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La ZNIEFF du coteau de l'Ermitage à Lormont appartient à un grand ensemble de coteaux et de falaises calcaires thermophiles s’étendant en rive droite de la Garonne dans l’agglomération bordelaise. Située à l’emplacement d’une ancienne carrière de ciment en exploitation entre les années 1930 et 1970, une partie de la ZNIEFF a été aménagée par des opérations de déblai et de remblai. Après l’arrêt de l’exploitation, le secteur, aujourd’hui partie intégrante de la ZNIEFF de type 2 des coteaux de l'agglomération bordelaise en rive droite de la Garonne, s’est peu à peu embroussaillé et fermé mais abrite toujours quelques milieux patrimoniaux, entretenus depuis 2005 par la commune de Lormont. Un étang a également pris place au niveau de l’ancienne carrière. Malheureusement, celui-ci n'abrite pas qu'une biodiversité remarquable mais également des espèces exotiques envahissantes comme la Tortue de Floride (Trachemys scripta), signalée pour la première fois il y a environ 5 ans sur ce site.
Parmi les enjeux flore et habitats du site se trouvent un reliquat de Chênaie à Chêne vert (Quercus ilex) et les fourrés thermophiles associés à Nerprun alaterne (Rhamnus alaternus) et Viorne tin (Viburnum tinus) mais aussi des pelouses calcaires relictuelles abritant l’Astérolide épineux (Pallenis spinosa) et l’une des quatre populations girondines d'Odontite de Jaubert (Odontites jaubertianus).
Le caractère marneux de la zone permet le développement de milieux prairiaux originaux dans lesquels on retrouve notamment l’Epipactis des marais (Epipactis palustris). Au sein des milieux aquatiques se développe entre autres une plante carnivore protégée, l’Utriculaire citrine (Utricularia australis).
Outre cet intérêt floristique, cette znieff est le territoire de chasse de nombreux chiroptères comme le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) ou encore la Barbastelle d'Europe (Barbastella barbastellus).
Ainsi, par sa haute valeure patrimoniale et paysagère, mais aussi en raison des fortes pressions anthropiques qu'il subit (urbanisation exponentielle des alentours, développement d'espèces exotiques envahissantes, surfréquentation et pollutions diffuses associées, etc.), le coteau de l'Ermitage à Lormont doit être préservé, notamment par une gestion adaptée des espaces.
[Les listes d'espèces présentées en 7.1 et 7.2 concernent les principales espèces remarquables et/ou représentatives du site ; elles ne sont donc pas exhaustives]
Les limites sont établies grâce au périmètre du Parc de l'Ermitage, mais aussi en suivant les contours des pelouses et dalles calcaires, des milieux de recolonisation (fourrés, etc.) et englobent la chênaie verte, la chênaie pubescente associée et les milieux humides oligotrophes. Les éléments anthropiques marquants (routes, voie ferrée.) ont également permis de détourer le périmètre de la ZNIEFF.
La ZNIEFF a été agrandie au sud-ouest, pour inclure une partie de l'ancienne cimenterie où se trouvent des stations d'Euphraise de Jaubert et d'Astérolide épineux. Il s'agit d'un site post-industriel, colonisé par des végétations pionnières annuelles amphibies basiphiles qui peut présenter un intérêt comme milieu secondaire pour les espèces associées aux pelouses ouvertes (celles-ci ayant fortement régressé sur l'ancien périmètre). La cartographie des habitats (CBNSA, 2020) a été utilisée pour préciser les limites.
