English Version
DESCRIPTION
Plusieurs colonies de chauves-souris se situent dans les annexes de quelques bâtiments de la commune de Calmoutier : combles de l'église et de la mairie, une cave privée et le grenier d'une maison. Ces colonies sont composées de femelles de grand rhinolophe (environ 70 individus), de vespertilion à oreilles échancrées (30 individus), de grand murin (10 individus) et de sérotine commune (40 individus) qui viennent dans ces sites pour mettre bas et élever leur unique jeune. Elles sont vulnérables du mois de juin au mois d'août, période pendant laquelle, elles peuvent se déplacer d'un site à l'autre. Des relations existent par ailleurs avec la mine proche de Calmoutier. L’intérêt des combles de l’église et autres bâtiments de Calmoutier est départemental (indice chiroptérologique de 40).
Le tracé du contour de la ZNIEFF tiend de plus compte des principales routes de vol utilisées par les chauves souris pour se rendre sur leur territoire de chasse, vers le sud et vers le nord.
STATUT DE PROTECTION
Les combles de l’église et autres bâtiments de Calmoutier ne sont pas protégés réglementairement. Toutefois, l'arrêté ministériel du 23 avril 2007 assure une protection stricte des espèces et interdit la destruction ou l'altération des sites de reproduction ou des aires de repos.
OBJECTIFS DE PRESERVATION
Les travaux sur les toitures, le traitement des charpentes ou la fréquentation humaine constituent les principales menaces pour la colonie. Par ailleurs, il est important de préserver une zone d’ombre sur le bâtiment afin de permettre une sortie pour les chiroptères.
Les chauves-souris vont chasser dans un rayon de 4-5 kilomètres autour du village d'où l'importance de conserver également les territoires de chasse qui leur sont favorables (au moins sur un kilomètre pour permettre la survie des jeunes), ainsi que les haies qui permettent le maintien de leurs routes de vol vers ces territoires de chasses. Pour cela il est nécessaire de :
- favoriser des peuplements forestiers hétérogènes en classe d’âge, choisir des essences autochtones en mélange naturel, reconstituer des peuplements de résineux en forêts mélangés, mettre en place des îlots de vieillissements et maintenir des ripisylves.
- améliorer les transitions entre les fragments forestiers et les paysages environnants par le maintien ou la restauration des corridors (haies, boisements, vergers, alignements d’arbres).
- favoriser les pâtures permanentes et les pré-vergers pâturés.
- interdire l’utilisation de l’ivermectine (impact du vermifuge sur les insectes coprophages).
Habitat artificiel (combles de plusieurs bâtiments et caves) de plusieurs espèces de chiroptères prioritaires.
