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Le "Bois de la Garenne" est situé au sud du village de Goussancourt. Il est installé sur un versant exposé au sud, dominant un vallon dans lequel coule un ru. Le plateau, non inclus dans la zone, est installé sur les limons couverts de cultures intensives. La toposéquence, du haut vers le bas du versant, est typique de la région naturelle de la Brie. En haut de versant, les calcaires de Brie et les argiles à meulière déterminent des niveaux acides. Parmi les végétations remarquables du site, citons la chênaie pédonculée acidiphile mésohygrophile à Chêne pédonculé (Quercus robur), et Molinie Bleue (Molinia caerulea), végétation quasi-menacée dans la région, en lisière de laquelle subsiste encore la quasi-menacée Scorsonère des prés (Scorzonera humilis). Ces boisements favorisent également la présence de La Promise (Catocala promissa) assez rare en région, du Pouillot siffleur (Phylloscopus sibilatrix) considéré en danger en Hauts-de-France, du quasi menacé Pic noir (Dryocopus martius), du Pic mar (Leiopicus medius) qui nidifie dans les gros chênes et du quasi menacé Muscardin (Muscardinus avellanarius) dont les traces ont été observées sur les lisières longeant la voie ferroviaire, à l’ouest du site.
Certaines espèces typiques de la Brie, qui affectionnent les sols marneux sont observables, c’est le cas de l’assez rare Laîche tomenteuse (Carex tomentosa). Nous pouvons également citer l’herbier immergé abritant l’assez rare Potamot capillaire (Potamogeton trichoides), végétation du Potametum trichoidis en danger dans la région Hauts-de-France. Enfin, en lisière de forêt, dans les cultures humides, subsiste la Salicaire à feuilles d’hyssope (Lythrum hyssopifolia), vulnérable dans la région.
Un réseau ferroviaire a été établi en 2004, créant ainsi une destruction d’habitats et une rupture de corridor écologique non négligeable. Un écopont a toutefois été construit dans le même temps afin de compenser la rupture du corridor. L’ouverture du milieu, impliquée par la mise en place de cet ouvrage, a engendré l’installation d’insectes typiques de milieux ouverts et thermophiles. Par exemple, la Mélitée du plantain (Melitaea cinxia), quasi-menacée et essentiellement localisée dans le Laonnois, est trouvée pour la première fois dans ce secteur situé à plus de 20 kilomètres des autres stations connues. D’autres espèces à enjeux sont également présentes telles que le Criquet italien (Calliptamus italicus), l’Azuré bleu céleste (Lysandra bellargus) ou bien l’Argus frêle (Cupido minimus) lié à sa plante hôte l’Anthyllide vulnéraire (Anthyllis vulneraria), aussi présente sur le site.
Les secteurs ouverts ou semi-ouverts de la ZNIEFF accueillent également un cortège d’oiseaux remarquables composé des quasi menacés Verdier d’Europe (Chloris chloris), Tarier pâtre (Saxicola rubicola) et Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), et des vulnérables Bruant jaune (Emberiza citrinella), Linotte mélodieuse (Linaria cannabina) et Locustelle tachetée (Locustella naevia). On retrouve aussi un papillon de nuit, la Boarmie pétrifiée (Menophra abruptaria).
Les contours de la zone englobent le bois de Goussancourt, les prairies et pelouses attenantes et une partie du ru passant dans le talweg (exclusion du golf au sud de la ZNIEFF en 2023). Par ailleurs, le réseau ferroviaire, absent lors de la dernière actualisation, a été exclu de la ZNIEFF en 2023, à l'exception de l’éco-pont. Les zones de cultures ont également été exclues, à l’exception du secteur à Salicaire à feuilles d’Hyssope en lisière est du bois, exposée au nord.
La présence de six espèces faunistiques déterminantes (inventoriées en 2023) sur l’habitat forestier ouvert, attenant à la voie ferrée, à l’est de la ZNIEFF a permis de justifier l’extension sur cette zone. De plus, la présence du Muscardin (Muscardinus avellanarius) en lisière de bois, au sud-ouest justifie également l’extension du périmètre de la ZNIEFF sur ce secteur.
