ZNIEFF 410007526
BLANCHE COTE, COTE DES VIGNES ET COTE DE CHATILLON A PAGNY-LA-BLANCHE-COTE

(n° régional : 7526)

Commentaires généraux

"La ZNIEFF est constituée de deux côtes calcaires d’une cinquantaine d’hectares chacune, exposées majoritairement plein sud et séparées par le village de Pagny-la-Blanche-Côte en rive droite de la Meuse : •la 'Blanche Côte' se situe juste à l'aval des dernières habitations et au bord de la convexité d’un méandre de la rivière de Chêtre, un bras de la Meuse. Elle se prolonge vers le nord-est par la côte des Vignes aux pentes moins accusées. •la 'Côte sur le Preye', située 1 km en amont du village culmine à 396 m. à la « Tête des Rousseau ». La côte de Chatillon est un versant secondaire perpendiculaire avec une exposition nord-ouest moins favorable. L’intérêt paysager de l’ensemble des deux côtes en surplomb immédiat du lit majeur de la Meuse est exceptionnel dans le contexte du plateau lorrain occidental. Les deux côtes ont une origine commune (calcaire récifaux de l’Oxfordien) mais ont connu une évolution différente à l’échelle géologique. L’intérêt écologique, exceptionnel, connu depuis le siècle précédent, réside dans la présence originale d’éboulis mobiles, relictuels des glaciations. Ces formations sont extrêmement rares dans le quart nord-est de la France. Les autres habitats sont pour l’essentiel des pelouses calcaires montagnardes à Seslérie et Genêt poilu. Bien que moins rares sur les côtes de Meuse, elles présentent ici des variantes originales assez étendues (à Coronille naine, à Laîche de Haller ou en gradins), et qui participent à la diversité des communautés végétales. Les fourrés xérophiles contribuent à la diversité des niches écologiques en faveur de la faune. Issue des périodes postglaciaires, la flore et la végétation des éboulis n'a vraisemblablement jamais connu de phase arbustive ou arborescente en raison de la mobilité des pentes ayant empêché le développement des stades forestiers des époques boréales et atlantiques. Ainsi, quatre taxons hautement spécialisés caractérisent les éboulis mobiles , le Gaillet de Fleurot (Galium fleurotii), la Silène des éboulis (Silene vulgaris subsp. glaerosa), le Léontodon des éboulis (Leontodon hyoseroides) et l’Iberis de Viollet (Iberis intermedia subsp. violletii). D’autres plantes rares, typiques des pelouses et des ourlets, rajoutent au grand intérêt botanique de la ZNIEFF comme le Trèfle scabre (Trifolium scabrum), le Fumana couché (Fumana procumbens), la Coronille naine (Coronilla minima), le Cétérach des murs (Asplenium ceterach), la Chlore perfoliée (Blackstonia perfoliata), le Tabouret des montagnes (Noccaea montana), la Laiche de Haller (Carex halleriana), la Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra)… La ZNIEFF fait partie des sites les plus thermophiles de Lorraine, réputée pour son grand intérêt entomologique, et notamment pour le caractère méridional très marqué des cortèges. De nombreuses espèces (17) trouvent ici leurs seules stations lorraines comme le Sylvandre helvète (Hipparchia genava), la Piéride de l’Ibéride (Pieris mannii), le criquet bourdonneur (Stenobothrus nigromaculatus), la Réduve à pattes rouges (Rhynocoris erythropus) ou encore la chrysomèle Cryptocephalus marginellus."

Commentaires sur la délimitation
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