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Le plateau du Bickenberg abrite l’une des pelouses calcaires les plus diversifiées et les plus riches en orchidées d’Alsace et du Nord-Est de la France. Il est reconnu depuis le début du XXème siècle comme une enclave écologique originale. Elle diffère des autres collines calcaires sous vosgiennes par sa proximité avec le massif vosgien adjacent le soumettant à des conditions climatiques plus rudes mais moins extrême à savoir des précipitations plus fréquentes et un plus importante ainsi qu’un enneigement plus prolongé.
Les pentes sont occupées par les chênaies (sessiliflore et pubescent) alors que le sommet est couvert de pelouses et de prairies partiellement fauchées. Les versants sud, herbeux sont partiellement abandonnés et recèlent une flore riche et variée. Ils abritent, par ailleurs, près de 300 espèces végétales différentes dont plus de 34 sont protégées par la législation française.
D’un point de vue forestier les chênaies à chêne pubescent sont incontestablement de grand intérêt floristique et phytosociologique ainsi que d’un point de vue historique puisqu’il s’agit pour certaine de forêt secondaire (défrichement médiéval/recolonisation fin de l'ancien régime) présentant localement des faciès de vieilles forêts. Par filiation, il s’agit de reste d’une extension postglaciaire plus largement répandue sous le climat plus chaud de la période atlantique (-5000 à -3000 ans avant JC).
La biodiversité présente sur ce site attire l'attention des scientifiques depuis le début du vingtième siècle puis des acteurs locaux depuis 1960 pour sa protection et sa conservation.
Le sol plus poreux (calcaire du muschelkalk) permet une infiltration plus rapide. Les conditions de sécheresse permettent sur le Bickenberg le développement d'habitats forestiers et ouverts thermophiles particulièrement riches en orchidées (Orchis pallens, Spirante d'automne, Orchis morio) et en espèces de fort intérêt patrimonial comme le Tabouret des collines, l'Euphraise de Salsbourg etc. Ces pelouses enclavées au sein d'un massif boisé feuillu accueillent également des espèces animales comme le Tarier des prés ou l'Engoulevent.
De petites cavités au bord de la D40 accueillent quant à elles quelques chiroptères en transit.
Rédacteur de la ZNIEFF 1ère génération: "SCHORTANNER M., Atelier d’Écologie Rurale et Urbaine (A. F. R. P. N.)"
Le périmètre de la znieff englobe les collines calcaires ainsi que les vallons humides central et périphérique (Est) . Elle prend en compte l'ensemble du site Natura 2000.
Il s'appuie au Nord-Est sur un réseau de chemins identifiés sur la base du SCAN 25 et la carte géologique. Son emprise est motivée par la présence de formations calcicoles considérées comme une enclave écologique originale depuis le début du XXème siècle. Elle inclut un ensemble des formations végétales (espaces ouverts et forestiers) sur substrat calcaire (Muschelkalk : roche drainante et accumulant la chaleur du soleil).
Quelques parcelles de plantations de résineux d'intérêt écologique moindre ainsi que des prairies intensivement pâturées se trouvent intégrées dans la Znieff.
