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Le massif du Bas-Bugey est une région d’une très grande richesse biologique. A l'écart des principales voies de communication, il reste bien préservé. Mais c'est sa physionomie qui est le plus intéressant. De la plaine du Rhône au sommet du massif (Mollard Dedon, 1219 m d'altitude), le dénivelé est de près de 1000 m. Les conditions climatiques rencontrées sur l'ensemble du massif sont particulièrement variées et permettent une grande diversité botanique. Les milieux rencontrés sont aussi divers que tourbières, lacs, forêts montagnardes, pelouses sèches, pâturages, falaises... Les trois lacs de Conzieu, d'une taille importante, sont les vestiges d'un ancien lac un peu plus étendu que les lacs actuels. Ils sont alimentés par les eaux de ruissellement et des sources. Sur les eaux cristallines de ces lacs émerge le Nénuphar jaune. Les bords marécageux accueillent la Grande douve. Les milieux périphériques sont également intéressants malgré une domination importante de la cladiaie (formation végétale dominée par le marisque). L'Ecuelle d'eau y côtoie une autre ombellifère, le Peucédan des marais. Ces milieux humides accueillent également d'autres plantes toutes aussi remarquables. L'Epipactis des marais pousse entre les touradons de Laîche faux-souchet... Bien que peu d'espèces remarquables aient été citées, l'intérêt faunistique n'en est pas moins notable. L'entomofaune, en particulier, est bien représentée avec la présence de demoiselles (zygoptères) telles que l'Agrion gracieux et l'Agrion délicat sur tout le pourtour du lac le plus au nord. Les libellules (anisoptères) semblent préférer les parties plus ensoleillées du lac. On remarque ainsi la présence de l'Aeschne isocèle et de la Cordulie à taches jaunes. La situation des lacs en fond de combe avec aux alentours des prairies et des boisements procure une valeur paysagère notable au site. Enfin le contexte paysager est superbe, marqué par la présence de la ligne de crête à l'ouest du site.
