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Liste hiérarchisée et descriptifs des habitats des Cahiers d'habitats
Habitat de l’étage mésoméditerranéen, occupant les fissures des rochers et falaises calcaires compactes, très pentus à verticaux, et se développant en exposition nord, donc pratiquement toujours ombragé.
Une hygrométrie relative règne dans ce biotope, au moins pendant une partie de l’année (les espèces ayant un cycle adapté à une sécheresse estivale pouvant être intense).
Le sol des fentes et des petites vires est un mull, c’est-à-dire une terre fine carbonatée, humifère et noirâtre.
Les falaises à Polypode cambrien [Polypodietum serrati] présentent dans les situations très hygrophiles et sciaphiles, généralement exposées au nord, une sous-association (décrite en Provence occidentale) à Saxifrage faux hypnum (Saxifraga hypnoides) et à Asplénium des fontaines (Asplenium fontanum).
Communautés assez ouvertes dont la flore, peu diversifiée (mais spécialisée), est dominée par des cryptogammes (Fougères et Mousses) qui colonisent, parfois densément, les fissures et petits rebords des rochers calcaires ombragés. La flore est dotée d’un cycle particulièrement bien adapté aux conditions du milieu. Après un développement maximal en hiver et au printemps, quand les conditions d’hygrométrie nécessaires à leur reproduction sont remplies, la végétation connaît alors un repos estival souvent accusé.
Les communautés végétales des falaises calcaires xérothermophiles à Asplénium de Pétrarque (Asplenium petrarchae) [Asplenion glandulosi ; Code UE : 8210, Code Corine : 62.11].
Les communautés nitrophiles des vieux murs et pieds de falaises ombragés, souvent dominées par la Pariétaire de Judée (Parietaria judaica) [Parietarietalia judaicae].
Cet habitat spécialisé, pionnier des fissures des falaises calcaires, présente un caractère permanent.
Forêt de Chêne vert (Quercus ilex) [Code Corine : 45.31].
Les falaises calcaires de l’Asplenion glandulosi [Code UE : 8210, Code Corine : 62.11], exposées au soleil, avec ses déclinaisons géographiques, comme par exemple :
- les groupements à Œillet du Roussillon (Dianthus pungens subsp. ruscinonensis) et Lavatère maritime (Lavatera maritima) [Diantheto-Lavateretum maritimae] des falaises du Narbonnais ;
- le groupement à Alysson épineux (Ptilotrichum spinosum) et Érodium des rochers (Erodium petraeum) [Ptilotricho spinosi-Erodietum petraeae] de la bordure méridionale des Cévennes.
Les falaises calcaires d’affinités centroeuropéennes et montagnardes réparties de la Provence aux Pyrénées (bien développée dans la région des grands Causses et ses alentours), à Potentille à tiges courtes (Potentilla caulescens) [Potentillion caulescentis ; Code UE : 8210, Code Corine : 62.15].
Les falaises calcaires et rochers suintants à Capillaire de Montpellier (Adianthum capillus-veneris) [Adiantion capilli-veneris ; Code Corine : 62.51].
Cet habitat présente une vaste répartition méditerranéenne occidentale et est ainsi bien répandu sur la frange méditerranéenne française. Sa répartion précise n’est cependant pas connue.
Aucune espèce protégée n’est actuellement connue. Des espèces remarquables sont toutefois à signaler : la Doradille inattendue (Asplenium trichomanes subsp. inexpectans) principalement dans les Alpilles et le Lubéron et la Pariétaire du Portugal (Parietaria lusitanica), à l’ubac du mont Faron par exemple ; des bryophytes intéressantes peuvent en outre s’y développer.
États à privilégier :
Les falaises présentant une composition floristique optimale et occupant de grandes surfaces, ou les complexes de falaises avec microclimats.
Cet habitat est globalement peu menacé.
L’arrachage des arbres maintenant un microclimat frais, peut en modifiant l’hygrométrie, entraîner la disparition de l’habitat.
Préciser l’aire de répartition de cet habitat.
Bensettiti F., Herard-Logereau K., Van Es J. & Balmain C. (coord.), 2004. « Cahiers d’habitats » Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 5 - Habitats rocheux. MEDD/MAAPAR/MNHN. Éd. La Documentation française, Paris, 381 p. + cédérom. (Source)
