans les Vosges, 1 200 m dans le Jura et le Massif central (Rameau et al. 1993), même si l’altitude n’est pas le facteur prépondérant (la conjonction de l’altitude et de la position sommitale est déterminante).

Nom cité du syntaxon

Fagenalia sylvaticae Rameau ex R. Boeuf & J.-M. Royer inR. Boeuf 2014 (Les végétations forestières d’Alsace : 99-100).

Synonymes

Asperulo-Fagenalia H. Passarge 1968 p.p., Abieti-Fagenalia Rameau 1996 nom. inval. (art.2b, 2d, 3o, 5, 8) ; Fagenalia Rameau in Bardat et al. 2004 nom. inval. (art 3b), Fagenalia sylvaticae Rameau 1997 ex J.-M. Royer, Felzines, Misset et Thévenin 2006 (2009) nom. illeg. (art 19n).

Type nomenclatural

Typus subordinis : Fagion sylvaticae Luquet 1926 (syn. Asperulo-Fagion Tüxen 1955).

Physionomie

Peuplements dominés par Abies alba, Fagus sylvatica, ou un mélange de ces deux espèces en fonction de l’altitude, de la position topographique et de la sylviculture qui a été menée. Ce facteur est au moins aussi déterminant que les paramètres écologiques : le Hêtre a ainsi pu être favorisé par endroits pour la production de bois de chauffe alors que le Sapin a pu l’être pour la production de bois d’oeuvre, et ce de manière parfois très ancienne (Chassagne 1956 ; Guillot 1965 ; Billy 1988 ; Thébaud 1988 ; Gironde-Ducher 2014 ; Renaux, Le Hénaffet Choisnet 2015).

Combinaison caractéristique d'espèces

Boeuf (2014) cite les espèces suivantes, que l’analyse des relevés, dont nous disposons permet en grande partie de confirmer : Abies alba, Actaea spicata, Cardamine heptaphylla, C. pentaphyllos,Daphne mezereum, Epilobium montanum, Galium rotundifolium, Hordelymus europaeus, Lathyrus vernus, Lonicera nigra, Lysimachia nemorum, Polygonatum verticillatum, Prenanthes purpurea, Rubus idaeus, Sambucus racemosa, Senecio ovatus. Drymochloa altissima. Lilium martagon et Solidago virgaurea semblent en revanche être davantage des différentielles d’ordre, même si elles sont plus fréquentes à l’étage montagnard, de même que Sorbus aria, Phyteuma spicatum et Acer pseudoplatanus. De nombreuses espèces montagnardespeuvent localement enrichir la liste des différentielles régionales. Sorbus aucuparia, caractéristique des Luzulo luzuloidis-Fagetalia sylvaticae Scamoni & H. Passarge 1959, est également une bonne différentielle de sous-ordre. Enfin, de nombreuses espèces de ronces des séries pallidi, hystrix et glandulosi se rencontrent dans les associations du sous-ordre, notamment R. pedemontanus.

Bibliography

Renaux B., Timbal J., Gauberville C., Thébaud G., Bardat J., Lalanne A., Royer J.-M. & Seytre L., 2019. Contribution au Prodrome des végétations de France : les Carpino betuli-Fagetea sylvaticae Jakucs 1967. Doc. phytosoc., série 3, 11 : 1-423. (Source)