Quincieux est la première commune demeurée rurale en amont de Lyon, le long de la Saône. C’est là aussi que subsiste un ensemble naturel cohérent regroupant plusieurs îles boisées et leurs "lônes". Il compte aussi, entre l'autoroute et la Saône, des prairies inondables, un réseau bocager dense, une ripisylve continue de huit kilomètres, des phragmitaies, des prés de fauche ou en jachère plus ou moins en eau, ainsi que de nombreuses zones humides. La diversité des écosystèmes rivalise avec celle du secteur de Belleville et Taponas. La forêt alluviale , constituée essentiellement de bois durs (chênes, tilleuls, ormes) et d’aulnes, est fréquentées de façon irrégulière par le Castor d'Europe qui poursuit sa lente reconquête de l’ensemble du bassin versant de la Saône. L’avifaune est suivie attentivement et cent vingt espèces ont déjà été identifiées. Signalons la nidification du Courlis cendré (deux couples sont cantonnés chaque année), du Vanneau huppé et de l’Œdicnème criard (présent au lieu-dit "Varennes"). La Bergeronnette printanière, La Chouette chevêche (ou Chevêche d’Athéna), l’Effraie des clochers, le Martin-pêcheur d’Europe (présent ici avec une forte densité), le Faucon hobereau (avec au moins un couple sur l’île de la Pradelle), le Pigeon colombin (rare), la Rousserolle effarvatte ainsi que l’Alouette des champs sont également présents. Quant aux îles, elles accueillent une bonne densité de Loriots. Enfin, l’observation de migrateurs rares ou occasionnels (Grande aigrette, marouettes, Bihoreau gris, Balbuzard pêcheur, Gorgebleue à miroir et Phragmite des joncs, ainsi que de nombreux limicoles et anatidés), en escale dans les prés et labours inondés, est révélatrice d’une qualité et d’une diversité de milieux d’accueil qui se révèlent primordiales pour la migration des oiseaux. La description du site ne pourrait se terminer sans signaler la présence, dans quelques friches vieillissantes aux alentours de l’île de la Pradelle, du Râle des genêts. L'espèce est devenue rarissime dans le département du Rhône et sa présence sporadique (un mâle chanteur en 2001 sans preuve certaine de reproduction), permet de ne pas perdre totalement espoir en ce qui concerne sa survie.