Les gradients écologiques permettent l’expression de végétations remarquables avec passage de systèmes oligotrophiles à mésotrophiles sur sables dunaires décalcifiés, à des systèmes alluviaux mésotrophiles à eutrophiles, les bas marais plus ou moins flottants ayant cependant disparu au profit de roselières de bas-niveau en voie d’eutrophisation.
Sur les sables dunaires décalcifiés subsistent des végétations annuelles basses acidiphiles du Thero - Airion, qui précèdent les pelouses acidiphiles dunaires du Carici arenariae - Festucion filiformis, notamment le Carici arenariae - Luzuletum campestris.
Par contre, la lande dunaire du Carici trinervis - Callunetum vulgaris et la pelouse hygrophile du Carici trinervis - Nardetum strictae, deux végétations rarissimes en Europe car endémiques du littoral boulonnais, où elles sont inféodées aux landes des systèmes dunaires anciens totalement décalcifiés, n'ont pas été revues en 2020 (dernière observation datant de 2008) et seraient à rechercher spécifiquement là où elles avaient été observées, à proximité du golf de Wimereux.
Parmi les végétations de bas marais, on notera la présence de prairies hygrophiles acidiphiles du Juncenion acutiflori (Groupement à Ranunculus repens et Juncus acutiflorus ou autre végétation qui serait à décrire car il s'agit d'une forme dunaire mésotrophile dérivée du Caricetum trinervi – fuscae, syntaxon exceptionnel en France où il n’est connu que des dunes fossiles décalcifiées du Boulonnais et qui pourrait donc être restauré), et du Fourré à Ecuelle d'eau et Saule cendré (Hydrocotylo vulgaris - Salicetum cinereae), ici sous une variation particulière sur sables décalcifiés.
Inventoriés en 2002, les orthoptères nécessiteraient d’être à nouveau recherchés activement pour préciser leur statut sur le site. Trois espèces thermophiles des pelouses sèches avaient été observées : le Sténobothre de la Palène (Stenobothrus lineatus), rare pour le Nord et le Pas-de-Calais, le Gomphocère tachété (Myrmeleotettix maculatus), assez rare, et la Decticelle chagrinée (Platycleis albopunctata), assez rare également. Le Sténobothre de la Paléne a besoin de milieux herbacés bien exposés, avec à la fois des zones à fort couvert végétal pour la ponte, la protection des nymphes et des adultes et des zones à végétation clairsemée (voire dénudées) pour la parade nuptiale. Le Gomphocère tacheté et la Decticelle chagrinée auront, quant à eux, besoin d’une végétation de faible hauteur et éparse. La mosaïque de biotopes sur cette ZNIEFF permet à ces espèces aux exigences différentes de cohabiter.
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