92D0-1 - Galeries riveraines à Laurier-rose

Liste hiérarchisée et descriptifs des habitats des Cahiers d'habitats

Caractéristiques stationnelles

Type d’habitat ne se développant que le long des cours d’eau à régime d’oued, restant à sec une partie de l’année, à débit variable mais constant, pendant l’autre partie.
En thermoméditerranéen et mésoméditerranéen inférieur : climat chaud.
La nériaie est exclue des rivières à cours permanent (concurrence des ripisylves) et absente des cours d’eau à régime insuffisant : besoins assez stricts en eau donc.
Bonne résistance du Laurier-rose à la crue : l’arbuste plie, se couche et résiste grâce à son enracinement profond).
Action limitante du froid hivernal sur l’extension et le maintien de cette nériaie.

Variabilité

Variations dans la composition floristique (faciès) :
- variante à Arundo plinii (nord-est de Fréjus) ;
- variante à Ampelodesmos mauritanicus (La Londe-des-Maures) ;
- variante à Tamarix africana (Salins d’Hyères).
Variations géographiques :
- race continentale ;
- race corse où pénètre le Gattilier (Vitex agnus-castus).

Physionomie, structure

Peuplement atteignant 1 à 6 m, peu dense, avec dans cette strate « arbustive » : Laurier-rose, Tamaris, Peuplier, Frêne, Aulne, Canne-de-Provence.
La strate herbacée est constituée d’hémicryptophytes et de géophytes des prairies humides méditerranéennes (Scirpe à feuilles de jonc, Schoin noir…).

Confusions possibles

Impossible de confondre avec un autre type d’habitat.

Dynamique

Spontanée :
- Pelouse à Brachypode de Phénicie --> Végétation à Nerium oleander --> Cannier à Arundo donax.
- Pelouse à Holoschoenus romanus --> Végétation à Nerium oleander --> Cannier à Arundo donax.
-- Pelouse à Holoschoenus romanus --> Cannier à Arundo donax.

Liée à la gestion :
Pas de gestion sylvicole.

Habitats associés ou en contact

Cannier à Canne de Provence (Arundo donax), Narcissus tazetta, Rubus ulmifolius.
Pelouses humides à Holoschoenus romanus, Bonjeania recta, Lythrum salicaria (UE : 6420).
Pelouses à Brachypodium phoenicoides, Gaudinia fragilis.
Formations à Imperata cylindrica et Erianthus ravennae.
Contacts avec les près salés à Juncus maritimus (UE : 1410) et les peuplements à Salicorne (UE : 1420).
Contact avec les yeuseraies (UE : 9340), des suberaies (UE : 9330), des peuplements de Pin d’Alep, de Pin maritime (UE : 9540).

Répartition géographique

Provence littorale siliceuse (régions d’Hyères, La Londe, Fréjus, Le Muy) et calcaire (Le Revest, Dardennes).
Corse : environs de Saint-Florent (ruisseaux de Stuetta et de Poggio).

Valeur écologique et biologique

Type d’habitat dont l’aire de répartition est réduite et pour lequel les habitats sont de faible étendue.
—› Type d’habitat de grand intérêt patrimonial.
Présence possible d’espèces rares (Ampelodesmos mauritanicus, Arundo plinii…).
Participe à des mosaïques d’habitats importantes par le grand nombre de niches offertes à la faune et à la flore.

États de conservation

États à privilégier :
Peuplements constitués avec Nerium oleander, Tamarix gallica…).

Tendances et menaces

Groupement résiduel dont l’aire actuelle est à peu près stable.
Travaux hydrauliques réalisés.
Aménagements divers.

Potentialités intrinsèques de production

Néant.

Axes de recherche

Relevés phytoécologiques à effectuer pour préciser la variabilité écologique et le fonctionnement de ces types d’habitats.

Bibliographie

 Bensettiti F., Rameau J.-C. & Chevallier H. (coord.), 2001. « Cahiers d’habitats » Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 1 - Habitats forestiers. Volume 2. MATE/MAP/MNHN. Éd. La Documentation française, Paris, 423 p. + cédérom. (Source)