6210-36 - Pelouses calcicoles subatlantiques xériques et acidiclines sur basaltes et granites du Massif central et du Sud-Est

Liste hiérarchisée et descriptifs des habitats des Cahiers d'habitats

Caractéristiques stationnelles

Étages collinéen et montagnard, de 300 m (Avallonnais) à 1500 m (Valentinois).
Climat subatlantique à tendance montagnarde atténuée aux altitudes basses ou à l’abri des hauts reliefs (climat d’abri à moindre pluviosité et températures plus clémentes), plus froid et pluvieux sur les plateaux à l’étage montagnard ; des conditions climatiques plus sèches et plus chaudes sont particulières à la bordure occidentale de la Limagne et aux escarpements de la bordure orientale du Massif central de l’Avallonnais au Vivarais.
Situations topographiques : pentes variables selon les types, nulles à faibles sur les plateaux granitiques et basaltiques (015°), plus fortes (10-35°) et souvent en gradins au niveau des versants des vallées, parfois en situation de corniches, plus rarement en clairières forestières rocheuses.
Expositions diverses, variées en situation de plateaux, chaudes (sud-ouest à sud-est) pour les types thermophiles.
Roches mères soit cristallines (granulites, granites essentiellement porphyroïdes) et souvent altérées superficiellement en arènes granitiques, soit volcaniques (basaltes) ou, plus rarement, gneiss ou calcaires (calcaires gréseux sénoniens) se désagrégeant en sable fin.
Sur substrats cristallins : sols squelettiques à caractère arénacé déterminant à sols bruns acides plus ou moins épais (10-45 cm), à texture sableuse et structure grenue fine, à pH généralement bas (5-6) ; sur substrats basaltiques : lithosols fortement soumis à l’érosion à sols superficiels peu évolués à texture caillouteuse.
Milieux secondaires hérités des traditions de parcours pastoraux, à caractère subprimaire plus ou moins prononcé dans les stations les plus arides (lithosols des substrats volcaniques, pentes raides, clairières forestières rocheuses).

Variabilité

Diversité typologique principale selon les substrats et les bioclimats, pouvant être scindée en :
Un ensemble thermoxérophile de pelouses collinéennes sur pentes exposées au midi, comprenant :
-bsur substrats granitiques du Morvan : pelouse à Peucédan des montagnes et Fétuque à longues feuilles [Peucedano oreoselini-Festucetum longifoliae], avec : Peucédan des montagnes (Peucedanum oreoselinum), Fétuque à longues feuilles (Festuca longifolia), Orpin de Forster (Sedum forsterianum), Épervière de Lepeletier (Hieracium peleterianum), Silène arméria (Silene armeria)... ;
- sur basaltes et granites, dans les climats plus secs de Basse-Auvergne : pelouse à Laitue à fleurs de chondrille et Armoise champêtre [Lactuco chondrilliflorae-Artemisietum campestris], enrichie de quelques espèces des pelouses calcicoles xérophiles (Xerobromion erecti), comme l’Hélianthème des Apennins (Helianthemum apenninum), le Fumana couché (Fumana procumbens), le Xéranthème fermé (Xeranthemum inapertum), l’Inule des montagnes (Inula montana), la Koelérie du Valais (Koeleria vallesiana), avec : Armoise champêtre (Artemisia campestris), Mélique ciliée (Melica ciliata), Laitue à fleurs de chondrille (Lactuca viminea subsp. chondrilliflora), Ail à tête ronde (Allium sphaerocephalon), Centaurée tachée (Centaurea maculosa), Peucédan des montagnes… ; plusieurs variantes édaphiques : sur basalte, sur roches cristallines à Saponaire faux basilic (Saponaria ocymoides) ou à Anthémis des rochers (Anthemis saxatilis);

Un ensemble plus mésophile de pelouses des plateaux et pentes faibles aux étages collinéen et montagnard, comprenant :
- sur les plateaux granitiques d’Auvergne : pelouse à Pulsatille rouge et Dactylorhize à odeur de sureau [Pulsatillo rubrae-Dactylorhizetum sambucinae], avec : Pulsatille rouge (Pulsatilla rubra), Dactylorhize à odeur de sureau (Dactylorhiza latifolia), Fétuque d’Auvergne (Festuca arvernensis), Potentille à sept folioles (Potentilla heptaphylla), Orchis bouffon (Orchis morio)… ; variabilité encore méconnue avec au moins une variante mésophile de basse altitude, à Trèfle de Molineri (Trifolium incarnatum subsp. molinerii) et fortement enrichie en espèces prairiales des Arrhenatheretea elatioris [Saxifrago granulatae-Helianthemetum nummularii];
- sur les sols volcaniques d’Auvergne, plus rarement sur substrats cristallins arides : pelouse à Fétuque d’Auvergne et Fléole de Boehmer [Festuco arvernensis-Phleetum phleoidis], proche de la précédente mais plus xérique et à cortège d’espèces acidiphiles réduit, avec : Fétuque d’Auvergne, Fétuque de Léman (Festuca lemanii), Fétuque à longues feuilles (sur sols cristallins), Fléole de Boehmer (Phleum phleoides), Œillet des frères Karthaüser (Dianthus carthusianorum), Orchis brûlé (Orchis ustulata), Scille d’automne (Scilla autumnalis)... ; plusieurs variantes :
xéro-thermophile sur pentes fortes des sols volcaniques à Carline à feuilles d’acanthe (Carlina acanthifolia) ;
méso-xérophile des plateaux et pentes faibles à Trèfle jaunâtre (Trifolium ochroleucon), Renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus) et diverses mésophytes ;
thermophile sur roches cristallines du Brivadois à Lin à trois styles (Linum trigynum), Bothriochloa ischème (Dichanthium ischaemum).
En altitude, à l’étage montagnard, le type est remplacé par deux pelouses à caractère mésophile et prairial, sur sols plus profonds et qui annoncent les pelouses calcicoles mésophiles acidoclines (Chamaespartio sagittalis-Agrostidenion tenuis) :
la pelouse à Gentiane croisette [Gentianetum cruciatae], sur basaltes du Pays des Couzes, entre 700 et 1150 m, avec : Gentiane croisette (Gentiana cruciata), Gentianelle champêtre (Gentianella campestris), Spiranthe d’automne (Spiranthes spiralis), Brize intermédiaire (Briza media), Trèfle des prés (Trifolium pratense), Boucage saxifrage (Pimpinella saxifraga), Petit Rhinanthe (Rhinanthus minor)… ;
la pelouse à Campanule agglomérée et Fléole de Boehmer [Campanulo glomeratae-Phleetum phleoidis], sur les pentes chaudes de la chaîne des Puys et des versants orientaux des monts Dore et du Cézalier, entre 750 et 1150 m, avec : Campanule agglomérée (Campanula glomerata), Œillet de Montpellier (Dianthus hyssopifolius), Trèfle jaunâtre, Thym faux pouliot (Thymus pulegioides)… ;
- sur les calcaires gréseux des versants chauds des Préalpes occidentales : pelouse à Orpin des montagnes et Fléole de Boehmer [Sedo montani-Phleetum phleoidis], avec : Orpin des montagnes (Sedum montanum), Véronique en épi (Veronica spicata), Laîche humble (Carex humilis), Trèfle des montagnes (Trifolium montanum), Trèfle des Alpes (Trifolium alpinum)…
Variabilité secondaire de type dynamique ou structural, en relation avec les communautés pionnières riches en thérophytes du Thero-Airion, de l’Alysso alyssoidis-Sedion albi ou du Sedo albi-Veronicion dillenii, les ourlets à Brachypode penné (Brachypodium gr. pinnatum) et les communautés à caractère landicole dominées par le Genêt poilu (Genista pilosa) ou le Genêt sagitté (Genista sagittalis).

Physionomie, structure

Pelouses rases à hautes, de structure variable en fonction des conditions de sécheresse et de pâturage : écorchées (60-80 % de recouvrement) dans les situations sèches et thermophiles, presque fermées et denses sur les plateaux plus mésophiles et à l’étage montagnard ; dominance générale des hémicryptophytes, largement accompagnée par les chaméphytes dans les stades de vieillissement et d’abandon pastoral ; participation souvent significative des géophytes, notamment bulbeux, rareté des thérophytes en dehors des faciès pionniers.
Structure biologique et architecturale diversifiée conduisant à divers faciès : bistrate à chaméphytes hauts et inflorescences élevées au-dessus d’une strate basse très ouverte, graminéen xérique à fétuques du groupe ovine, graminéen prairial riche en graminées des prés maigres acidiclines, ou encore de génistaie basse à Genêt poilu.
Strate bryolichénique encore bien développée dans les stades pionniers, régressant rapidement avec la densification du tapis herbacé.
Structure pelousaire souvent complexe et associée en mosaïque avec des pelouses pionnières riches en thérophytes (Thero-Airion), des communautés sur dalles recouvertes d’une fine couche d’arènes (Sedo albi-Veronicion dillenii ou Alysso alys-soidis-Sedion albi), parfois des communautés rupicoles développées dans les fentes des rochers (Asplenion septentrionalis)...
Strate herbacée parfois associée à un voile de Genévrier commun (Juniperus communis) dans les anciens parcours extensifs ou en conditions subprimaires [« Formations de Juniperus communis sur landes ou pelouses calcaires », Code UE : 5130] ; dans ce dernier cas, le Genévrier participe à des fourrés xéro-thermophiles à Amélanchier à feuilles ovales (Amelanchier ovalis), Cotonéaster à feuilles entières (Cotoneaster integerrimus) dont la dynamique paraît très lente.
Flore à caractère bivalent associant un groupe d’espèces acidiclines et un groupe d’espèces calcicoles.
Diversité floristique importante avec un échelonnage des floraisons variables selon les types : pic printanier (Pulsatille rouge, Potentilles…), préestival (nombreuses espèces dont la spectaculaire Dactylorhize à odeur de sureau), estival (Peucédan des montagnes, Silènes, Orpins…) ; les teintes glauques des Fétuques (Fétuque d’Auvergne, Fétuque à longues feuilles) donnent souvent un cachet particulier au tapis végétal ; quelques faciès saisonniers éclatants déterminés par une floraison abondante, comme les tapis printaniers violet-rouge sombre de la Pulsatille rouge.

Confusions possibles

Avec des pelouses calcicoles subatlantiques, mésophiles et acidiclines (Chamaespartio sagittalis-Agrostidenion tenuis) avec lesquelles existent des transitions altitudinales [Code UE : 6210*].
Avec des pelouses acidiclines subatlantiques [Violion caninae ; Code UE : 6230*].
Avec des phases évoluées des végétations de dalles calcaires (Sedo albi-Veronicion dillenii ou Alysso alyssoidis-Sedion albi) [Code UE : 6110*].
Avec des pelouses-ourlets méso-xérophiles résultant de l’abandon pastoral et de la dynamique de recolonisation préforestière, généralement dominés par le Brachypode penné [Trifolion medii ou Geranion sanguinei ; Code UE : 6210*].

Dynamique

Spontanée :
Végétations généralement secondaires inscrites dans des potentialités diverses de forêts méso-xérophiles :
-sur substrats cristallins ou basaltiques secs, chênaies sessiliflores thermophiles du Quercion roboris [Code Corine : 41.5], où le Pin sylvestre (Pinus sylvestris) constitue dans les phases pionnières des peuplements importants (pinèdes sèches et claires à Pin sylvestre) qui, dans les situations les plus arides, montrent une relative stabilité ;
-aux altitudes basses et dans les contextes de sol et de climat les plus secs, chênaies pubescentes acidiclines [Quercion pubescenti-sessiliflorae ; Code Corine : 41.711] ;
-dans des conditions plus mésophiles, chênaies et chênaieshêtraies mésotrophes sèches [Carpinion betuli ; Code Corine : 41.27], souvent proches des forêts calcicoles thermophiles à affinités montagnardes du Cephalanthero rubrae-Fagion sylvaticae [Code UE : 9150].
Phases dynamiques internes au niveau des pelouses elles-mêmes : phase pionnière souvent riche en thérophytes, phase mature à strate pelousaire horizontale plus ou moins ouverte et présentant donc une niche de régénération fonctionnelle des espèces à vie courte, phase de fermeture de la pelouse avec perte de la niche de régénération, phase de vieillissement avec élévation du tapis végétal et extension d’espèces d’ourlet (en particulier le Brachypode penné) ou de lande.
Après abandon pastoral ou régression des lapins, reconstitution forestière de vitesse variable mais souvent ralentie par les sols squelettiques, la sécheresse, les variations thermiques considérables (notamment des sols basaltiques) ; dans les situations les plus rocheuses et les plus sèches, les pelouses possèdent souvent un caractère subprimaire avec une dynamique très lente, voire imperceptible ; inversement, pour les pelouses d’altitude, l’évolution vers la forêt peut être très rapide (de l’ordre d’une vingtaine d’années).
Principales étapes dynamiques : densification par colonisation et extension du Brachypode penné, constitution de landes plus ou moins éparses à Genêt poilu, Genêt sagitté, parfois accompagnés de Callune vulgaire (Calluna vulgaris)…, voile pionnier de Genêt à balais (Cytisus scoparius) ou, très rarement, de Genêt purgatif (Cytisus oromediterraneus), piquetage arbustif et/ou arboré progressif d’essences héliophiles, surtout des épineux (Rosiers, Prunellier, Aubépines, Ronces) et le Pin sylvestre ; cette dernière étape aboutit à la formation fréquente de complexe préforestier de type « pré-bois » (mêlant pelouses, ourlets, fourrés et couvert arboré clair de Pin sylvestre).

Liée à la gestion :
Par intensification du pâturage, passage à des variantes appauvries mésophiles riches en espèces praticoles et faisant le passage aux prairies mésotrophiques acidiclines (Achilleo millefolii-Cynosurenion cristati).
Avec un pâturage extensif, l’habitat présente une multitude de stades dynamiques et participe à un complexe pastoral du type pelouses/pelouses-ourlets/landes/cytisaies/fourrés pionniers.

Habitats associés ou en contact

Pelouses pionnières à thérophytes [Thero-Airion, Code Corine : 35.21].
Communautés pionnières de dalles du Sedo albi-Veronicion dillenii ou de l’Alysso alyssoidis-Sedion albi [Code UE : 6110*].
Communautés rupicoles des fentes de rochers [Asplenion septentrionalis, Code UE : 8220].
Voile de Genévrier commun sur pelouses calcicoles [Code UE : 5130].
Pelouses acidiclines subatlantiques [Violion caninae, Code UE : 6230*].
Prairies mésotrophes acidiclines [Achilleo millefolii-Cynosurenion cristati, Code Corine : 38.1].
Pelouses-ourlets et ourlets acidiclines xéro-thermophiles (Geranion sanguinei) ou plus mésophiles (Trifolion medii), généralement à dominante de Brachypode penné (plusieurs types) [Code UE : 6210*].
Pelouses-ourlets et ourlets acidiphiles des Melampyro pratensis-Holcetea mollis.
Landes subatlantiques collinéennes à montagnardes [Vaccinio myrtilli-Genistetalia pilosae, Code UE : 4030].
Pré-manteaux pionniers (cytisaies) à Genêt à balais, rarement à Genêt purgatif [Cytisetea scopario-striati, Code Corine : 31.84].
Manteaux arbustifs préforestiers calcicoles [Berberidion vulgaris, Code Corine : 31.812] ; plusieurs types, en particulier à l’étage collinéen un fourré xérophile à Genévrier commun et Amélanchier à feuilles ovales (Junipero communis-Amelanchieretum ovalis) et un fourré méso-xérophile à Rosier à petites fleurs et Alouchier (Roso micranthae-Sorbetum ariae).
Pinèdes sèches à Pin sylvestre (plusieurs types selon le substrat) [- Deschampsio flexuosae-Pinion sylvestris, Code Corine : 42.57].
Chênaies sessiliflores acidiclines (plusieurs types) [Quercion roboris, Code Corine : 41.5].
Chênaies pubescentes acidiclines (plusieurs types) [Quercion pubescenti-sessiliflorae, Code Corine : 41.711].
Chênaies et chênaies-hêtraies mésotrophiques sèches (plusieurs types) [Carpinion betuli, Code Corine : 41.27].

Répartition géographique

De manière générale, aire restant à préciser dans le Massif central et le Sud-Est.
Pelouse à Peucédan des montagnes et Fétuque à longues feuilles : Avallonnais granitique ; des communautés apparentées existent ailleurs sur les confins orientaux du Massif central, notamment dans le Lyonnais et le Vivarais.
Pelouse à Laitue à fleurs de chondrille et Armoise champêtre : côtes occidentales des Limagnes et vallées adjacentes (vallées des Couzes et de l’Alagnon), val d’Allier, bassin de la Sioule.
Pelouse à Pulsatille rouge et Dactylorhize à odeur de sureau : aire à préciser dans le Massif central, depuis la Basse-Auvergne (côtes occidentales des Limagnes) jusqu’au Vivarais et à la Margeride, également présent dans le Beaujolais.
Pelouse à Fétuque d’Auvergne et Fléole de Boehmer : plateaux basaltiques d’Auvergne, essentiellement connue des côtes occidentales des Limagnes et de la chaîne des Puys.
Pelouse à Orpin des montagnes et Fléole de Boehmer : connue du Valentinois, à rechercher ailleurs dans les Préalpes occidentales.

Valeur écologique et biologique

Tous les types de pelouses ont une aire plus ou moins restreinte, en particulier ceux sur basalte ; tous sont en voie de régression et constituent des communautés très originales à caractère steppique et continental souvent prononcé.
Cortèges floristiques mixtes associant des plantes des sols acides et plantes des sols basiques, comprenant des plantes rares en France et extrêmement localisées, en particulier des espèces continentales ou méditerranéennes en limite d’aire : Armoise champêtre, Œillet à delta, Bufonie paniculée (Bufonia paniculata), Ail jaune (Allium flavum), Hélianthème en ombelle (Halimium umbellatum)…
Une endémique française de l’Auvergne, la Lunetière de Lamotte (Biscutella lamottei) inscrite au Livre rouge national (tome I).
Plusieurs espèces protégées ou rares au niveau régional en Auvergne et Bourgogne.
Plusieurs Reptiles de l’annexe IV de la directive « Habitats » : Lézard des souches (Lacerta agilis), Lézard vert (Lacerta viridis), Lézard des murailles (Podarcis muralis), Coronelle lisse (Coronella austriaca).

États de conservation

États à privilégier :
Pelouse mi-rase à mi-haute plus ou moins ouverte ; cette structure est largement favorisée par une conduite pastorale adaptée.
Selon les modalités pastorales, on peut aboutir soit à une structure homogène du tapis végétal, soit à une structure mélangée de phases dynamiques complémentaires.
Maintien éventuel de faciès à chaméphytes (landines à Genêt poilu, Genêt sagitté…) en situation de prélisière ou en situation de seuil dynamique à caractère landicole.
Autres états observables :
Variantes prairiales en conditions plus intensives de pâturage.
Phases densifiées à Brachypode penné, typiques des pelouses vieillies ou incendiées.

Tendances et menaces

Disparition spatiale accélérée ces dernières décennies ayant pour causes principales la déprise pastorale (mais cette évolution est localement très variable), la reconstitution spontanée de boisements, les plantations forestières...
Menaces croissantes pour les pelouses secondaires, avec des risques d’extinction pour les types les plus rares ; urgence de la mise en place de mesures conservatoires et de gestion adaptée. Les situations à caractère subprimaire sont évidemment moins menacées.

Potentialités intrinsèques de production

Traditionnellement pâturées, ces pelouses constituent encore aujourd’hui de bons pâturages pour les troupeaux, plus particulièrement en altitude et sur substrats mésophiles.
Ailleurs, en situation plus aride, ces pelouses ont davantage les caractéristiques appauvries de landes à genêt ou à genévrier.
Ces pelouses participent à la composition de paysages très appréciés du public, d’où une valorisation indirecte touristique en découle.

Axes de recherche

Absence de données.

Fiche du cahier d'habitats (format pdf)
Bibliographie

 Bensettiti F., Boullet V., Chavaudret-Laborie C. & Deniaud J. (coord.), 2005. « Cahiers d’habitats » Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 4 - Habitats agropastoraux. Volume 2. MEDD/MAAPAR/MNHN. Éd. La Documentation française, Paris, 487 p. + cédérom. (Source)