Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)
Date de mise à jour du jeu de données
16/01/2019
Auteurs de la typologie
Auteurs des synthèses par classe du PVF2 : Olivier Argagnon (conservatoire botanique national méditerranéen), Jacques Bardat (Muséum national d’Histoire naturelle), Farid Bensettiti (UMS PatriNat), Charles-Etienne Bernard (Herbiers universitaires de Clermont-Ferrand), Frédéric Bioret (université de Bretagne occidentale), Emmanuel Catteau (Centre régional de phytosociologie / conservatoire botanique national de Bailleul), Gilles Corriol (conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées), Arnaud Delcoigne (Herbiers universitaires de Clermont-Ferrand), Jean-Claude Felzines (Institut de botanique - Herbiers universitaires de Clermont-Ferrand), Bruno de Foucault, Christian Gauberville (Société française de phytosociologie), Élisabeth Lambert (université catholique de l'Ouest), Arnault Lalanne (Université de Bretagne occidentale), Jean-Jacques Lazare (université de Bordeaux 1 & Centre d'études et de conservation des ressources végétales), Alexis Mikolajczak, Virgile Noble (conservatoire botanique national méditerranéen), Guilhan Paradis, Benoît Renaux (conservatoire botanique national du Massif central), Jean-Marie Royer (Société française de phytosociologie), Laurent Seytre (Conservatoire botanique du Massif central), Gilles Thébaud (Herbiers universitaires de Clermont-Ferrand), Jean Timbal (Société française de phytosociologie).
Auteurs de la table
Emilie Vallez, Vincent Gaudillat & Justine Louvel-Glaser (UMS PatriNat, OFB-CNRS-MNHN),
Territoire(s) concerné(s)
France métropolitaine
Organisme responsable
Société française de phytosociologie & UMS PatriNat (OFB-CNRS-MNHN)
Langue d'origine des données
FR
Contexte
Le prodrome des végétations de France (Bardat et al., 2004) est décliné jusqu’au niveau association, soit 74 classes sur 76 (2 classes marines n'étant pas traitées : Halodulo-Thalassietea et Posidonietea). Chaque classe de végétation fait l’objet d’une synthèse avec présentation de fiches détaillées par association présente en France. Ce travail peut conduire à la révision de certaines unités retenues dans le synsystème de 2004 (partition d'une classe en 2, proposition de nouvelles unités...). De l'ordre de 85 classes et 2800 associations sont à traiter. Ce travail est coordonné par la Société française de phytosociologie en association avec l'UMS PatriNat (OFB-CNRS-MNHN) et implique divers partenaires dont les conservatoires botaniques nationaux et des universitaires. Les synthèses sont publiées dans le Journal de botanique de la Société botanique de France, Acta Botanica Gallica et les Documents phytosociologiques.
Description du travail
Mise en table des informations relatives aux syntaxons présents ou à rechercher en France des classes publiées de la déclinaison du Prodrome des végétations de France. En plus des syntaxons faisant l'objet d'une fiche de synthèse, ceux qui sont cités en introduction et présents ou à rechercher en France ont été répertoriés. Cette table est complétée au fur et à mesure des publications des nouvelles classes.
42 classes éditées sont traitées dans cette table : Adiantetea, Agrostietea, Arrhenatheretea, Betulo-Alnetea, Cardaminetea, Caricetea, Carpino-Fagetea, Charetea, Cisto-Lavanduletea, Cytisetea, Epilobietea, Festuco-Brometea, Filipendulo-Convolvuletea, Franguletea, Isoëtetea, Juncetea, Junipero-Pinetea, Lemnetea, Littorelletea, Montio-Cardaminetea, Mulgedio-Aconitetea, Nardetea, Nerio-Tamaricetea, Oxycocco-Sphagnetea, Parietarietea, Pegano-Salsoletea, Phragmito-Magnocaricetea, Polygono-Poetea, Populo-Salicetea, Potametea, Quercetea pubescentis, Quercetea robori-petraeae, Rhamno-Prunetea, Roso-Pinetea, Saginetea, Salicetea herbaceae, Salicetea purpureae, Sedo-Scleranthetea, Serapiadetea, Sisymbrietea, Trifolio-Geranietea, Vaccinio-Piceetea.
Origine du jeu de données
Fichier créé par Justine Louvel-Glaser (UMS PatriNat). Pour les premières classes éditées, les données sont issues des versions finales des textes (format word) envoyées au Journal de Botanique. Celles-ci ont pu subir de petites corrections lors du travail d'édition. Bien qu'une vérification manuelle ait été réalisée, il peut subsister quelques micro-différences avec la version éditée. Par la suite, la mise en table a été réalisée à partir des fichiers pdf des articles publiés dans les différentes revues.
Références bibliographiques
Bardat J., Bioret F., Botineau M., Boullet V., Delpech R., Géhu J.-M., Haury J., Lacoste A., Rameau J.-C., Royer J.-M., Roux G. & Touffet J., 2004. Prodrome des végétations de France. Coll. Patrimoines naturels, 61. Muséum national d’histoire naturelle, Paris, 171 p.
Bioret F. & Royer J.-M., 2009. Présentation du projet de déclinaison du Prodrome des végétations de France. Journal Botanique de la Société Botanique de France, 48 : 47-48.
Synthèses par classe du PVF2 : Corriol & Mikolajczak, 2014 (Salicetea herbaceae), 2017 (Caricetea curvulae) ; de Foucault, 2009 (Cardaminetea), 2010a (Polygono-Poetea), 2010b (Littorelletea), 2011a (Filipendulo-Convolvuletea), 2011b (premiers compléments au PVF2), 2012a (Sisymbrietea), 2012b (Nardetea et Serapiadetea), 2012c (Betulo-Alnetea), 2013a (Isoëtetea et Juncetea bufonii, partie 1), 2013b (Isoëtetea et Juncetea bufonii, partie 2), 2013c (Errata et compléments au PVF2), 2014 (Parietarietea), 2015a (Adiantetea), 2015b (Pegano-Salsoletea), 2016a et b (Errata et compléments au PVF2, 3e et 4e notes), 2018 (Errata et compléments au PVF2, 5e note) ; de Foucault & Catteau, 2012 (Agrostietea), 2015 (Epilobietea), 2016 (Arrhenatheretea), 2018 (Montio-Cardaminetea) ; de Foucault & Bioret, 2010 (Saginetea) ; de Foucault & Cornier, 2020 (Salicetea purp. et Populo-Salicetea) ; de Foucault & Corriol, 2013 (Mulgedio-Aconitetea) ; de Foucault & Royer, 2014 (Franguletea), 2015 (Rhamno-Prunetea) ; de Foucault, Argagnon & Paradis, 2012 (Cisto-Lavanduletea) ; de Foucault, Bensettiti, Noble & Paradis, 2012 (Nerio-Tamaricetea) ; de Foucault, Lazare & Bioret, 2013 (Cytisetea) ; Delcoigne & Thébaud, 2018 (Phragmito-Magnocaricetea) ; Felzines, 2012 (Lemnetea), 2016 (Potametea) ; Felzines & Lambert, 2012, 2016 (Charetea) ; Renaux et al., 2020a (Carpino-Fagetea), 2020b (Quercetea pubescentis), 2020c (Quercetea robori-petraeae) ; Royer , 2015 (Trifolio-Geranietea) ; Royer & Ferrez, 2018 (Sedo-Scleranthetea), 2020 (Festuco-Brometea) ; Thébaud, 2011 (Oxycocco-Sphagnetea) ; Thébaud & Bernard, 2018 (Vaccinio-Piceetea, Junipero-Pinetea, Roso-Pinetea).
Référencement
UMS PatriNat, 2021. Table des syntaxons de la déclinaison du Prodrome des végétations de France (PVF2). UMS PatriNat (OFB-CNRS-MNHN) / INPN, octobre 2021.
Dernière modification
HABREF v3 :
- ajout de 3 classes (Adiantetea, Epilobietea, Pegano-Salsoletea) et du complément aux Charetea ;
- mise en table des liens entre les syntaxons et leurs combinaisons caractéristiques d'espèces. Lorsque les espèces ou sous-espèces citées ne figuraient pas dans TAXREF, elles apparaissent uniquement en "nom cité".
HABREF v5 :
- ajout des classes des Caricetea curvulae et des Potametea, et des 3e, 4e et 5e Errata et compléments au PVF2, et d'une association des Epilobietea qui avait été omise (23-11 Epilobio angustifolii - Atropetum belladonnae Aichinger 1933). Pour les Potametea, les liens entre les syntaxons et les espèces de leurs combinaisons caractéristiques n’ont pas été mis en table. Dans les 3e et 4e errata, certaines associations ont été reconnues en France sans pour autant faire l'objet de fiches de synthèse. Dans ce cas, une fiche a été renseignée dans HABREF, selon le modèle des fiches PVF2, à l'aide des informations contenues dans les publications décrivant ces associations. Pour ces fiches et celles du 5e erratum, en l'absence de numérotation dans la publication PVF2, des numéros de fiches ont été créés par incrémentation du dernier numéro de fiche cité dans les publications PVF2. Le code F28b-21, donné dans le 3e erratum pour le Salicetum pentandro – atrocinereae, ayant déjà été attribué à une autre association, a été corrigé en F28b-22.
HABREF v6 :
- ajout de 14 classes : Arrhenatheretea, Carpino-Fagetea, Junipero-Pinetea, Montio-Cardaminetea, Phragmito-Magnocaricetea, Populo-Salicetea, Quercetea pubescentis, Quercetea robori-petraeae, Rhamno-Prunetea, Roso-Pinetea, Salicetea purpureae, Sedo-Scleranthetea, Trifolio-Geranietea, Vaccinio-Piceetea.
- mise en table des liens entre les syntaxons et les espèces de leurs combinaisons caractéristiques pour les 14 classes et pour les Potametea ;
- saisie des dernières corrections et ajouts figurant dans le 5e Erratum ;
- remplacement des mentions "hoc loco" par les noms d'auteurs pour les classes : Agrostietea (19 syntaxons), Isoëtetea (4 syntaxons), Juncetea (1 syntaxon) ;
- suppression des espaces autour des "-" dans les noms latins des syntaxons pour les champs "LB_HAB_FR" et "LB_HAB_FR_COMPLET".
Synécologie
Forêt alluviale du lit majeur de la Loire et de ses grands affluents, dans les secteurs à cours lent non encore soumis au climat ligérien typique (amont du bec d’Allier), caractérisés par un cours lent et un aquifère puissant. Étage planitiaire à collinéen moyen, sous influences océaniques plus ou moins atténuées (encore sensibles au nord de l’Allier, mais climat d’abri dans les limagnes auvergnates et la plaine du Forez). Précipitations modérées (généralement inférieurs à 750 mm, beaucoup moins dans les Limagnes). Sol alluvial profond et filtrant, avec horizon limoneux à limono-sableux épais recouvrant fréquemment des horizons alluviaux à texture plus grossière. Nappe d’eau profonde, ce qui explique une flore plutôt mésophile, mais puissante alliée à une bonne profondeur prospectable pour les racines des arbres, même si cette nappe a pu connaître un certain enfoncement les 50 dernières années. Inondation par débordement lors de crues peu fréquentes (décénnales, voire moins fréquentes), survenant hors saison de végétation (généralement automne et hiver) par des eaux à débit assez lent, apportant sédiments et matière organique mais non destructrices.
Nom cité du syntaxon
Stachyo sylvaticae-Quercetum roboris Felzines & Loiseau in J.-M. Royer, Felzines, Misset & Thévenin 2006 (Bull. soc. Bot. du Centre-Ouest, N.S. 25 : 139-140, 199 et tab. 51 p. 328-330) nom. nov. hoc loco.
Synonymes
Syn. nom. : Ulmo minoris-Quercetum roboris Felzines & Loiseau in J.-M. Royer, Felzines, Misset & Thévenin 2006 nom. illeg. (art. 32d). Inclus Geranio phaei-Fraxinetum Billy 1997 nom. inval. (art. 2b), Hesperido matronalis-Fraxinetum Billy 1997 nom. inval. (art. 2b), non Querco-Ulmetum minoris Issler 1924.
Type nomenclatural
- holotypus typicum Felzine & Loiseau in J.-M. Royer et al. 2006 : rel. 5 tab. 51 p 328-330 in Royer et al. 2006 ;
- holotypus tilietosum Felzine & Loiseau in J.-M. Royer et al. 2006 : rel. 10 tab. 51 p 328-330 in Royer et al. 2006 ;
- holotypus populetosum nigrae Felzine & Loiseau in J.-M. Royer et al. 2006 : rel. 341 p. 217 in Royer et al. 2006 ;
- holotypus carpinetosum betuli Felzine & Loiseau in J.-M. Royer et al. 2006 : rel. 338 p. 217 in Royer et al. 2006 ;
- lectotypus nominis geranietosum phaei Billy ex Renaux, Timbal, Gauberville, Thébaud, Bardat, Lalanne, J.-M. Royer & Seytre 2019 : rel 34 tab XX dans le Geranio phaei-Fraxinetum prov. à Beauregard-l’évêque, lieu-dit Saint-Aventin en bord d’Allier (63), alt. 300 m. Strate arborée et arbustive haute : Fraxinus excelsior 4, Ulmus minor 3, Urtica dioica 1, Stachys sylvatica 1, Rumex sanguineus 1, Quercus robur 1, Pulmonaria affinis 1, Hedera helix 1, Glechoma hederacea 1, Galium aparine 1, Schedonorus giganteus 1, Euonymus europaeus 1, Crataegus monogyna 1, Circaea lutetiana 1, Vicia sepium +, Rubus caesius +, Lysimachia nummularia +, Geranium robertianum +, Geranium phaeum +, Carex remota + ;
- lectotypus nominis hesperidetosum matronalis Billy ex Renaux, Timbal, Gauberville, Thébaud, Bardat, Lalanne, J.-M. Royer & Seytre 2019 : rel L 17 tab XX dans l’Hesperido matronalis-Fraxinetum Billy 1997 prov., à Arlanc, lieu-dit le Colombier (63) au bord de la Dolore (affluent de la Dore), alt. 570 m. Strate arborée et arbustive haute : Alnus glutinosa 3, Fraxinus excelsior 3, Corylus avellana 2, Acer pseudoplatanus 1, Populus nigra 1, Tilia cordata +, Strate herbacée : Poa nemoralis 2, Alliaria petiolata 1, Brachypodium sylvaticum 1, Dryopteris filix-mas 1, Elymus caninus 1, Euphorbia amygdaloides 1, Euphorbia dulcis 1, Glechoma hederacea 1, Lamium galeobdolon 1, Silene dioica 1, Stachys sylvatica 1, Stellaria holostea 1, Ulmus minor Mill. 1, Viola reichenbachiana 1, Adoxa moschatellina +, Conopodium majus +, Dactylis glomerata +, Geranium robertianum +, Geum urbanum +, Hesperis matronalis +, Humulus lupulus +, Luzula sylvatica +, Scrophularia nodosa +, Valeriana officinalis +, Vicia sepium + ;
- holotypus nominis caricetosum pendulae Renaux, Le Hénaff et Pouvaret in Renaux, Timbal, Gauberville, Thébaud, Bardat, Lalanne, J.-M. Royer & Seytre 2019 : Rel. 11/04/2017 de Sylvain Pouvaret dan
Physionomie
Climax de chênaie pédonculée-frênaie-ormaie, avec cortège dendrologique très diversifié : Quercus robur, Fraxinus excelsior, Ulmus laevis, U. minor, Acer pseudoplatanus, A. campestre… Sous étage riche en arbustes et lianes neutrocalcicoles.
Combinaison caractéristique d'espèces
Fraxinus excelsior, Populus nigra, Quercus robur, Ulmus laevis, U. minor. Alliaria petiolata, Chelidonium majus, Silene baccifera (rare), Elymus caninus, Ficaria verna, Galium aparine, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Humulus lupulus (rare), Lamium maculatum, Pulmonaria affinis, Rubus caesius, Rumex sanguineus, Stachys sylvatica, Urtica dioica, Veronica hederifolia.
Variations
Floristico-synécologiques :
- typicum, mésophile, rarement inondé ;
- populetosum nigrae Felzines & Loiseau in J.-M. Royer, Felzines, Misset & Thévenin 2006, différenciée par Populus nigra, Ulmus minor, Rubus caesius, Prunus fruticans…. Issu de l’évolution d’un stade pionnier plus sec du Rubo caesii-Populetum nigrae Felzines et Loiseau in J.-M. Royer, Felzines, Misset & Thévenin 2006 (in Rubo caesii-Populion nigrae H. Passarge 1985, in Salicetea purpureae Moor 1958), sur bancs de galets, suite non seulement à dynamique progressive de la végétation mais également apport de sédiments fins. On observe parfois la présence d’alignements de Peuplier noir, datant de cette période antérieure ;
- tilietosum platyphylli Felzine & Loiseau in J.-M. Royer, Felzines, Misset & Thévenin 2006, différenciée, selon ces auteurs, par Fraxinus excelsior, Tilia platyphyllos, Prunus avium, Corylus avellena, constituant le niveau topographique moyen, plus fréquemment inondé que le typicum et surtout le carpinetosum betuli.
- carpinetosum betuli Felzines & Loiseau in J.-M. Royer, Felzines, Misset & Thévenin 2006, des niveaux supérieurs inondés de manière exceptionnelle [syn. : Querco-Ulmetum loniceretosum Schnitzler nom. inval. (art. 3g, 3o, 5 et 13)]. Différenciée par Carpinus betulus, Acer campestre, Dioscorea communis, Lonicera xylosteum, L. peryclimenum… et la rareté des nitratophiles. L’ancienneté du secteur (persistance d’arbres à la période du minimum forestier) joue probablement aussi un rôle dans la composition floristique.
- geranietosum phaei Billy ex Renaux, Timbal, Gauberville, Thébaud, Bardat, Lalanne, J.-M. Royer & Seytre 2019, sous influences montagnardes (présence d’espèces comme Geranium phaeum par avalaison), présente essentiellement en bord d’Allier dans la Limagne Brivadoise et la Grande Limagne (entre Vieille Brioude et Mariol, en limite sud du département de l’Allier), signalée ponctuellement sur le cours inférieur de quelques grands affluents provenant du Massif du Sancy et du Cézallier (Couzes…). Mésophile, des niveaux moyens des terrasses alluviales. Présente sur alluvions fines (comme le typicum). Différenciée surtout par Geranium phaeum.
- hesperidetosum matronalis Billy ex Renaux, Timbal, Gauberville, Thébaud, Bardat, Lalanne, J.-M. Royer & Seytre 2019, présente en bord d’Allier sur son court supérieur mais surtout le long de ses grands affluents descendant du Massif central (Sioule, Dore et ses affluents comme la Dolore…). Mésophile, des niveaux moyens des terrasses alluviales, sur des alluvions assez grossières. Différenciée par Hesperis matronalis, Carex strigosa, Silene dioica, Alnus glutinosa, Humulus lupulus.
- caricetosum pendulae Renaux, Le Hénaff & Pouvaret ex Renaux, Timbal, Gauberville, Thébaud, Bardat, Lalanne, J.-M. Royer & Seytre 2019 [Syn. : Humulo lupuli-Fraxinetum excelsioris (Noirfalise et Sougnez 1961) Renaux et al. in Thébaud, C. Roux, C.-E. Bernard & Delcoigne 2014 nom. ined., Aegopodio podagrariae-Fraxinetum excelsioris sensu Billy 1997], mésohygrophile, des niveaux topographiques inférieurs. Différenciée par Alnus glutinosa (souvent relictuel de stades antérieurs plus humides, par exemple dans d’anciennes boires), Carex pendula, C. remota, C. elongata (rare), Circea lutetiana, Filipendula ulmaria, Athyrium filix-femina.
- lamietosum maculati (Le Hénaff in Renaux, Le Hénaff & Choisnet 2015 : Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest 45 : 398 et tab. 10 p. 430-432) Renaux, Timbal, Gauberville, Thébaud, Bardat, Lalanne, J.-M. Royer & Seytre 2019 [Syn. : Pulmonario affinis-Fraxinetum excelsioris Le Hénaff & Renaux in Renaux, Le Hénaff & Choisnet 2015 lamietosum maculati Le Hénaff in Renaux, Le Hénaff et Choisnet 2015]. Différenciée par la rareté d’Humulus lupulus, Rumex sanguineus, Rubus caesius, la rareté des espèces mésohygrophiles, la forte fréquence et abondance de Lamium maculatum (présent dans les autres sous-associations) et Adoxa moschatellina, ainsi que par la présence de Veronica hederifolia et Viola odorata. Les nitratophiles sont très présentes comme dans d’autres sous-associations. Mésophile à xéroclinophile, des niveaux moyens à supérieurs des terrasses alluviales, souvent en dynamique de recolonisation postpastorale. Cet aspect historique peut expliquer un cortège floristique appauvri, mais il n’est pas possible d’exclure complètement une perte de fonctionnalité hydrologique (moindre occurrence des crues notamment), notamment en bords de Loire (effet des barrages de Grangent et de Villerest). Se rencontre dans le lit majeur de l’Allier et de la Loire au niveau des terrasses les plus hautes soustraites aux crues décennales, ainsi que sur la partie aval de leurs principaux affluents (Dore, Sichon, Besbre, Aix, Allagnon, Lignon, Bonson, Teyssonne…) ;
- var. à Chaerophyllum temulum, rudéralisée, nitratophile, de recolonisation postcultural ou postpastoral, différenciée par un appauvrissement en caractéristiques d’association, d’alliance et d’ordre. Strate arborée avec Frêne commun, Orme champêtre, Robinier faux-accacia (non structurant), avec Anthriscus sylvestris, Anisantha sterilis, Chelidonium majus, Chaerophyllum temulum. Ne pas confondre avec d’autres végétations forestières rudérales situées hors du lit majeur.
Floristico-physionomiques :
- sylvofaciès dendrologiquement matures, avec présence de Chêne pédonculé et dominance des essences à bois dur (Orme champêtre, Orme lisse, Frêne commun, Érable sycomore, Tilleul à grandes feuilles). Le Peuplier noir peut être présent sous forme de gros individus épars, pouvant dépasser 150 cm de diamètre ;
- sylvofaciès dominés par le Peuplier noir, de recolonisation (postpastorale) ou de colonisation (bancs alluviaux sur alluvions épais, à dominante limoneuseà sablo-limoneuse), avec installation progressive des essences postpionnières et nomades (coexistence de très gros individus de Peuplier noir et d’un sous-étage de Frênes, Ormes… au stade perchis, petit-bois ou bois-moyen). Le sous-étage de Cornus sanguinea, Crataegus monogyna et Prunus spinosa peut être très fourni.
- sylvofaciès d’anciennes peupleraies abandonnées, avec vieux peupliers hybrides. L’absence de gestion du sous-bois a permi l’installation d’une strate arborée basse d’ormes, frênes, érables, chênes.. et d’un sous-bois présentant des espèces caractéristiques de la forêts alluviale, même si le cortège est parfois incomplet du fait du passé pastoral ou du travail du sol à la plantation.
Synchorologie
Lit majeur du cours inférieur de l’Allier (à partir de Brioude) et de la Loire dans la plaine du Forez et la Sologne Bourbonnaise, jusqu’à sa confluence avec l’Allier. Présent également sur le cours inférieur de leurs principaux affluents, en particulier Alagnon, Sioule jusqu’au moins Pontgibaud, Dore, Cher (et le cours aval de leurs plus grands affluents, par exemple le Dolaison).
Axes à développer
Le déterminisme de plusieurs sous-associations (notamment tilietosum et hesperidetosum matronalis) serait probablement à préciser. En outre, la part de l’historique dans le déterminisme des différentes sous-associations (forêt ancienne, recolonisation forestière ou colonisation suite à mobilité de la rivière) serait à étudier.
Remarques
Le choix d’un nom nouveau s’est porté sur Stachys sylvatica, espèce fidèle de l’association et assez caractéristique. Si Galanthus nivalis aurait été encore plus emblématique celle-ci n’est pas présente dans le typus, qui a déjà été désigné. La sous-association carpinetosum betuli, en cours de déconnexion du compartiment alluvial (abaissement de la nappe…), évolue naturellement vers les forêts zonales (végétation du Carpino betuli-Fagion sylvaticae R. Boeuf, Renaux & J.-M. Royer in R. Boeuf 2011, Rusco aculeati-Carpinenion betuli Renaux, Timbal, Gauberville, Thébaud, Bardat, Lalanne, J.-M. Royer & Seytre 2019 ou Quercetea robori-petraeae Braun-Blanq. & Tüxen ex Braun-Blanq., Roussine & Nègre 1952).
Bibliographie
Billy F., 1997 ; Renaux B., Le HénaffP.-M. & Choisnet G., 2015 ; Renaux B., Celle J. & Pouvreau M., 2018 ; Royer J.-M. et al., 2006 ; Saillard J. & Pouvaret S., 2018 ; Schnitzler A., 1996 ; Thébaud G. et al., 2014.
Bibliographie
Renaux B., Timbal J., Gauberville C., Thébaud G., Bardat J., Lalanne A., Royer J.-M. & Seytre L., 2019. Contribution au Prodrome des végétations de France : les Carpino betuli-Fagetea sylvaticae Jakucs 1967. Doc. phytosoc., série 3, 11 : 1-423. (Source)