Les marais de la Calotterie, Attin et la Madelaine-sous-Montreuil constituent sans doute l’un des plus vastes espaces tourbeux boisés inondables du Pas-de-Calais dont la végétation forestière n’a pas été ou peu modifiée. Les périodes d'inondations élevées et prolongées comme celles de 2023-2024 témoignent bien des caractéristiques physiques naturelles de cette ZNIEFF, même si des perturbations du fonctionnement hydrogéologique de ces marais, et des pratiques ou aménagements des versants cultivés, ont pu accentuer les conséquences d'une pluviométrie exceptionnelle et, par voie de conséquence, de crues dont les niveaux ont dépassé ceux de la dernière crue centennale du début du XXe siècle. De plus, la Canche est un fleuve côtier qui subit la remontée des eaux marines lors des marées et ce, bien en amont de Montreuil-sur-Mer. Ce phénomène de marées va donc avoir une influence importante sur les niveaux d'eau du lit mineur, mais aussi d'une partie du lit majeur. Par ailleurs, ce fleuve reçoit les eaux de la Course au sein de la ZNIEFF, à Attin, de même que celles de divers ruisseaux, notamment coté la Calotterie, plusieurs portes à flots existant dans les marais.
Avec plus de 300 ha, cet ensemble représente ainsi la plus vaste ZNIEFF de type 1 du complexe écologique de la basse vallée de la Canche.
Les boisements s’étendent de part et d’autre du fleuve côtier qui les traverse dans un axe Sud-Est/Nord-Ouest. Les bois tourbeux humides à longuement inondables constituent l’essentiel de la végétation terrestre. Les boisements hygrophiles naturels les plus évolués relèvent des aulnaies marécageuses (Alnion glutinosae), les deux types forestiers potentiels étant représentés, ou plus localement des aulnaies-frênaies alluviales (Alnenion glutinoso - incanae). Pour les stades préforestiers, de vastes saulaies fangeuses du Salicion cinereae ou des fourrés riverains du Salicion triandrae bordant les chenaux inondés les plus larges, occupent des surfaces significatives dans certains secteurs.
Les marais sont émaillés d’un réseau dense de fossés et de chenaux aux eaux très claires quand elles sont alimentées par des sources, assez nombreuses dans ces secteurs. Les milieux aquatiques sont également représentés par les étangs permanents, les mares de chasse et les cours d’eau (Canche, Course). La topographie du marais permet aussi la présence de dépressions naturelles longuement inondables. Tous ces milieux peuvent héberger de nombreux types d'habitats naturels encore diversifiés, même si localement certaines partie de ce réseau aquatique subissent des pressions non négligeables : herbiers aquatiques flottants (Lemno minoris - Hydrocharitetum morsus-ranae occupant localement des surfaces non négligeables comme à la Madelaine-sous-Montreuil, Spirodelo polyrhizae - Lemnetum minoris, Ranunculion aquatilis, etc.) ou immergés (alliance du Potamion pectinati avec Elodeo canadensis - Potametum crispi, Groenlandietum densae, Potametum berchtoldii, les deux derniers présumés très rare à assez rare, et vulnérable à quasi-menacé) ; végétations amphibies (petites roselières de l'Oenanthion aquaticae bien différenciées et disséminées au sein des marais) et végétations annuelles des vases exondées du Bidention tripartitae hébergeant de petites populations disséminées du Bident penché, espèce déterminante) ou flottantes (prairies de l'Apion nodiflori et en particulier le Groupement à Berula erecta, d'intérêt patrimonial.
Plus globalement, les communautés végétales d'intérêt patrimonial ou relevant d'habitats déterminants de ZNIEFF sont surtout rencontrées dans les chenaux ou larges fossés aux eaux stagnantes à fluentes, ou dans des étangs abandonnés isolés au sein des boisements sur tourbes.
Des roselières d'eaux courantes du Phalaridion arundinaceae, dont le Groupement à Rorippa amphibia et Phalaris arundinacea occupant des linéaires significatifs, ou plus ponctuelles, soulignent les marges supérieures du lit mineur de la Canche. Les herbiers aquatiques de ces eaux vives relevant du Batrachion fluitantis semblent rares et n'ont été observées que dans quelques chenaux aux eaux claires et fluentes (probablement le Veronico beccabungae - Callitrichetum platycarpae), mais les eaux trop turbides de la Canche lors des prospections à proximité n'ont guère permis leur observation.
Quelques milieux ouverts (roselières, cariçaies et prairies humides) ponctuent le marais boisé dans les secteurs de la Basse Flaque à la Calotterie, du Grand Angle à Attin et à l’est du marais de la Grenouillère (les Prés Commandant).
Des mégaphorbiaies eutrophiles du Convolvulion sepium, et notamment l'Eupatorio cannabini - Convolvuletum sepium, bordent les fossés les plus régulièrement curés ; plus rarement celles méso-eutrophiles relevant du Thalictro flavi - Filipendulion ulmariae peuvent se différencier. Des roselières (grandes roselières du Phragmition communis ou roselières amphibies plus basses de l'Oenanthion aquaticae, déjà évoquées) se développent également en bordure des étangs, comme des chenaux et fossés les plus larges dépourvus de saulaies riveraines, ainsi qu’au sein des coupes forestières issues de l’exploitation des peupliers (Marais Saint-Jean).
On peut aussi y signaler des haies et fourrés hygrophiles de recolonisation naturelle à Nerprun purgatif et Viorne obier du Rhamno catharticae - Viburnetum opuli, non rares au sein de la ZNIEFF et quelques autres habitats naturels, tous déterminants, hébergeant des végétations particulières : prairies intraforestières sur sols organiques engorgés du Caricenion remotae ; prairies alluviales humides pâturées ou fauchées relevant du Ranunculo repentis - Cynosurion cristati, du Mentho longifoliae - Juncion inflexi, du Bromion racemosi ou du Potentillion anserinae, avec notamment le Jonc comprimé et le Lotier à feuilles ténues pour ces dernières) ; ourlets moins eutrophiles (ourlet de l'Agrimonio - Trifolienion medii sur quelques bermes ou sur les marges de prairies sur butte crayeuse, ourlet hygrocline du Brachypodio sylvatici - Festucetum giganteae).
Les nombreuses espèces végétales déterminantes observées se concentrent principalement dans les habitats aquatiques ou amphibies [Morène aquatique, lentilles d’eau peu commune ou assez rare en Hauts-de-France (Spirodèle à plusieurs racines, Wolffie sans racines, Potamot dense] ou amphibies (Plantain-d'eau lancéolé , Oenanthe aquatique, etc.) et, dans une bien moindre mesure, dans les habitats forestiers (Fougère des marais, Balsamine n'y-touchez-pas, etc.), ou les rares prairies et autres habitats de grandes herbes hygrophiles épars au sein du marais ou sur ses marges. Des espèces parfois plus rares y ont été notées comme le Jonc comprimé ou encore l'Orchis négligé, une orchidée à répartition mondiale restreinte (nord à subatlantique), rare, en régression et quasi menacée en France, le nord-ouest (Pas-de-Calais, Somme, Seine-Maritime et Calvados) hébergeant la majeure partie de ses effectifs au niveau national (carte du SIflore des conservatoires botaniques nationaux).
Pour l'avifaune, soixante-quatre espèces appartiennent à la liste des oiseaux potentiellement déterminants de ZNIEFF et quatre taxons sont à enjeux dans le Nord-Pas de Calais. Vingt-deux espèces sont nicheuses "certaines" ou "probables", donc déterminantes. 30 autres espèces son considérées comme nicheuses "possibles", tandis que 14 n’ont été observées qu’en passage migratoire ou en hivernage. Citées par Duhamel & Mouton (1988), la Pie-grièche grise et la Huppe fasciée ne nichent plus dans le Pas-de-Calais depuis les années 1985-95 (Beaudoin et al., 2019).
Les boisements humides qui dominent le site accueillent des espèces forestières ou de lisières en période de reproduction comme le Gobemouche gris, la Tourterelle des bois et le Bouvreuil pivoine. Le Bouvreuil est vulnérable sur les listes rouges régionale et nationale ; la Tourterelle des bois en danger sur la liste rouge régionale, et vulnérable sur la liste rouge nationale.
Chez les passereaux paludicoles, la Bouscarle de Cetti est très répandue dans les saulaies marécageuses. Le Phragmite des joncs, la Rousserolle effarvatte et la Gorgebleue à miroir, plus localisés, s’installent dans les roselières des fossés et des milieux ouverts. La Bouscarle de Cetti est quasi-menacée au niveau national et la Rousserolle effarvatte au niveau régional.
Le cortège des passereaux des haies, halliers et bocages est assez riche au nord-ouest de la ZNIEFF. On y retrouve le Bouvreuil pivoine, accompagné de l’Hypolais ictérine, en danger sur la liste rouge régionale, de la Linotte mélodieuse et du Serin cini qui sont tous deux vulnérables, les trois l'étant en plus au niveau national. La Fauvette grisette se reproduit aussi dans ce secteur. La reproduction du Bruant jaune y reste à établir. Plutôt associés aux prairies humides, le Pipit farlouse et le Tarier pâtre pourraient nicher dans les prairies en rive gauche de la Canche à la Calotterie.
Vulnérable sur les listes rouges régionale et nationale, le Martin-pêcheur d’Europe est fréquemment observé aux abords des cours d’eau et des étangs un peu partout sur le site, de même que la Bergeronnette des ruisseaux, nicheuse avérée aux abords de la Canche à Montreuil et à la Madelaine-sous-Montreuil.
Chez les grands échassiers arboricoles, le Héron cendré nichait encore en 2018 dans le marais du Misendeuil à Neuville-sous-Montreuil. Observée régulièrement depuis 2020, la Cigogne blanche a niché dans le même secteur en 2021 et 2022, et probablement en 2023. Elle est vulnérable en région Hauts-de-France.
Les bassins de décantation de Neuville-sous-Montreuil contribuent à la diversité de l’avifaune avec la nidification certaine de Limicoles comme l’Avocette élégante et l’Échasse blanche, de Laridés (Mouette rieuse, Goéland argenté) et du Tadorne de Belon. L’Échasse blanche et l’Avocette sont respectivement en danger et vulnérable sur la liste rouge régionale.
Chez les rapaces, l’Effraie des clochers a été vue en période de nidification à l’interface entre milieux naturels et urbanisation diffuse à la Calotterie. Un couple de Busard des roseaux observé d’avril à juillet 2021 dans un habitat favorable au sud-ouest de la ZNIEFF n’a pas donné d’indice de nidification probant.
La Rainette arboricole a été notée en 2023 à la Madelaine mais les populations recensées jusqu’en 2010 dans des mares de pâtures à la Calotterie n’ont pas été retrouvées. Déterminante de ZNIEFF, peu commune et vulnérable dans le Nord-Pas de Calais comme en Picardie, quasi-menacée en France (Picardie Nature, 2016b), la Rainette arboricole est inscrite en annexe IV de la Directive européenne Habitats-Faune- Flore. La Couleuvre à collier (Natrix helvetica), connue depuis 1999 dans la ZNIEFF, a été revue dans divers secteurs en 2018 et 2023. Considérée comme "taxon à enjeu" dans le Nord-Pas de Calais en 2023, elle reste déterminante de ZNIEFF en Picardie.
Déterminant de ZNIEFF dans le Nord-Pas de Calais et en Picardie, le Brochet (Esox lucius) a été signalé en 2020 dans une mare de pâture près de la Canche à la Calotterie. Malgré l’abondance et la diversité des milieux aquatiques, aucune autre espèce de poisson n’est signalée.
Concernant l'entomofaune, douze espèces sont déterminants de ZNIEFF dans le Nord-Pas de Calais; vingt autres sont potentiellement patrimoniales (statuts régionaux non définis).
Sur 24 Odonates recensés depuis les années 1990, vingt ont été retrouvés ou découverts entre 2010 et 2023. Trois sont déterminants de ZNIEFF, dont deux nouveaux pour le site : le Sympétrum vulgaire (Sympetrum vulgatum), découvert en 2014 dans une prairie à Attin, est peu commun dans le Nord-Pas de Calais, rare en Picardie, quasi-menacé et en régression sur la liste rouge des Odonates de France métropolitaine (UICN et al., 2016). Découvert en 2023 dans les boisements marécageux et les prairies à Attin et la Madelaine, l’Agrion joli (Coenagrion pulchellum) est quasi-menacé dans le Nord-Pas de Calais et en Picardie, vulnérable et en régression sur la liste rouge de France métropolitaine (UICN et al., 2016). L’Agrion délicat (Ceriagrion tenellum) n’a pas été retrouvé en 2023 et ne semble pas avoir été revu depuis sa découverte dans le marais du Misendeuil à Neuville en 1996. Cette espèce discrète et exigeante sur la qualité de ses habitats devrait faire l’objet de recherches ciblées pour statuer sur son maintien dans la ZNIEFF.
Déterminants de ZNIEFF en 2010, l’Agrion mignon (Coenagrion scitulum), l’Agrion nain (Ischnura pumilio), l’Aeschne affine (Aeschna affinis) et la Libellule fauve (Libellula fulva) sont maintenant taxons à enjeux dans le Nord-Pas de Calais. La Libellule fauve et l’Agrion mignon étaient assez répandus sur le site en 2023.
Les boisements marécageux dominants dans la ZNIEFF sont peu favorables aux Orthoptères. Trois taxons déterminants de ZNIEFF sont cependant caractéristiques du cortège des Orthoptères des prairies et friches herbacées humides à hyper-humides de l’étage planitiaire de France septentrionale (Defaut, 2016). Ils sont ici localisés et vulnérables, cantonnés dans les prairies les plus humides. Déjà signalé en 2006 et 2010, retrouvé en 2023, le Conocéphale des roseaux (Conocephalus dorsalis) est assez commun dans le Nord-Pas de Calais, peu commun et vulnérable en Picardie. Il est inscrit sur la liste rouge nationale des Orthoptères avec le statut "menacé, à surveiller" (Bétard, 2015), et même "fortement menacé d’extinction dans le domaine némoral" (Pratz & Cloupeau, 2010).
Le Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum), découvert en 2010 à la Calotterie, n’y a pas été revu en 2023. Il a néanmoins été trouvé dans une prairie en gestion conservatoire expérimentale à la Madelaine en août 2021 (Facon et al., in prep.). Ce criquet est assez rare dans le Nord-Pas de Calais, assez commun et quasi-menacé en Picardie, mais menacé et à surveiller dans le domaine némoral en France (Defaut & Morichon, 2015). Enfin, la persistance de la petite population de Criquet marginé (Chorthippus albomarginatus) qui occupait une pâture en 2010 à Attin reste à vérifier car la parcelle n’a pas pu être visitée à la période favorable en 2023.
La plupart des Rhopalocères (Papillons de jour) observées dans la ZNIEFF sont ubiquistes, communs à très communs dans le Nord-Pas de Calais comme en Picardie. Quatre espèces déterminantes de ZNIEFF ont des exigences écologiques plus strictes. Le Petit Sylvain (Limenitis camilla), la Grande tortue (Nymphalis polychloros) et le Tabac d’Espagne (Argynnis paphia) sont des espèces forestières et nouvelles pour la ZNIEFF. Monophage au stade larvaire, le Petit sylvain habite les boisements clairs où poussent les chèvrefeuilles sur lesquels pondent les femelles. Assez commun dans le Nord-Pas de Calais et en Picardie, il est néanmoins menacé par la gestion inappropriée des sous-bois (Ancelet & Mézière, 2017). Peu commune dans le Nord-Pas de Calais et en Picardie et quasi-menacée en région Hauts-de-France, la Grande Tortue fréquente les forêts claires fraîches à humides. Ses chenilles se développent sur divers feuillus. Elle semble en régression importante dans le tiers nord de la France (Haubreux & Mézière, 2017). Le Tabac d’Espagne, découvert en 2023 à la Madelaine-sous-Montreuil, est peu commun dans le Nord-Pas de Calais et en Picardie. Il habite les grandes forêts de feuillus où les femelles pondent sur diverses violettes (Ancelet & Mézière, 2017).
Observé en 2010 à la Madelaine-sous-Montreuil, le Petit Nacré (Issoria lathonia) n’a pas été revu en 2023. Cette espèce héliophile et thermophile est un hôte des pelouses dunaires et des coteaux crayeux dans le Montreuillois (Caloin & Mézière, 2017). Sa reproduction dans la ZNIEFF est hypothétique. Il pourrait s’agir d’individus en migration, comme dans les bois de Saint-Josse voisins (Fourmy et al., 2019).
Enfin, l’abondance des Apiaceae dans les prairies et mégaphorbiaies est favorable au Machaon (Papilio machaon), taxon à enjeu dans le Nord-Pas de Calais, observé entre 2014 et 2023 à Attin et la Madelaine-sous-Montreuil.
Deux espèces de Coccinellidae sont strictement palustres, dont la Coccinelle à treize points (Hippodamia tredecimpunctata), observée en 2010 et 2014 dans une prairie près de la Canche à Attin. Cette espèce est assez rare et déterminante de ZNIEFF dans le Nord-Pas de Calais, rare et vulnérable en Picardie. D’autres espèces palustres comme Sospita vigintigutta et Scymnus ferrrugatus, exceptionnelles dans le Nord-Pas de Calais, sont à rechercher dans les marais boisés et les ripisylves de la ZNIEFF. Une autre espèce déterminante, Scymnus haemorrhoidalis, notée en 2008 aux abords de la Canche à Montreuil (Facon & Terrasse, 2015), n’a pas été retrouvée par la suite.
Les travaux des entomologistes soulignent la présence d’autres insectes patrimoniaux dans la ZNIEFF (Facon et al., in prep.). Chez les Diptères (24 taxons), deux Tipulomorphes remarquables ont été pris dans le marais de la Canteraine à Attin : Dicranomyia fusca, peu fréqent dans le Nord-Pas de Calais et inconnu en Picardie, fréquente les sous-bois très humides et les abords des cours d’eau à courant rapide (Quindroit, 2020 ; Quindroit & Lemoine, 2022). Scleroprocta sororcula, capturé dans un boisement marécageux, constitue la première mention de cette espèce au niveau régional (Quindroit & Lemoine, 2023).
Le périmètre de la ZNIEFF couvre la majeure partie des zones humides boisées du lit majeur de la Canche (rive droite et rive gauche), en aval de Montreuil-sur-Mer.
En 2010, l’actualisation des données avait nécessité une extension significative du périmètre de la ZNIEFF de première génération pour intégrer plusieurs secteurs qui ont révélé un intérêt patrimonial à différents titres :
- au nord-ouest, légère extension pour intégrer une zone de prairies humides abritant une population de Rainette arboricole (Hyla arborea) et plusieurs stations de renoncules aquatiques ;
- au centre, le périmètre englobe un secteur de prairies, de mégaphorbiaies et de boisements hygrophiles dans un méandre de la Canche (le Grand Angle et l’Enclave de la Calotterie). Cette zone présente notamment des stations d’Oenanthe fistuleuse (Oenanthe fistulosa) et deux espèces d’orthoptères déterminantes, ainsi qu’une saulaie turficole à Fougère des marais (Thelypteris palustris) relevant de l'Alno glutinosae-Salicetum cinereae ;
- une large extension à l’est du périmètre initial de la ZNIEFF a permis également d’intégrer les bassins de lagunage de la sucrerie d’Attin (intérêt avifaunistique : nidification d’espèces patrimoniales déterminantes), ainsi que des saulaies marécageuses (Alno glutinosae-Salicetum cinereae), des aulnaies et des espèces végétales aquatiques (Hydrocharis morsus-ranae, Ranunuculus circinatus), en concordance avec les habitats typiques du reste de la ZNIEFF.
La nouvelle limite orientale de la ZNIEFF coincide donc maintenant avec le CD 901 à Neuville-sous-Montreuil.
En 2023, quelques petites parcelles artificialisées ou aménagées ont été supprimées et les modifications proposées en 2010 ont bien été intégrées à ce nouveau périmètre, non pris en compte à l'époque.