Les Prairies de la Warenne s’étendent au sud-est du massif dunaire de la Slack. Cette ZNIEFF forme une dépression drainée par un ruisseau affluent de la Slack. Le vallon, directement alimenté par des sources, présente une succession de prairies, à l'origine non ou peu amendées, mésoxérophiles à longuement inondables, en mosaïque avec des bas-marais et des roselières turficoles, l’ensemble étant aujourd'hui ponctué de quelques mares et de trois étangs de chasse. Sur le versant Ouest, au niveau des marges du golf de Wimereux, un complexe de pelouses maigres, d’ourlets et de prairies dunaires dérivées vient s’insérer dans ce système hygrophile alluvial de fond de vallon.
Les végétations de bas-marais sont en voie d’eutrophisation très nette suite au drainage du vallon par de très larges fossés creusés entre 1990 et 2008, ceci associé à l’agrandissement de deux des mares de chasse existantes. Ces travaux à visée agricole et cynégétique ont nettement appauvri cette ZNIEFF, autrefois d’une très grande valeur et originalité floristique ou phytocénotique au regard de sa faible surface. Cependant, les prairies de la Warenne présentent encore à l’heure actuelle un intérêt écologique majeur.
Ce complexe de prairies humides traversé par un affluent de la Slack accueille sept espèces déterminantes d'oiseaux et quatre espèces d'Amphibiens.
Parmi les oiseaux recensés, on retrouve deux espèces associées aux zones humides, le Phragmite des Joncs et la Bouscarle de Cetti, appréciant aussi bien les roselières des bas-marais que les prairies humides au fond du vallon. La présence sur la partie ouest de prairies rases et d’ourlets dunaires permet aussi le maintien d’espèces de milieux ouverts, que ce soit d’espèces de milieux à végétation herbacée basse (Perdrix grise), de milieux buissonnants (Bruant jaune, Linotte mélodieuse, Fauvette grisette), ou une mosaïque de ces milieux et de strates plus hautes (Pipit des arbres). Deux autres espèces, la Gorgebleue à miroir et le Sizerin cabaret, étaient autrefois présentes sur la zone, mais n’ont pas été recontactées depuis 2007.
Le Triton crêté, seule espèce de triton déterminante de ZNIEFF, se reproduit dans les mares et étangs assez profonds, permanents, riches en végétation aquatique et bien ensoleillés. Son domaine terrestre couvre une large gamme d’habitats : prairies, haies, lisières ou friches. La Rainette verte apprécie elle aussi les mares permanentes riches en végétation et bien ensoleillées qu’offre le site, et recherche pour domaine terrestre les prairies herbeuses qui se succèdent ici. Enfin, le Crapaud calamite et l’Alyte accoucheur, plus associés à des milieux très ouverts voire sableux, chauds et ensoleillés (qui sont des habitats secondaires pour l’Alyte, à l’origine plus forestier) sont également présents.Parmi l’entomofaune déterminante de ZNIEFF récemment observée, citons la Mélitée du Plantain (Melitaea cinxia), l’Agrion mignon (Coeangrion pulchellum) et l’Hespérie de la Houque (Thymelicus sylvestris). Trois espèces d’orthoptères avaient été observées en 2002 : le Gomphocère tacheté (Myrmeleotettix maculatus), la Decticelle chagrinée (Platycleis albopunctata) et le Sténobothre de la Palène (Stenobothrus lineatus). Des recherches supplémentaires permettraient d’avoir plus de précisions sur l’état des populations actuelles.
Le périmètre correspond au fond de vallon d'un ruisseau affluent de la Slack. Il est complété par un complexe de pelouses, d'ourlets et de prairies dunaires sur le versant Ouest.