Descriptif synthétique : La zone est centrée sur une tourbière occupant une tête de bassin versant (affluent de « La
Mignonne »), à cheval sur le limite communale. La tourbière est partiellement bordée par une lande méso-hygrophile en
partie sous pinède claire voire ruinée. Succèdent à cette zone tourbeuse vers l’aval (partie Nord) une bande en prairie humide
puis une vaste parcelle en lande mésophile située au Sud-Ouest de Bodénan
Milieux
La tourbière : elle occupe près du tiers de la zone et présente des contrastes car très diversifiée dans sa partie Nord. Sur le
Tréhou : présence d’anciennes fosses d’extraction de tourbe. L’abandon de gestion maintenant ancien a conduit à une forte
dominance de la Molinie : les groupements à Nathécie et à sphaignes, les cuvettes à Linaigrette et sphaignes, la lande
tourbeuse basse à Bruyères… tendent à disparaître.
Les landes à Ajonc de Le Gall et Bruyères sont particulièrement développées sur le Tréhou. Elles portent des pins épars qui
ne nuisent pas à sa conservation et ont été gyrobroyées (en 2004 ?)
Les autres milieux sont constitués de saulaies et bétulaies parfois très humides, de boisements feuillus mésophiles et de
fourrés et ptéridaies sur d’anciennes prairies.
Conditions de conservation : Du fait de l’abandon de gestion qui génère une forte dominance de la Molinie, les plantes
pionnières caractéristiques de tourbières n’ont pu être facilement observées. La petite station de Sphaigne de La Pylaie n’a
pas été retrouvée lors de l’Inventaire des Tourbières du Finistère réalisé par J. Durfort en 2003.
L’abandon de gestion quasi-généralisé peut faire craindre une disparition ou une forte régression des habitats tourbeux par
colonisation progressive des saules, à partir de la périphérie.
Le contour cartographique comprend tous les habitats
naturels humides et mésophiles centrés au départ d’une
vallée, au lieu-dit « Yeun Porzallan » et ceux encadrant le
ruisseau lorsqu’il s’individualise de la tourbière, sur
environ 500 m.
Après ce point aval, la vallée présente des versants
nettement plus artificialisés (boisements résineux denses)
a priori d’un intérêt écologique moindre, mais non
prospectés. Les parcelles exploitées de manière intensive
en périphérie n’ont pas été prises en compte bien qu’au
Sud-Est, elles empiètent sur la zone humide.