Sur le plan de la diversité phytocénotique des bois et marais tourbeux de cette ZNIEFF, 50 végétations différentes (syntaxons) sont connues depuis 1988, celles-ci correspondant à 50 habitats naturels, de niveau 3 à 6, avec 48 nouvelles communautés végétales observées ou confirmées en 2023 au rang de l'alliance ou de l'association végétale (typologie phytosociologique) dont 18 syntaxons d’intérêt patrimonial caractérisés en 2023, et un non revu, observé en 1988 et 26 habitats naturels EUNIS de niveau 4 déterminants de ZNIEFF en HDF identifiés en 2023, dont 10 déjà connus depuis 1988, mais ces données sont toutes restées inédites.
Considérées comme rares ou assez rares et vulnérables ou quasi-menacées au niveau régional, les aulnaies et les saulaies marécageuses mésotrophiles (Groupement à Alnus glutinosa et Thelypteris palustris, Alno glutinosae-Salicetum cinereae) dominent la partie sud-est et le centre de la ZNIEFF, de même que les saulaies pionnières les précédant. Elles sont notamment caractérisées par la Fougère des marais (Thelypteris palustris) et le Cassis (Ribes nigrum), deux plantes déterminantes indicatrices de sols tourbeux. L’atterrissement naturel, le drainage ou encore des apports trop importants de limons, d'argiles ou de vases lors des crues font évoluer ces végétations en aulnaie méso-eutrophile à eutrophile à Cirse maraîcher (Cirsio oleracei-Alnetum glutinosae), ou encore en forêts alluviales des niveaux supérieurs (probablement le Groupement à Fraxinus excelsior et Humulus lupulus sur les secteurs plantés en peupliers ou sur les marges enrichies des fossés, mais non individualisé en 2023).
Les saulaies basses riveraines diversifiées du Salicetum triandrae (ici sous une forme plutôt secondaire à mi-berge, le long des larges chenaux aux eaux plus ou moins fluentes), souvent riches en Saule à trois étamines, espèce déterminante, et en divers hybrides de saules, sont également à noter car elles sont très rares et vulnérables dans les Hauts-de-France.
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