Liste hiérarchisée et descriptifs des habitats des Cahiers d'habitats
Étage montagnard des Alpes internes, entre 1 400 et 1 800 m (Queyras, Ubaye, Durance), pouvant se retrouver dans les Alpes intermédiaires (îlots vers Gap).
Pentes d’adret souvent raides, plus ou moins rocailleuses.
Substrats variables : calcaires, dolomies (cargneules), schistes lustrés.
Sols moyennement épais à peu épais, peu évolués riches en calcium, plus ou moins riches en matière organique.
Un type principal connu : junipéraie à Astragale queue de renard [Astragalo alopecuri-Juniperetum sabinae], avec : Astragale queue de renard (Astragalus alopecurus), Genévrier sabine (Juniperus sabina)…
Variations géographiques secondaires en fonction de la vallée (Queyras, Ubaye, Durance).
Existence de communautés, soit riches en espèces, avec Genévrier sabine associé à diverses espèces d’arbustes, soit limitées à des taches plus ou moins vastes de Genévrier sabine et représentant peut-être une phase pionnière de l’habitat souvent rapidement envahie par le Pin sylvestre (Pinus sylvestris).
Les communautés hébergeant l’Astragale queue de renard sont relativement rares.
Physionomie très variable selon le degré d’évolution : -taches résiduelles en pelouse sur zones rocheuses ; -landes basses essentiellement constituées par le Genévrier sabine ; -végétation stratifiée avec plantes herbacées relictuelles de la pelouse, Genévrier sabine et quelques arbustes ; -landes hautes ou fruticées peu à peu envahies par le Pin sylvestre.
Physionomie marquée par les peuplements denses de Genévrier sabine qui, de loin, témoignent de l’activité pastorale en perte de vitesse.
Aucune dans la mesure où le Genévrier sabine impose sa physionomie caractéristique.
Landes hautes et fruticées dérivant de pratiques très extensives ou de l’abandon pastoral des pelouses calcicoles à caractère steppique du Stipo capillatae-Poion carniolicae, se formant par développement du Genévrier sabine à partir de taches résiduelles.
Habitat colonisé par le Pin sylvestre, inscrit dans des potentialités de pineraies xérophiles calcicoles à Pin sylvestre.
Pelouses calcicoles xérophiles à caractère steppique [Stipo capillatae-Poion carniolicae, code UE : 6210] et leurs faciès d’embroussaillement.
Pineraies calcicoles à Pin sylvestre [Ononido rotundifolii-Pinion sylvestris, code Corine : 42.53], éventuellement à Pin à crochets [code UE : 9430].
Parfois chênaies pubescentes [Quercion pubescenti-sessiliflorae, code Corine : 41.71].
Rochers calcaires [code UE : 8210], éboulis calcaires [code UE : 8120].
Alpes internes (et plus rarement intermédiaires) : Queyras, Ubaye, Briançonnais, Embrunais, Gapençais (où il est très rare).
Habitat ayant une aire générale peu étendue mais recouvrant en Queyras, Ubaye (faciès à Genévrier sabine). Les peuplements de l’Astragale queue de renard sont assez rares.
Présence possible d’un ligneux endémique, le Prunier de Briançon (Prunus brigantina).
Mosaïques pelouses-landes-pineraies du plus grand intérêt par la diversité des niches offertes à la faune.
États à privilégier :
Landes et fruticées riches hébergeant l’Astragale queue de renard.
Autres états observables :
Landes pionnières à Genévrier sabine.
Landes en cours de boisement.
L’abandon pastoral conduit à l’extension des landes, mais qui se boisent peu à peu.
Il est important de maintenir un certain pâturage pour stabiliser la mosaïque.
La déprise agricole ayant favorisé le développement du Genévrier sabine, ces fourrés ont une valeur pastorale très médiocre (faible productivité et faible appétence).
Pour les formations les plus fermées, envahies par le Pin sylvestre, une exploitation sylvicole est envisageable.
Absence de données.
Bensettiti F., Boullet V., Chavaudret-Laborie C. & Deniaud J. (coord.), 2005. « Cahiers d’habitats » Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 4 - Habitats agropastoraux. Volume 1. MEDD/MAAPAR/MNHN. Éd. La Documentation française, Paris, 445 p. + cédérom. (Source)