ZNIEFF 220013933
BOIS DE GUIBERMESNIL À LAFRESGUIMONT-SAINT-MARTIN

01 -  Répartition des espèces (faune, flore)
02 -  Répartition et agencement des habitats
03 -  Fonctionnement et relation d'écosystèmes
04 -  Degré d'artificialisation du milieu ou pression d'usage

135 -  Transport d'énergie
440 -  Traitements de fertilisation et pesticides
450 -  Pâturage
470 -  Abandons de systèmes culturaux et pastoraux, apparition de friches
500 -  Pratiques et travaux forestiers
530 -  Plantations, semis et travaux connexes
915 -  Fermeture du milieu

- Les plantations de résineux, particulièrement importantes sur le site, ont été réalisées au détriment des végétations originelles (boisements, pelouses), entraînant une réduction de l'intérêt écologique du site.
- L’abandon du pâturage au sein des pelouses et l’envahissement progressif de ces habitats par les arbustes a entrainé leur disparition au sein de la ZNIEFF. Les espèces végétales herbacées typiques de ces milieux ouverts ont, peu à peu, été remplacées par des espèces arbustives puis par des arbres, faute d’accès à la lumière.
- La conversion de nombreuses prairies situées au sein et en périphérie de la ZNIEFF en cultures entraine une perte de biodiversité locale. En effet, les espèces prairiales (dont certaines peuvent être rares ou menacées en région) sont remplacées par des étendues monospécifiques composées de plantes cultivées.
- La suppression de haies et de prairies peut entrainer une modification locale importante de la gestion des eaux de pluie. En effet, les haies et prairies jouent un rôle important dans la prévention des inondations : elles interceptent les ruissellements et les coulées de boue, fixent la terre grâce à leurs racines et facilitent l'absorption de l'eau par les sols.
- Les trouées et coupes, induites notamment par la gestion forestière, modifient les microclimats au sein des boisements. Les arbres ont un effet sur la température en sous-bois: le jour, ils la font baisser en limitant l’arrivée de la lumière grâce à leurs feuillages mais également grâce à l’action de la photosynthèse et de l’évapotranspiration qui consomment cette chaleur. La nuit, cette chaleur est plus ou moins conservée. La forêt a donc un rôle de diminution de l’amplitude thermique. La canopée tamponne négativement le sous-bois l’été, le rafraichissant et positivement l’hiver, le réchauffant. Le type de peuplement, d’essences forestières, la densité de canopée, la concavité topographique et la présence d’eau agissent positivement sur ce tampon. La forêt agit également sur la vitesse du vent, qui se trouve diminuée grâce à l’écran formé par les houppiers et les feuilles. Même les troncs peuvent contribuer à diminuer les mouvements de l’air. Enfin, la forêt joue un rôle sur l’humidité. Avec une température plus basse, l’humidité est plus élevée en forêt. Le couvert intercepte l’eau de pluie, les arbres font circuler cette eau entre le sol et l’atmosphère pour alimenter toute la biodiversité et renforcer les réserves en eau dans les sols. Perturber cet équilibre, à l’échelle du boisement mais aussi à l’échelle de la parcelle peut entrainer, à terme, la disparition d’espèces forestières d’intérêt, comme notamment les espèces sub-montagnardes appréciant les ambiances fraiches confinées et à atmosphère humide. Les arrivées de lumières en sous-bois peuvent également favoriser la colonisation par des espèces pionnières ou opportunistes comme la Ronce, également au détriment des végétations herbacées typiques des forêts.