French Version
La vallée de l'Antenne est occupée encore en partie par une aulnaie-frênaie alluviale remarquable par son ampleur. Elle est cependant menacée d'une part par l'extension des peupleraies, qui ne doivent pas être cultivées intensivement ou prendre la place de la frênaie, d'autre part, à la périphérie de la zone, par la mise en culture (maïs) des prairies. Le caractère sauvage de la vallée est en partie conservé grâce à une forte couverture végétale et au caractère inondable, sur une assez longue période, de la vallée dans cette portion. Cependant, la populiculture intensive prend de plus en plus d'ampleur, et tend à remplacer les boisements alluviaux par endroit. Des mesures de gestion strictement contrôlées des activités humaines, un entretien écologique du cours d'eau, seraient indispensables au maintien des populations animales et végétales existantes.
INTERET FAUNISTIQUE :
Très riche cortège d'espèces animales rares/menacées inféodées aux vallées alluviales atlantiques : mammifères semi-aquatiques (Loutre, Vison d'Europe et Campagnol amphibie), oiseaux (riche guilde d'espèces sylvicoles dont la Bondrée apivore et l'Autour des palombes), insectes (présence de la Rosalie des Alpes Rosalia alpina, de l'Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale, de l'Aeschne isocèle Aeschna isoceles, de la Cordulie à corps fin Oxygastra curtisii...), amphibiens (présence de la Grenouille rousse et du Triton marbré) etc...
INTERET BOTANIQUE :
Les groupements alluviaux (boisements, mégaphorbiaies, hélophytaies) du secteurs abritent plusieurs espèces d'intérêt liées à ces milieux : la Fétuque géante (Schedonorus giganteus), le Vélar Fausse-Giroflée (Erysimum cheiranthoides), la Sagittaire (Sagittaria sagittifolia, espèce quasi-menacée en PC), et surtout la Parisette (Paris quadrifolia, protegée régionale), espèce subcontinentale, dont il existe moins de 5 stations en Poitou-Charentes. Une dizaine d'espèces végétales déterminantes ont été recensées sur le zonage.
La zone correspond au lit majeur et à la partie inondable de l'Antenne. De même, des parties en relief sont intégrées lorsqu'elles sont susceptibles d'abriter des chiroptères, des oiseaux ou des insectes déterminants.
En 2018, le contour a été retravaillé, en supprimant quelques zones sur la périphérie de la vallée, notamment de nombreuses parcelles cultivées. Un ajout majeur concerne un vaste prolongement au nord du site, calé sur les parties boisées des vallées du Dandelot, du Péré, de l'Auriou et du Briou. Cela se justifie par la continuité des enjeux biologiques, en terme de boisements alluviaux, avec notamment les mêmes espèces caractéristiques. En outre, la station de Parisette (PR) se situe également dans cette nouvelle portion.
