Une des vallées sèches au nord de Poitiers, en liaison avec la vallées des Buis, la Vallée d'Ensoulesse et son ancienne carrière hébergent l'un des ensembles de pelouses calcaires, dalles et lisières calcicoles thermophiles les plus riches du département de la Vienne.
INTERET BOTANIQUE :
La carrière d'Ensoulesse abrite la dernière station actuellement connue en Poitou-Charentes de Véronique précoce (Veronica praecox), autrefois relativement répandue dans les champs aux environs de Poitiers, mais en très forte régression due à l'intensification des pratiques culturales. Elle trouve ici des conditions favorables à son développement, proche de celui des espèces messicoles. L'Echinaire en tête (Echinaria capitata) est également présent dans la carrière d'Ensoulesse, au niveau des éboulis calcaires. Il s'agit d'une de ses deux dernières stations régionales. La vallée d'Ensoulesse constitue donc un site majeur de conservation pour ces deux espèces. Vient s'ajouter un cortège original d'espèces thermophiles subméditerranéennes dont certaines sont proches de leurs limites nord de répartition : Orpin à pétales droits (Sedum ochroleucum), Astragale de Montpellier (Astragalus monspessulanus), Lin suffrutescent (Linum suffruticosum subsp. appressum).
INTERET FAUNISTIQUE :
L'ensemble des pelouses et friches calcicoles héberge 38 espèces de papillons de jour dont Maculinea arion, l’Azuré du serpolet, espèce protégée au niveau national.
Le site et son maillage de fourrés xérophiles, héberge également la Laineuse du prunellier Eriogaster catax espèce inscrite à la Directive Européenne pour la conservation des habitats et des espèces.
Les cavités présentes au sud et au nord ont un intérêt fort pour les Chiroptères, notamment pendant la période de swarming (automne) et en hibernation.
Fortes modifications du contour : la ZNIEFF englobe désormais la totalité de la vallée sèche, à versants le plus souvent boisés ou couverts de pelouses sèches calcaires ainsi que quelques cultures à messicoles sur thalweg.
En 2016 le périmètre a été revu : suppression de parcelles cultivées, et ajout d'une parcelle du coteau de la vallée de Bel Air en fonction d'enjeux nouvellement connus.