Il s’agit d’une section de l’ancien paysage rhénan que les travaux d’aménagement ont fortement modifié. La zone est pourvue de nombreuses zones humides et est parcourues par des Giessen. Les peuplements forestiers peuvent être rattachés à une tillaie-charmaie à Carex alba ainsi qu’aux forêts alluviales à bois dur, que les aménagements du canal ont partiellement modifiées. On y rencontre diverses espèces de peupliers attestant de ces interventions. De grandes sections du site comportent des substrats graveleux qui rappellent les anciennes îles du Rhin sauvage. Des pelouses sèches bien développées et des ourlets thermophiles se sont accaparés les clairières et la digue du Grand Canal d’Alsace. Du point de vue patrimonial on retiendra tout particulièrement les stations à Scrophulaire canine (Scrophularia canina) et à Argousier rhamnoide (Hippophae rhamnoides). Par ailleurs, de nombreuses espèces d’habitats xérothermophiles y ont été relevées. Le lit du Vieux Rhin laisse apparaitre de nombreux bancs de gravier d’aspect très naturels et qui présentent un intérêt particulier pour des espèces aquatiques.
Le site abrite des habitats remarquables pour nombre d’espèces animales et végétales très rares et menacées. Le site accueille aussi bien des espèces inféodées à des habitats très secs qu’à des milieux humides. Les forêts sont assez naturelles et soustraites à toute exploitation.
Le site englobe l'île du Rhin - 68, île très allongée cernée par le cours du Vieux Rhin à l'Est et par le Grand Canal d’Alsace à l'Ouest, depuis Ottmarsheim jusqu'à son extrémité aval à Vogelgrun. Le cours français du Vieux Rhin a été intégré au périmètre en raison de son importance comme aire de nourrissage et de nidification des oiseaux d’eau, ainsi que comme habitat remarquable pour plusieurs Odonates et poissons rares.